Cours Général Giraud

Situation

Le cours Giraud débute à l’extrémité ouest du boulevard de la Croix Rousse par une section descendante pour les impairs.
Coté pair, il vient en prolongement de la rue de la Poudrière.
Il fait un coude et continue de descendre jusqu’à la place Rouville avec la rue de l’Annonciade en prolongement.
Les vélos disposent d’une bande dans la montée.
Les bus 13 et 18 le parcourent.
La circulation se fait dans les deux sens, elle est assez importante car il permet de joindre la Croix Rousse au quartier des Terreaux.
Un parking le long d’une contre allée est aménagé coté sud.

Architecture

Le cours est divisé en deux parties bien différentes, une partie haute orientée nord sud fait la jonction avec la partie principale, tracée en balcon au-dessus de la Saône.
La partie haute est unie par deux rangées de platanes qui masquent la dissemblance entre quelques maisons individuelles, l’une est datée de 1923, un immeuble de la même époque, de petits immeubles à balcon de 1970 et d’autres des années 2000 épousant le style sobre Croix Roussien.
Au 1, un grand portail et un vénérable mur de pierres dorées ouvrent sur une cour et le grand bâtiment conventuel de l’école Saint Louis.
Après le coude à la jonction de la rue Duroc et de la montée de la Butte, elle descend en pente douce en suivant le cours de la Saône qui coule loin en contrebas.
Coté nord, il y a une rangée de maisons du 19^e siècle de trois étages regardant Fourvière, puis un hôtel particulier au 29 à l’enseigne a bon séjour.
Coté sud, impair, on ne voit pas les maisons construites à flanc de colline qui sont desservies par une petite impasse, ensuite, jusqu’au bout, le trottoir sert de parking entre une double rangée d’arbre.
Après la rue Gonnard, on suit un mur de pierre qui protège une résidence moderne dans un parc arboré et les installations des deux clubs sportifs dont un grand atelier planché de bois.
La rue se termine par le lycée Diderot, spectaculaire par ses installations aériennes et futuristes et son énorme barre de béton.

Dédicace

L’ancien cours des Chartreux a été attribué au Général Giraud.
Henri Giraud est né à Paris le 18 janvier 1879, il est mort à Dijon le 13 mars 1949.
Il est honoré en tant que premier évadé de France et commandant en chef des forces françaises libres. Pendant la seconde guerre mondiale, c’est lui qui dirigea l’armée française en Afrique. Il a ensuite participé à la libération de la Corse puis du pays à partir de la Méditerranée. Il a été quelque temps en balance avec le général de Gaulle pour représenter la France auprès des forces alliées.
Après son évasion du 17 avril 1942, le général René Chambe l'a caché à Lyon chez sa fille Jarosson.
Il a laissé deux livres, mes évasions, et, un seul but la victoire, 1942-1944.
Une médaille du musée des beaux arts rend hommage à Jean Baptiste Giraud, né à Lyon en 1844, mort à Lyon en 1910, auteur d'un legs et directeur des musées de Lyon vers 1900.
Antonin Giraud est mort pour la France le 9 janvier 1918.
Le 29 février 1944 un certain Giraud, accompagné de Lautrec a réussi à s'échapper de la prison Montluc en profitant d'une corvée de linge.
Brigitte Giraud a vécu à Lyon, elle a obtenu le prix Goncourt de la nouvelle pour l'amour est très surestimé, puis celui du roman en 2022 pour vivre vite.
Aurelien Giraud est né à Lyon en 1998, en 2023 il a gagné un titre de champion de monde de skate board.
L'entreprise Signaux Girod n'est pas à Lyon, mais elle est le principal fournisseur de plaques de rues.

Histoire

Les Chartreux ont acquit ici un immense terrain au 16^e siècle afin de suivre leur règle d’isolement. L’institution des Chartreux s’est depuis reconvertie à l’enseignement. Ils ont perdu une partie de leur domaine après la révolution.
Ce cours a été ouvert en 1867 dans le cadre de l’aménagement d’une promenade panoramique au-dessus de la Saône.
La même année 1867, au 7, Cadot a fabriqué les premiers vélos lyonnais. Le premier mai, le Progrès publiait la première publicité connue d'un vélocipède, un Cadot, puis le 12 septembre, c'était le Courrier de Lyon qui en publiait l'illustration, une première mondiale.
Louis Maynard est né au 29 en 1871, il a écrit plusieurs livres sur Lyon, dont rues de Lyon avec indication de ce que l'on peut y remarquer en les parcourant d'où viennent une partie des informations de ce site.
De 1884 à 2000, l'infirmerie protestante a soigné des malades avant de partir à Caluire. C'est ici qu'a été réalisé le premier pontage coronarien de France.
En 1936, on a construit l’école de tissage devenue lycée Diderot.
Pour la première année en 2004, l’université populaire de Lyon a donné ses cours dans l’amphithéâtre du lycée Diderot.
En 2021, la ville veut lui redonner son caractère de promenade en supprimant le stationnement sous les platanes.

Art et associations

Dans la partie haute, une plaque indique la maison de naissance du peintre Jean Seignemartin en 1848.
Le sculpteur Georges Salendre a vécu au 14, on peut voir ses sculptures dans le jardin des Chartreux.
Il y a deux importantes associations sportives. APL propose basket, danse, flûte, self défense, judo, gym et tennis. L’ASCUL illustre les sports proposés par des pictogrammes colorés et arbore un superbe lion en emblème. L’ASCUL organise chaque année un tournoi international de boule lyonnaise dans son clos Galsem.
Deux autres associations siègent plus haut : sport liberté et ERES/LCA.

Commerces et services

Ce sont les écoles qui se taillent la part du lion. L’école Saint Louis et Saint Bruno a un établissement. Le lycée Diderot enseigne les techniques.
Il y a une fabrique de boutonnerie Lacorne et le Corozo réunis.
Un bar tabac, et un expert comptable commissaire aux comptes sont aussi installés ici.
Deux toilettes publiques facilitent la promenade.