Chemin de Montauban

Chemin de Montauban

Situation

  • Le chemin de Montauban est une voie sinueuse et tortueuse à mi pente le long du flanc nord de la colline de Fourvière.

  • Il commence en prolongement de la montée des Carmes Déchaussés, au niveau de la montée Nicolas de Lange, il se termine en croisant la montée de la Sarra et est prolongé par la rue du docteur Rafin.

  • Après la montée de la Sarra, il fait la limite entre les cinquième et neuvième arrondissements.

  • Vers le nord, il donne quelques belles vues sur la Saône, la colline de la Croix Rousse et Saint Bruno des Chartreux.

  • L’hiver, par jour de chance, on peut sentir les effluves des feux de bois.

Architecture

  • Il passe entre de vieux murs, généralement couverts de végétation tombante.

  • Deux grands portails se font face au 1, coté colline, ils cachent deux grandes maisons.

  • En face, au 2, c’est l’entrée des archives départementales avec sa grande porte bien décorée de lions et de devises gravées, ses têtes de colonnes, son joli clocher blanc dans la cour intérieure. On en longe ensuite le mur jusqu’au portail des livraisons et un petit parking.

  • Au 3, un beau portail arqué en pierre dorée constitue l’entrée secondaire de la villa Mascrany, une belle maison à tourelle enduite d’un beau rose. Ce domaine porte une plus grosse maison blanche au dessus. Au 5, la hauteur des murs cache complètement la maison.

  • Le chemin rétrécit et fait une grande courbe le long d’un beau mur de pierres, à l’extérieur, le mur laisse voir en partie les deux maisons Sainte Odile, avec trois belles ouvertures rondes sur l’ancienne. Cette partie est une impasse pour les voitures.

  • La rue s’élargit devant le portail des Maristes, après deux maisons qui viennent sur l’alignement coté colline. Les Maristes ont un grand domaine, on en voit un pavillon de béton surmonté d’une terrasse. Il y a ensuite un long mur avec une énorme maison au 29, ouverte d’une grande porte et de trois fenêtres à vitraux au dernier étage. Le domaine se termine au 29 bis sur le grand portail de la piste de ski.

  • Le coté nord arrive à la rupture de pente, on longe les grilles d’un terrain boisé après celui d’une villa, ensuite le terrain devient moins raide et il y a de nouveau des maisons dont on voit les murs aveugles, la première est en restauration.

  • Le terrain s’aplanit encore à l’approche de la montée de la Sarra et on passe entre de jolies villas dans leurs jardins. Deux bancs permettent de s’arrêter pour admirer le val de Saône et les Subsistances.

  • Une dernière maison ancienne fait l’angle avec la montée de la Sarra, face au bloc de béton de la station du centenaire, accessible par sa passerelle à coté de laquelle on peut voir le médaillon à Aristide Dumont.

Dédicace

  • Le chemin rappelle le nom d’un domaine médiéval installé par ici.

  • Certains y voient même une origine plus antique, témoignage du passage de l’armée d’Albin, le Mont Albinus serait devenu le Montauban.

  • Une famille de nobles dauphinois à porté ce nom.

Histoire

  • Le chemin a fait la limite de Lyon pendant tout le moyen âge jusqu'en 1586, date à laquelle la ville s'est agrandie jusqu'à la crête de la colline.

  • Sur un rocher dominant la Saône en bordure de cette rue, après la montée de la Sarra, l’archevêque Humbert de Forez avait fait bâtir une forteresse, le Château de Pierre Scize. Il servait de refuge à l’archevêque en période de trouble et de prison.

  • En 1468, l’archevêque Charles de Bourbon a quitté le château de Pierre Scize pour venir s’installer au palais Saint Jean.

  • A un siècle d'écart, deux ducs de Nemours y ont été incarcérés, Jacques d'Armagnac en 1476 n'en est sorti que pour aller à l'échafaud. Charles Emmanuel de Savoie en 1593 a été plus heureux, le 26 juillet 1594, déguisé en valet, il est allé sortir les équevilles et n'est jamais revenu.

