Cours Eugénie

Situation

Le cours Eugénie débute face au 77 cours du docteur Long, il passe le long de la place du Château et continue vers le sud jusqu’au 60 avenue Rockefeller, face à l’allée du bio parc qu’une barrière empêche de rejoindre le site de la faculté de médecine rue Paradin.
Les voitures circulent vers le sud jusqu’à la rue Ferdinand Buisson, puis dans les deux sens sur la plus grande partie.
On s’y repère facilement, les numéros ont été inscrits sur les lampadaires.

Architecture

Le cours ouvre entre les deux angles bien arrondis de deux immeubles de sept étages du style des années 1950, ils sont chacun suivis de deux autres immeubles de la décennie suivante avec des rangées de balcons.
Il oblique un peu vers le sud entre un immeuble construit vers l’an 2000 et la place du Château.
La partie principale commence après la rue Ferdinand Buisson, elle est bordée de larges trottoirs plantés chacun d’une rangée d’arbres ainsi que par des maisons, un étage pour la plupart, certaines en alignement, d’autres dans leurs jardins ou derrière des murets. On peut remarquer deux jolies frises de charpente au 24 et au 30 ainsi qu’un joli balcon en ferronnerie au 25. Un beau cygne est représenté en vol sur le toit du 48.
Deux immeubles du milieu du 20^e siècle font face à la rue Bonnaud, trois autres font le croisement avec l’avenue Lacassagne. Les beaux balcons de bois du 62 font face aux curieuses alvéoles colorées de l’immeuble qui lui fait face.
Le cours change à nouveau après la rue Martin et son grand terrain de sports. Il monte légèrement entre des maisons plus grandes, certaines plus luxueuses dans de grands jardins. On peut y voir un beau portail ouvragé au 69, des toits pointus, de grandes baies vitrées.
Il change une dernière fois après l’avenue Esquirol, une maison venant en alignement coté ouest, puis le mur d’une barre d’immeuble font face à l’hôpital Desgenettes, une grande façade de béton derrière un large portail, puis une chapelle à la croix en creux derrière un petit portail.

Dédicace

Encore une rue que l’on doit au démantèlement du domaine Richard Vitton. Contrairement aux dix sept autres qui honorent un membre de la famille, il s’agit d’un hommage à Eugénie de Montijo qui était la femme de Napoléon III au pouvoir à ce moment. L’impératrice avait été reçue par Louise Richard Vitton au château de Montchat.
Eugénie est née à Grenade le 5 mai 1826, elle est morte le 11 juillet 1920 à Madrid.
Elle a participé à la direction de l’empire avec son mari, a fait avancer la cause des femmes en leur faisant obtenir le premier baccalauréat, à Lyon, et la première légion d’honneur.
Elle a contribué à lancer la mode des bains à Biarritz comme à Eugénie les Bains.
Elle a eu plus brièvement l’honneur de la rue de l’Impératrice, devenue Edouard Herriot.

Histoire

La rue Eugénie a été tracée dans la seconde partie du 19^e siècle, prolongée après la rue Trarieux vers 1870. Seule la partie nord a été construite dans les premières années.
Les maisons semblent majoritairement de la première partie du 20^e siècle avant la rue Trarieux, plus récentes ensuite, les immeubles ont été rajoutés à partir du milieu du même siècle.
Pendant l’occupation allemande, Faure Pinguely, vice-président du tribunal spécial de Lyon a été assassiné à coups de mitraillette à son domicile. Les tribunaux spéciaux, un à Paris, un à Lyon étaient les juridictions chargées de mener la répression contre les activités de résistance.

Art et associations

L’atelier Atome représente l’art.
Les sportifs vont bientôt pouvoir s’entraîner avec plus de confort, le chantier a commencé à remplacer le sol de terre battue du stade Eugénie par un gazon synthétique.

Commerces et services

Les commerces sont concentrés près de la place du Château, on y trouve un magasin d’électroménager, un de lingerie féminine, un institut de beauté, une agence de voyage, un fleuriste, un boucher.
Trois cabinets, médical, paramédical, dentaire et un magnétiseur.
Un bar avec une petite terrasse et un nom adapté, le Génie.

Juillet 2008 et décembre 2016