Jardin Louis Blanc monument aux martyrs du siège de Lyon

Situation

• C'est le jardin du mémorial aux martyrs du siège de Lyon, on y entre rue de Créqui, face au 128, entre la rue Louis Blanc et la rue Robert.

Architecture

• C'est un jardin bien symétrique, une large allée mène à l'entrée de la chapelle Sainte Croix. Il se déploie en deux petites promenades sur des allées de gohrre qui font le tour de massifs d'herbe et d'arbustes dont des lauriers roses.

• La chapelle a des formes carrées avec deux anges sur la façade, elle est en pierres blanches, avec un dôme d'ardoise surmontée de la croix.

• On y entre entre deux piliers carrés. L'intérieur est agencé comme une église, deux piédestals portent les vases aux victimes du siège et à leur commandant, le général Précy. La croisée porte plusieurs statues de la vierge et de saints.

Dédicace

• Le jardin porte le nom de la rue qui passe au nord.

• Par ricochet, il rend aussi hommage à plusieurs Blanc qui figurent sur la liste des victimes sur siège affichés dans la chapelle.

• Jean Pierre Blanc, 42 ans vinaigrier, Joseph Blanc, 17 ans commis, Charles Blanc, 47 ans commis, Marie Blanc, veuve Ferrand 60 ans, François Blanc, 40 ans, laboureur, Jacques Blanc 34 ans. Je risque d'en oublier car ils sont classés par date d'exécution, du 12 octobre 1793 au 18 janvier 1794 et du 21 décembre 1793 au 6 avril 1794.

Histoire

• Le panneau indicatif dit qu'il rend hommage aux 209 Lyonnais fusillés le 3 décembre 1793 dans la plaine des Brotteaux.

• C'est un peu réducteur puisque le mémorial a été construit pour les victimes du siège de Lyon de 1793 et des quelque deux mille personnes qui ont été condamnées dans les mois suivants du 12 octobre 1793 au 6 avril 1794. Parmi les victimes, surtout des soldats gradés les premiers jours, cent trois religieux et d'autres lyonnais de tous âges et professions. Deux tableaux en donnent la liste. Les listes ont été établies en 1869, les tableaux actuels ont été repris en 1925. Elles indiquent que de nombreux autres morts ne sont pas répertoriés. Ceux de la journée du 29 mai 1793, au cours de laquelle les représentants du département de Rhône et Loire partisans des Girondins avaient pris le dessus sur les Jacobins partisans de la Convention ce qui a provoqué ensuite le siège. Les morts lors du siège et ceux qui ayant réussi à s'enfuir ont été tués à l'extérieur de Lyon.

• La plaque du mémorial est plus détaillée, on y apprend que la chapelle Sainte Croix a été achevée en 1901, bénie en 1906 et qu'on y a placé les ossements des victimes du siège face au tombeau du général de Précy, chef des défenseurs de Lyon. Elle fait suite à un cénotaphe de 1795, incendié en 1796 et à une première chapelle de 1819 démolie pour pouvoir faire passer la rue de Créqui.

• Jusqu'à présent, j'avais l'impression que le jardin était purement lié au mémorial qu'il abrite, en 2020 il semble qu'il soit désormais ouvert plus largement et qu'il soit devenu un jardin public.

Art et associations

• C'est une association religieuse qui est chargée de l'entretien du mémorial. Les frères Capucins de 1901 à 1979, la famille missionnaire Notre Dame depuis.

• Une association, Lyon 93 s'est montée 39 rue de Marseille en 1982, elle publie un mémorial de Lyon en 1793, vie mort et famille des victimes de la révolution.

Mai 2020