Place d'Albon

Place d’Albon

Situation

  • La place d'Albon est un renfoncement entre les quais de la Pêcherie et Saint Antoine.

  • Elle est bordée à l’est par les rues Chavanne et Mercière.

  • La partie centrale offre trois voies de circulation et sert de parking. En 2022, il ne reste plus qu'une voie et la sortie du parc souterrain.

  • La vue y est magnifique, tant sur la colline de Fourvière que sur Saint Nizier et la superbe façade du 13 rue Chavanne.

Architecture

  • Au sud, la place est fermée par le flanc nord du gros bloc de huit étages des années 1970 ou 1980 qui va jusqu'à la rue Grenette avec un cheminement sous galerie à son pied.

  • Au nord, ce sont des immeubles du 19e siècle avec de belles façades, la seconde décorée par ses balcons, la troisième ornée de têtes sculptées.

  • On ne se sent pas trop sur une place car la circulation du quai la coupe, elle est assez encombrée et le seul banc n’est pas très plaisant, la vue étant bouchée par l’entrée du parking et les voitures en stationnement sauvage.

  • En 2022 la place a été rendue aux piétons, le sol a été dallé et divisé avec une large partie place au nord entre le quai et les façades Chavanne avec des arbres entourés de massifs qui permettent de s'asseoir. Une petite chaussée fait la continuité avec la rue des Bouquetiers alignée sur Saint Nizier entre les façades est des rues Chavanne et Mercière. Au sud, des arbres et des massifs cachent la sortie du nouveau parc Saint Antoine. Elle est largement ouverte à l'ouest sur le quai.

Dédicace

  • La famille d’Albon était originaire de Vienne et a fourni de nombreux personnages à la ville de Lyon, une commune porte leur nom septante kilomètres au sud de Lyon.

  • Le 6 janvier 1309, Henri d’Albon, qui était propriétaire des terrains à la Platière s’engagea à entretenir la pile et l'arche merveilleuse du pont de Saône en échange du droit d’y construire un moulin.

  • Le 16 octobre 1311, Henry, Gui et Guillaume d’Albon, avec toutes les personnalités lyonnaises assistèrent à la proclamation du traité entre le roi et l’archevêque.

  • De nombreux d’Albon ont été chanoines comtes à Saint Jean depuis Guichard en 1320, jusqu’à Alexandre François d’Albon, mort en 1760. L’abbé Vachet en donne la liste et leurs principaux faits dans son ouvrage sur les chanoines.

  • L’ancienneté de cette famille était proverbiale et faisait dire noble comme d’Albon.

  • En 1348, c’est Humbert d’Albon, Dauphin de Viennois qui a vendu le Dauphiné à la France.

  • Guillemette d’Albon est morte le 10 juin 1503, abbesse de Saint Pierre.

  • En 1525, Jean d'Albon a été chargé de mettre en place des fortifications autour de Lyon. En 1530, il a été nommé sénéchal et gouverneur du lyonnais.

  • Jacques d’Albon, maréchal de Saint André a été gouverneur de la ville à partir de 1550.

  • Antoine d’Albon fut archevêque de Lyon de 1564 à 1573, il était abbé à l’île Barbe et à Savigny avant son élection à la fin de la domination protestante. La peste avait retiré 40 000 habitants à la ville et son élection avait été organisée à Saint Symphorien le Chatel. En 1563, il fut le dernier à exercer la justice temporelle dans la région, l’ayant cédé au roi Charles IX, celle de Lyon avait déjà été perdue de haute lutte en 1320.

  • Les seigneurs d’Albon avaient leur tombeau aux Célestins jusqu’en 1562.

  • Julie de Lespinasse, née à Lyon en 1732 a été élevée au sein de la famille d'Albon. Elle s'est ensuite rendue célèbre par son amitié avec d'Alembert et son salon qui fut le laboratoire de l'Encyclopédie.

  • Claude Camille François d'Albon, né à Lyon en 1752 a été un littérateur reconnu.

  • André Suzanne d’Albon, né à Lyon paroisse Saint Michel d'Ainay le 16 mai 1760 a été maire de Lyon du 27 août 1812 au 22 novembre 1814. Il a aussi été député du Rhône. En 1829, il était le plus gros contribuable du département. C'est à lui qu'on doit le nom de la place, puisqu'il possédait la maison qu'on a démoli pour ouvrir la place.

  • Le Progrès a publié un article à l'occasion du décès de André, marquis d'Albon en 2015 qui vivait à Saint Romain de Popey.
  • En 2021, j'ai vu un tableau de Lucie Albon collé sur les murs de l'école du Gros Caillou.

Histoire

  • Avant d’être une place, le lieu était stratégique puisque c’était le débouché du pont de Saône de 1070 à 1840. C’est à cette seconde date que la place a pris naissance quand on a abattu les maisons qui s’y groupaient en cuchon afin de ménager un passage pour la circulation dans le mouvement de la démolition du pont du Change.

  • Le débouché du pont de Saône s’appelait l’Herberie, c’est d’ici, comme du coté du Change que le crieur proclamait les ordonnances royales.

  • Cent trente ans après, le sud de la place, bordé de constructions datant de la renaissance, avait été utilisé pour la fornication tarifée. Pour mettre fin au scandale, les édiles municipaux décidèrent de raser les maisons quatre fois centenaires jusqu’à la rue Grenette, ce sont leurs remplaçantes qui ont donné la physionomie que l’on connaît à cette place.

  • Dans le souci hygiéniste qui a présidé à sa naissance, on peut espérer la disparition prochaine des taches d’huile moteur et l’éradication des cacas canins afin de pouvoir jouir de l’emplacement magnifique de cette place.

  • En 1628, pendant la grande peste, c'est ici qu'on avait installé le pilori où les hospitaliers attachaient les malades coupables de déambuler dans les rues en semant la contagion.

  • Un grand mystique, l’abbé Lacuria a vécu sur la place au 19e siècle. Il a fondé le grand collège de Oullins.

  • Merci aux touristes qui visitent notre ville, en juin 2014, j'ai vu qu'on avait retiré l'un des principaux attentats à l'esthétique de la ville en coupant l'énorme lampadaire qui barrait la perspective sur Saint Nizier.

  • En 2017, les fouilles liées au parc de stationnement ont révélé des vestiges du second siècle et des fondations du dix huitième et des garages à barque.

  • En 2022, après des années de chantier, les travaux sont achevés sur la place, ils se poursuivent sur le quai et doivent lui donner un nouveau débouché sur la Saône.

Commerces et services

  • C’est l’entrée du parc Saint Antoine.

On y trouve :

  • Une agence immobilière et une d’assurances.

  • Une entreprise de services, une alimentation et un magasin de décoration.

  • Un tondeur de chiens.

  • Un téléphone public et un point de récupération du verre.

  • En 2020, j'ai vu que Lyon Parc Auto avait repris la boutique du fleuriste et placé un panneau des découvertes archéologiques lors de l'antiquité, du moyen âge et de l'époque moderne et de l'aménagement du quai Villeroy au 18e siècle.

  • En 2022, les commerces sont occupés par deux vendeurs de vêtements, un d'immobilier, un fleuriste, un toilettage, un coiffeur et une crêperie.

Septembre 2004, mai 2011 et avril 2022

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