Passerelle du Collège
Situation
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La passerelle du Collège permet aux piétons sortant du passage Ménestrier de rejoindre la rue Bugeaud avec une perspective sur Saint Pothin dans le sixième. Elle passe entre le quai Jean Moulin en rive droite et le quai Sarrail en rive gauche.
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C’est le seul pont du Rhône qui ne soit pas ouvert à la circulation automobile. On nous annonce une autre passerelle entre la cité internationale et le jardin qui se trouve en face à Caluire. Quant à la belle passerelle qui va du confluent au parc de Gerland, elle n’existe encore que sur la carte postale éditée à l’occasion de l’une des biennales d’art contemporain de Lyon.
Architecture
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Deux piliers de pierre plantés sur des îlots du Rhône supportent un fin tablier métallique. Ces piliers supportent chacun une arche qui relève les câbles de suspension et sous laquelle les piétons passent. Leurs faces extérieures portent les dates historiques, les intérieures des têtes sculptées.
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En rive gauche, il enjambe le chemin des Berges, un escalier permet aux adultes de la rejoindre coté sud, des toboggans descendent les enfants coté nord. Un long agencement de pierres fait le lien avec le quai Sarrail, abrite un local et sert d'attache aux câbles de soutient.
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En rive droite, la culée est plus compacte, verticale, posée sur une petite plate forme au bord du Rhône. Un escalier permet de la rejoindre en amont.
Dédicace
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Quand elle a été construite, elle permettait de venir depuis la rive gauche jusqu’au Collège des jésuites situé juste en face. Les jésuites sont partis, non sans avoir confié leur bibliothèque à la ville de Lyon. L’école est restée, il s’agit aujourd’hui du Collège et du lycée Ampère. Le nom de la passerelle est resté.
Histoire
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Cette passerelle a été construite de 1842 à 1845. Un accident lors de son ouverture, la rupture d'un boulon l'a fait s'effondrer et a mis vingt cinq ouvriers à l’eau dont huit ont péri.
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Cent ans après, l’armée allemande minait la passerelle juste avant de quitter Lyon. Les piles sont gravées en latin des dates de destruction le 2 septembre 1944 et de la reconstruction le 26 août 1945.
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Le musée Gadagne conserve un dessin de Girrane de novembre 1897 montrant des ouvriers ramassant des cailloux sous la passerelle dans le lit du Rhône à sec.
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On a l’habitude de dire que les clochards vivent sous les ponts. Ici un homme passe l’essentiel de ses journées sur le pont, sous le faible abri d’un des piliers et de quelques cartons.
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Le guichet du savoir s'appuyant sur l'inventaire du patrimoine et une bibliographie donnent un historique et une description plus détaillée qui indiquent le remplacement du platelage puis de la structure de bois par de l'aluminium dans les années 1980 et une rénovation en 1996. On y trouve aussi la réponse à la question ci dessous, ce sont l'ingénieur Garella et l'entrepreneur Santil qui ont mené la construction, ce dernier étant mort lors de l'accident du 7 décembre 1844.
Avril 2004, décembre 2010 et mai 2022
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck