Jardin des Chartreux
Situation
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C’est un parc tout en longueur qui longe le cours du général Giraud.
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Coté sud, il est limité par le flanc de la colline qui plonge sur la Saône par une balme ou une falaise.
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Quand on le parcourt d’ouest en est, la vue est somptueuse sur les toits de la ville. On peut détailler toutes les tours de Lyon d’un seul regard, ainsi que le cours de la Saône entre les quais Pierre Scize et Saint Vincent.
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Un chemin nommé passage Gonin permet de rejoindre la Saône.
Architecture
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Il est divisé en trois parties, avec une allée le long du trottoir Giraud en trait d'union. D’abord un square avec des jeux d’enfants et le buste de Pierre Dupont. Une chance que le buste soit en pierre, sinon, il aurait disparu pendant la guerre, comme les muses qui l'entouraient et qui ont été fondues pour alimenter les canons. Le square est entouré de bancs pour les parents en sous bois avec des pins, des marronniers. L'allée principale le longe et une allée secondaire le ceinture par en bas et dessert le passage Gonin.
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Un chemin limité par la rambarde du mur de soutènement mène à la partie principale du parc formé de plusieurs pelouses séparées par des allées de terre battue autour d'une maison carrée de deux étages à la rupture de pente, des bancs, des magnolias, une curieuse statue à Xavier Privat sur laquelle sont gravées les paroles d’une chanson indéchiffrable. La grande pelouse est bien fréquentée en été. On y voit des rosiers, trois statues de Pétrus Sambardier, Camille Roy par Marcel Renard, et à la mémoire des peintres et sculpteurs lyonnais disparus.
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Une sorte d’escalier descend à un recoin plus bas avec de beaux hêtres et cèdres. Une allée bordée de bancs mène à la sortie ouest, en haut du jardin. On y voit la statue de Joseph Serre, poète et philosophe 1860-1937 perché sur sa colonne.
Dédicace
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Le nom rappelle que le jardin des Chartreux l’était déjà quand le monastère des Chartreux occupait tout ce flanc de la colline.
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Quand le temps s'y prête, on peut voir les montagnes de la Chartreuse qui a donné son nom à l'ordre des Chartreux et au jardin par ricochet, elles dessinent l'horizon derrière les tours de Lyon.
Histoire
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Ce terrain a été occupé quand l’ordre des Chartreux a acheté un immense terrain pour s’y établir au 16e siècle.
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En 1867, la ville de Lyon a ouvert le cours Giraud pour en faire une promenade, le jardin des Chartreux qui se trouvait juste à la rupture de pente a été transformé en jardin public.
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En 1871, le préfet s'est fendu d'un arrêté interdisant de jeter des projectiles dans les propriétés inférieures.
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En 2004, la ville a aménagé des parcours touristiques sur les pentes, le parcours du dauphin passe dans ce parc.
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En 2021, c'est toujours un des plus beaux lieux de promenade et de pause, plusieurs panneaux donnent l'historique et les projets liés à la maison.
Art et associations
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Jongleurs, boulistes, joueurs de tam tam ou de football aiment s’y retrouver.
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Tous les étés, durant deux mois le festival les jeudi des musiques du monde permet aux orchestres lyonnais d’inspiration exotique de s’exprimer et aux amateurs de musique d’en profiter les fesses dans l’herbe. En 2023, la mairie annonce la vingt sixième et dernière édition.
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En 2005, la maison du jardinier a été dévolue à plusieurs associations, SYNAVI, syndicat national des arts vivants, la compagnie traverses et Skémée. En 2011, les cinq associations en place ont organisé une journée d'information avec installations artistiques. La maison a été attribuée à Ahmadou Kourouma, né le 27 novembre 1927 à Boundiali en Côte d'Ivoire et mort à Lyon le 11 décembre 2003. Il est honoré pour son oeuvre littéraire qui lui a valu treize prix dont le Renaudot pour Allah n'est pas obligé.
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En 2021, la maison accueille une dizaine d'associations avec une nouvelle entrée est, maison de l'économie circulaire. Le projet prévoit de participer à l'entretien du jardin et d'ouvrir un bar associatif.
Décembre 2004, novembre 2010 et avril 2021
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck