Place des Minimes

Place des Minimes

Situation

  • La place des Minimes est un triangle dont la pointe est au sud. Au nord, la chaussée devient rue de l'Antiquaille, à l'est, elle est bordée par le Chemin Neuf, qui rejoint la rue des Farges qui poursuit vers le sud.

  • En traversant la rue des Farges, on peut descendre vers l'escalier du Gourguillon, la trouée derrière la chapelle du Chemin Neuf offre un beau panorama sur la Presqu'île, la Part Dieu, les monts du Bugey et les Alpes si le temps le permet.

  • Elle est en pente en direction de l'est.

Architecture

  • Coté ouest, on longe l'ancien couvent des Minimes, lycée Jean Moulin, c'est une large façade de trois étages avec une horloge, elle est en retrait d'une grande cour fermée par une grille verte. Deux ailes reviennent à angle droit de chaque coté, on voit les colonnes qui soutiennent le péristyle. L'ensemble est vaste, mais il faut se concentrer sur le chemin de colonnes pour trouver une harmonie rompue par l'aile sud aux ouvertures curieusement disposées.

  • Vers l'est, on domine les petites maisons de la rue des Farges et l'immense Lycée Saint Just.

  • Vers le nord, on voit les bâtiments de l'Antiquaille d'où dépassent le clocher de la chapelle et les tours de la basilique de Fourvière.

  • La place est divisée en trois, la pointe sud est couverte de pelouse plantée d'arbres et parcourue par trois allées.

  • La partie centrale a été remblayée pour construire la culée du pont, elle sert de parking et forme un petit belvédère.

  • La partie principale au nord est composée d'une pelouse arborée dans la pente, et d'une partie haute en gohrre avec trois bancs de pierre et une croix de fer sur un piédestal.

  • Une dernière allée remonte le long du mur de l'Antiquaille.

Dédicace

  • Cette place s’est d’abord appelée place de la Croix de Colle.

  • Les pères Minimes se sont installé à partir de 1553 ou 1555. Saint François de Paule, fondateur de l'ordre était enseignant aux Minimes, il était venu à Lyon en 1472. Après la révolution, le couvent a servi de caserne. Les Minimes en ont ensuite fait un collège à partir de 1826. En 1862, ils ont construit le grand bâtiment existant toujours. Ces bâtiments ont été repris suite aux lois de 1905 sur la séparation de l'église et de l’état, l’éducation nationale en a fait un lycée et l'a attribué à Jean Moulin, quasi homonyme du supérieur des Minimes, l’abbé Molin.

  • Les Minimes ont ensuite enseigné rue des Macchabées d'où ils sont aussi reparti, leur enseignement se poursuit rue des Aqueducs.

Histoire

  • Un menhir aurait été installé ici, il a été détruit lors des guerres de religion.

  • Le temple du culte à Mithra, pendant occulte du culte à Cybèle se trouvait probablement ici ou rue des Farges. On vouait à ces divinités un culte taurobolique dont on peut voir de nombreux témoignages au musée gallo romain voisin. La légende voudrait qu’une tête de veau en or soit enterrée sous l’actuel lycée Jean Moulin.

  • Durant le Moyen Age, la place s’est trouvée à la limite des villes de Lyon et de Saint Just.

  • Le marché aux bestiaux s’y est tenu de 1490 à 1858. A cette période, on a réaménagé la place.

  • En 1553, Guillaume Guéroult place ici le martyr des chrétiens, le sang s’écoulant dans le Gourguillon allant rougir la Saône de façon tellement impressionnante qu’on lui donna ensuite ce nom dérivé de sanguinolent.

  • Après la révolution, le monastère a servi de caserne, puis a été démoli avant d’être reconstruit pour l’établissement d’enseignement des Minimes ouvert en 1826, remplacés par le lycée Jean Moulin.

  • Le 14 septembre 1791, par vente aux enchères, Antoine Donat a acheté le couvent des Minimes pour une somme de 100600 francs, il avait été échevin. En 1793, il a été guillotiné, on lui avait placé un monument commémoratif. Au 19e siècle, M. Donat, propriétaire de l’ancien clos des Minimes a trouvé et fait don au musée de Lyon d’une plaque gravée du 6e siècle commémorant un sacrifice taurobole sous l’empereur Commode. En 1826, l’abbé Dettard l'a racheté pour fonder l’école Notre Dame des Minimes.

  • David Comberry, né à Bordeaux en 1792 a fondé un institut des sourds muets au 1, il y a vécu et l'a dirigé jusqu'à sa mort en 1834. On peut le voir sur le site rues de Saint Etienne.
  • La ficelle de Saint Just, datant de 1878 y a son arrêt. Après la catastrophe de 1930, on creusa la colline pour y trouver des sources d’eau, un sourcier particulièrement inspiré creusa si bien qu’il finit par découvrir le tunnel de la ficelle.

  • Marcel Maréchal, le fameux homme de théâtre a, tout comme d’autres grands hommes, fait ses études aux Minimes. Cette école catholique dispensait alors une formation cinématographique. Jean Jack Queyranne, l'actuel président du conseil régional a étudié au lycée Jean Moulin.

  • Il reste les vestiges d’un pont démoli en 1990 qui enjambait la rue en dessous du Lycée Saint Just, ce pont était le début de l’autoroute qui devait traverser le Vieux Lyon.

  • Vers 2015, on a rajouté un plan touristique à l'allure de table d'orientation et on a refait les allées et plates bandes, ce qui va renforcer son allure de jardin lié au jardin Malraux en cours d'aménagement.

Commerces et services

  • Le lycée Jean Moulin, ainsi que le lycée Saint Just qui dépend de la rue des Farges font que les pelouses et les allées sont très fréquentées par les élèves toute la semaine.

  • Le samedi et le dimanche, ils sont remplacés par les touristes descendus de la ficelle pour aller visiter les théâtres romains.

Février 2008 et juillet 2016

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La place des Minimes est un triangle dont la pointe est au sud. Au nord, la chaussée devient rue de l'Antiquaille, à l'est, elle est bordée par le Chemin Neuf, qui rejoint la rue des Farges qui poursuit vers le sud.

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