  • Le baron des Adrets a été enfermé à Pierre Scize en 1570. En 1563, deux chefs protestants Pierre de Latour et Lacombe Bouthilier arrivés à Lyon ont été conviés de force à un banquet au château pour y être égorgé.

  • Casanova et le Marquis de Sade y ont été incarcérés, la discipline ne devait pas être épouvantable, puisque la femme du marquis est tombée enceinte pendant la période d’incarcération, elle s’était installée à l’hôtel quai Pierre Scize.

  • En 1705, trois prisonniers se sont échappés après avoir assassiné le directeur de la prison.

  • La forteresse a été prise le 24 juillet 1789 par la révolution, on ne libéra que deux prisonniers.

  • Le 9 septembre 1792, des officiers prisonniers du château ont été massacrés, puis leurs têtes ont été promenées à travers la ville.

  • Le 12 octobre 1793 la convention a ordonné la destruction des fortifications de Lyon, dont le château de Pierre Scize.

  • On remarque moins bien ce rocher, puisque après la révolution, il a servi de carrière.

  • La villa Mascrany conserve le nom de cette famille qui a sa rue à Lyon. Elle conserve aussi les vestiges du domaine de Thunes. La Renaissance du Vieux Lyon 160 lui consacre un dossier. Paolo Mascrany l'a acheté en 1580 et a vendu la grande Thune pour établir les Carmes et fait construire la maison ici sur la petite Thune, passée par plusieurs mains, elle a pris son allure en 1862 mais René André qui l'a acheté en 1996 a obtenu un permis de construire en 2022 pour une tour qui doit lui donner une nouvelle symétrie.
  • C’est dans le quartier que Jean Baptiste Willermoz a fondé la première loge maçonnique de Lyon. La première séance a eu lieu le 24 juin 1753.

  • Le 15 août 1861, le père Favre, supérieur des Maristes a fondé l'institut notre dame des missions, dirigé par Euphrasie Barbier, la maison mère était au 14.

  • En 1907, le bâtiment des Archives départementales a succédé au couvent des Carmes Déchaussés installé ici en 1617. Il arbore la devise de Lyon : Avant avant lion le melhor qui a été le cri de ralliement des bourgeois de Lyon durant leur rebeyne de 1269 contre la tyrannie de l’archevêque. S’agissant des archives départementales, on a aussi inscrit la devise de la seconde ville historique du département, Beaujeu qui est : A tout venant Beaujeu.

  • A l’angle de la montée de la Chana, un portail au toit de tuiles porte une plaque posée par les groupes francs lyonnais à Alfred Petot, assassiné par la milice le 24 mars 1944.

  • La dernière partie a surtout été construite après 1950 alors que la première partie est beaucoup plus ancienne avec les couvents, du 17e siècle pour les Carmes, la maison Mascrany serait du 16e.

  • La colline n’est pas stable, le 26 novembre 1999, un glissement de terrain a eu lieu au n°26, on peut voir la coulée de ciment qui le stabilise.

Art et associations

  • Il y a plusieurs associations, à tire d’aile, les sept lanternes d’or, APMH, homéopathique, la Salle, frères des écoles chrétiennes.

  • Plusieurs congrégations, notre dame des missions, la maison Sainte Odile.

Commerces et services

  • Les congrégations ont plusieurs écoles, l’externat Sainte Marie et l’école notre dame des missions.

  • Les archives départementales ont repris le couvent des Carmes puis ont laissé la place aux Maristes vers 2015.

  • Un portail donne accès à la piste de ski.

Septembre 2008 et avril 2017

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Chemin de Montauban

  • Le chemin de Montauban est une voie sinueuse et tortueuse à mi pente le long du flanc nord de la colline de Fourvière.

  • Il commence en prolongement de la montée des Carmes Déchaussés, au niveau de la montée Nicolas de Lange, il se termine en croisant la montée de la Sarra et est prolongé par la rue du docteur Rafin.

  • Après la montée de la Sarra, il fait la limite entre les cinquième et neuvième arrondissements.

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