Cours Vitton
Situation
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Le cours Vitton débute rue Garibaldi et pas place Kléber comme je l'avais cru, il se termine place des Charpennes (Charles Hernu) à Villeurbanne.
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Il fait partie du grand axe des Brotteaux, l'un des principaux de l'agglomération entre le cours Franklin Roosevelt et le cours Emile Zola de Villeurbanne qu'il traverse jusqu'à l'ancien village de Cusset à cinq km des Terreaux.
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Quatre voies, puis trois circulent vers l'ouest. Le métro passe en dessous avec un arrêt à Masséna.
Architecture
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Le cours Vitton est moins large et moins cossu que le cours Franklin Roosevelt, il passe entre deux alignements d'immeubles du 19e siècle.
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Les rez de chaussée sont bien soignés par les commerçants alors que les façades sont plutôt simples avec quelques balcons qui en dépassent.
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Le 16 vient en retrait, il est beaucoup plus décoré avec des cornes d'abondance au-dessus de la porte, un visage sculpté et de belles ferronneries. Le 27 a une belle main en heurtoir.
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Il y a une section plus large avant la rue Masséna, signe d'une volonté d'élargissement vers la fin du 19e siècle coté sud, avec un bel alignement de façades bien décorées, puis au milieu du 20e coté nord avec des immeubles plus imposants, sept étages avec des balcons leur donnant différents volumes. Le 29 est daté de 1944. Le croisement coté sud laisse un emplacement avec quelques arbres, le mur aveugle est décoré de figures géométriques.
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Le 49 fait exception, il date de la fin du 20e siècle, la façade a une série de colonnes en alternance.
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Le 59 possède de curieuses têtes en support de balcon, une plus jolie unit les chapiteaux de fenêtres.
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Le cours s'élargit à nouveau avant la rue Weill, faisant la place à des arbres et des terrasses de bars dont le damier des Brotteaux à la belle décoration.
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Il change de figure après le croisement des boulevards des Brotteaux et des Belges, il est encore plus large avec une voie de plus et des voitures garées des deux cotés, les immeubles sont plus hauts, jusqu'à huit étages et datent du 20e siècle, le 84 de 1909.
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On passe sous le pont de chemin de fer entre les rues Curie et Michel Rambaud.
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Au 79 une palissade cache une belle maison basse.
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Le 102 a une belle porte de bois un peu austère.
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Le cours se termine avec quelques maisons plus basses, comme au 95, deux à trois étages, intercalées entre les immeubles ou comme la dernière au 112, décorée de céramique.
Dédicace
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Henri Vitton est né à Lyon le 2 janvier 1793, il est mort le 6 janvier 1834 sous le pont de la Guillotière, tué lors d’un duel. Il vivait alors cours de Brosses.
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Il était maire de la Guillotière à partir de 1822, il a donné son nom à ce cours prestigieux qu'il a contribué à faire construire en prolongement de l'allée des Broteaux.
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En 1824, son plan d'alignement a durablement influencé l'urbanisation de la rive gauche du Rhône.
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En 1825, il a fondé la première ligne de transports en commun entre Lyon et les Brotteaux.
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Il avait institué un prélèvement obligatoire sur les salaires des employés de Montchat qu’il ne les autorisait à débloquer qu’en cas de maladie.
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Sa fille et son beau fils, Richard Vitton, mettant leur domaine de Montchat en lotissement ont réussi à faire baptiser dix sept rues, le record pour Lyon.
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Auparavant, on a été sur le chemin des Brotteaux à Décines, allée des Charpennes et cours du Trocadéro.
Histoire
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Le cours a été tracé à la fin du 18e siècle mais ce n'est qu'au milieu du 19e que les constructions ont commencé. La partie ouest a été rapidement réalisée, la partie à l'est du boulevard des Belges a tardé car d'abord bloquée par les fortifications.
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La crue de 1856 fut si importante qu’elle noya toute la rive gauche jusqu’aux Charpennes au bout du cours Vitton.
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Le 21 octobre 2005, Malek Oussif s’est fait arrêter à la sortie du Crédit Mutuel qu’il venait de braquer, lors de son procès en 2008, on lui a reproché vingt neuf braquages commis avec les mêmes complices.
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Le 23 octobre 2016, un chauffard a grillé le feu de la rue Garibaldi, fauchant deux jeunes femmes, dont Anne Laure, tuée par le choc.
Art et associations
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Le cinéma Astoria est installé au 69 depuis 1920 dans la brasserie du parc construite en 1880.
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Il y a aussi un vendeur de guitares et une galerie, un cours et une école de danse.
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Une église évangéliste baptiste.
Commerces et services
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C'est une grande rue commerçante avec trente cinq magasins de vêtements, quatre de chaussures, douze coiffeurs, une parfumerie, sept instituts de beauté, six bijouteries deux pressings.
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Dix bars et autant de restaurants. Parmi ceux ci, la grande Marcelle a exercé plus de cinquante ans au 71, régalant ses clients dont Raymond Barre de foie de veau et d'andouillette.
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Quatre pâtisseries, une boulangerie, une alimentation, trois vendeurs de vin, deux de thé, une charcuterie et une boucherie.
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Un magasin de meubles, trois de journaux, un kiosque, trois de sport, trois de tissus, trois de décoration, un d'électroménager, deux de téléphone, deux ateliers de couture, une maroquinerie.
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Quatre artisans, deux fleuristes, un droguiste, une agence immobilière, deux régies, une papeterie.
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Six banques, trois assurances, douze avocats.
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Dix huit professions médicales, cinq pharmacies.
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Une auto école, un centre de recrutement de la police, deux agences de voyages, deux d'intérim, un magasin de photo, un d'informatique, une station vélo V, une douzaine de sociétés plus une dizaine au 49 et une autre dizaine au 92.
- En 2021 j'ai vu sur une affiche de chantier que la SLC Pitance avait son adresse au 92, c'est l'un des principaux constructeurs lyonnais, 17000 depuis 1957, dont le mien, merci.
Septembre 2007 et décembre 2014
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck