Rue Juliette Récamier

Rue Juliette Récamier

Situation

  • La rue Juliette Récamier débute cours Lafayette, face au 122 et au square Bérerd, en prolongement de la rue Moncey. Elle se termine après la place Jules Ferry sous le nom de rue des Emeraudes jusqu'à la place des Charpennes.

  • La circulation se fait vers Villeurbanne sur une ou deux voies.

Architecture

  • Elle est en diagonale par rapport aux autres rues, ce qui ménage des angles inhabituels aux architectes et des places libres.

  • Coté est, une première tour Areva est cachée par les arbres, un second immeuble, de la fin du 20e siècle est assez beau par ses tons de brun, ses deux ailes identiques, la seconde sur la rue Robert.

  • La façade du 15 est assez austère malgré les deux têtes qui en dépassent.

  • Après la rue Louis Blanc, il y a un tronçon homogène de façades du style des années 1900.

  • Deux immeubles neufs à petits balcons se regardent après la place Deroudille. Ils sont collés à des immeubles anciens moins hauts. Le 37 et 39 est une grande façade avec une avancée et va jusqu'au boulevard des Brotteaux. Entre le boulevard et l'avenue Brosset, au 46, on trouve la façade la plus impressionnante, elle dépasse les autres avec ses sept étages et ses deux avancées latérales bien décorées en surplomb, sa verticalité est soulignée par plusieurs colonnes. Elle est datée 1912 et 1913.

  • Après l'avenue, c'est une section plus large entre des immeubles de la même époque avec de grosses décorations en avancée. Les façades ne se font pas face, mais sont en quinconce et regardent les croisements. Deux portraits à tête inclinée au 43 et au 45 peuvent faire penser au visage de Madame Récamier.

  • A l'angle de la place Jules Ferry, la dernière façade au 52 est exagérément décorée, deux portraits de femme soutiennent deux balcons. Au pied de l'immeuble, la brasserie des Brotteaux, datée de 1914 a un toit de verre qui protège le trottoir de la pluie, il est soutenu par des ferronneries en forme de dragon. L'intérieur de la brasserie est aussi très bien décoré.

Dédicace

  • Julie ou Juliette Bernard épouse Récamier est née rue de la Cage à Lyon le 4 décembre 1777, elle est morte à Paris le 11 mai 1849 (la plaque indique 1843). Elle est restée célèbre pour sa beauté et par la qualité des invités de son salon parisien parmi lesquels Chateaubriand et Madame de Staël. Curieusement, ce salon mondain était situé dans un couvent.

  • Edouard Herriot, maire de Lyon a écrit un livre sur sa vie et se trouvait bien placé pour débaptiser une partie du chemin des Charpennes appelé alors Moncey pour le dédier à Juliette Récamier, il lui a fait également attribuer un lycée rue de la Charité.

  • On peut voir son buste de marbre au palais des beaux arts.

  • Son cousin, Joseph Récamier est venu à Lyon pour soigner les blessés du siège et en 1796 élève à l'Hôtel Dieu. La revue du praticien décrit son ouvrage sur le cancer et son oeuvre gynécologique en inventant un spéculum. Un cercle de chirurgiens Gynécoloque Joseph Récamier a été fondé en 1980 à Lyon.
  • Yvonne Récamier s'est illustrée comme artiste peintre à Lyon, en 2023, elle est exposée à la fondation Renaud.

Histoire

  • La rue Juliette Récamier était d'abord un chemin qui allait du pont de la Guillotière jusqu'au village des Charpennes.

  • Après l'urbanisation arrivée au 19e siècle, c'est la première partie du 20e siècle qui lui a donné l'essentiel de son allure. Quelques parcelles continuent à être renouvelées et remplacées par des immeubles neufs.

  • L'immeuble du 27, en retrait de trois mètres sur les autres témoigne d'une tentative avortée pour élargir la rue aux dimensions de la partie est réalisée avant 1914.

  • Joseph Hours a eu son domicile au 46. Il était professeur d'histoire au lycée du parc durant la guerre, il a fait partie de la chronique sociale et des cahiers des témoignages chrétiens. Il y a reçu de nombreux résistants dont Georges Bidault, Gilbert Dru et Marc Bloch. Il tenait la caisse de Franc tireur. Son fils Henri Hours qui a ensuite été directeur des archives municipales et auteur de plusieurs livres d'histoire de Lyon le raconte dans le livre, les lieux secrets de la résistance. Henri Hours a présidé la société d'études et d'histoire de la rive gauche, fondée en 1921, intégrée dans la société d'histoire de Lyon en 2013. On peut lire ses bulletins sur son site.

Art et associations

  • Un photographe et un restaurateur de tableaux y sont installés.

  • En 2024, Isabelle Jaravel a son studio au 32 et participe à la coupe du monde de photographie.

Commerces et services

  • Le CERTU, centre études sur les réseaux, les transports et l'urbanisme est installé à Lyon au 9 depuis 1995. En 2005 il a édité l'ouvrage rumeurs de ville.

  • L'entreprise Areva occupe deux immeubles, Méderic, un autre.

  • On y trouve huit restaurants, un snack et un bar, deux alimentations, une boulangerie.

  • Un hôtel, une régie, trois agences immobilières, trois magasins de meubles, un de tapis, une quincaillerie, une cordonnerie.

  • Quatre magasins de vêtements, un coiffeur, une parfumerie, deux instituts de beauté, deux pressings.

  • Deux banques, une assurance, un marchand de journaux.

  • Six professions médicales et une pharmacie.

  • Un point vélo V, une location vidéo, trois sociétés.

Juillet 2007 et août 2014

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La rue Juliette Récamier débute cours Lafayette, face au 122 et au square Bérerd, en prolongement de la rue Moncey. Elle se termine après la place Jules Ferry sous le nom de rue des Emeraudes jusqu'à la place des Charpennes.

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