Place de Fourvière

Place de Fourvière

Situation

  • La place de Fourvière se situe à l’extrémité de la colline du même nom qui elle même est une extrémité est du Massif Central.

  • On y arrive par la montée Decourtray en voiture, on en repart par la rue Roger Radisson. L’esplanade offre de nombreuses mais souvent insuffisantes places de parking.

  • On peut aussi arriver à pied par la montée Nicolas de Lange, la montée Decourtray ou avec la ficelle qui se prend à Saint Jean.

  • Une troisième approche se fait par les jardins du Rosaire.

Architecture

  • La place se trouve devant l'entrée ouest de la basilique de Fourvière qui est le monument le plus touristique de Lyon, c’est aussi un important lieu de pèlerinage à la vierge.

  • Elle est un repère que l’on peut voir depuis presque toute la ville. Etrangement, il est de bon ton dans les familles lyonnaises de la trouver laide par opposition à la cathédrale que la patine des siècles a rendu vénérable. Elle a été ainsi comparée à un éléphant renversé.

  • Deux églises sont bâties l’une sur l’autre. L'une et l'autre sont gardées par un lion ailé. Curieusement elle tourne le dos à la ville étant orientée vers l’ouest. L’intérieur est très richement décoré. L’extérieur est construit en pierre blanche, il est dominé de quatre tours symétriques. Une petite pointe héberge un archange qui regarde tout Lyon.

  • La façade est saisissante de blancheur, surtout quand on y arrive au coucher du soleil en sortant de la ficelle. Elle est creusée, soutenue par quatre grandes colonnes et décorée par un grand nombre de statues.

  • La nuit elle est magnifiquement éclairée et semble un immense vaisseau de pierre sur la crête d’une vague que serait la colline. On la voit particulièrement bien depuis l’esplanade de la Grande Côte à la Croix Rousse. Le chevet dominant la ville est inspiré de celui de la cathédrale, c’est lui qui reçoit les puissants projeteurs qui la font luire comme un phare dans la nuit lyonnaise.

  • Elle est collée à la chapelle Sainte Marie du 17e siècle, c'est une jolie église placée en retrait et formant une seconde petite place. Elle a une entrée en pierre rose sous fronton surmonté d'une croix et d'un clocher à trois étages supportant la statue dorée de la vierge qui protège la ville. Cette partie laisse voir le flanc sud de la basilique et son architecture massive, moins décorée que la façade, elle arbore trois groupes sculptés sur la tour et une longue frise à la vierge.

  • Un large parvis protégé de grilles dessert la basilique, la crypte et la chapelle, elles englobent aussi l'esplanade et la place du Cloître. Autour, quatorze plaques de granite retracent le calvaire du christ.

  • La chaussée passe autour des grilles pour finir en impasse, la place est fermée sur les trois autres cotés.

  • Coté nord, par un grand bâtiment blanc de deux étages avec son angle couvert en ardoises.

  • Coté ouest, par une porte de jardin puis quatre bâtiments qui descendent de quatre à deux étages. L'un est une chapelle avec une ouverture ronde à triangles entrecroisés avec la dédicace laus perpetua Jésus et Mariae. Une petite colonnade devant entoure les escaliers qui arrivent de la ficelle.

  • Au sud, entre les rues Decourtray et Radisson, la large façade principale du cénacle, faite de pierres brunes avec deux tours aux angles. Le premier niveau a une ouverture arquée, le premier étage des ouvertures en fente, le second des fenêtres en croix.

Dédicace

  • Fourvière est le nom de la place, de la basilique du quartier et de la colline.

  • Ce nom serait dérivé de Forum Vetus, le vieux forum, fondé par Trajan en 98.

  • En dehors du nom, ce lieu comme la ville entière ont toujours été dédiés à une déesse mère, d’abord Cybèle dont le temple était tout proche puis la vierge Marie.

  • Une plaque de la chapelle indique qu'un père prémontré a choisi le nom de Xavier de Fourvière, il a laissé un poème en provençal et en français.

Histoire

  • La ville romaine a été fondée près d'ici en 43 avant Jésus Christ. A partir de 98, le forum en a été le centre.

  • Bien avant, Lugudunum avait eu deux mythiques fondateurs grecs, Momorus et Atepomarus.

  • Sénèque conte que sous l'empereur Néron, cent ans après sa fondation, la ville fut détruite par un terrible incendie avant que Néron ne fasse rebâtir un superbe forum. La ville a été ensuite détruite par Septime Sévère après son affrontement avec Albin, 134 ans après le premier incendie.

  • En 353, Magnence et Constance ont été en conflit pour l’empire, le premier vint se suicider à Lyon en août, le suivant y arriva en septembre.

  • Un empereur romain, Eugène, s’est fait proclamer ici en 392, mais il n’a jamais réussi à imposer son pouvoir et est mort assassiné.

  • Les habitants ont ensuite déserté la colline au quatrième siècle quand les barbares ont détruit les aqueducs qui y apportaient l’eau. Les Sarrasins sont venus détruire un peu plus l’antique forum lors de leur passage de 725 mais c’est un tremblement de terre qui a jeté à bas les dernières ruines en 840.

  • Les congrégations religieuses ont ensuite investi les lieux, d’abord avec une chapelle à partir de 1192, puis avec la basilique. En 1170, quand Thomas Beckett a quitté Lyon, on construisait une chapelle à Fourvière, on lui dit qu'elle sera dédiée au prochain martyr chrétien. A peine rentré en Angleterre, le moine fut martyrisé et devint le saint protecteur de la chapelle. En 1179, Pierre des Etoux a été le premier Lyonnais dont on a relaté le pèlerinage en se rendant auprès du tombeau de Thomas de Canterbury.

  • Le premier juin 1476, Louis XI a fait la donation de nombreuses paroisses dont Charlieu à Notre Dame de Fourvière.

  • La chapelle conserve plusieurs plaques votives avec trois dates marquantes :

  • 1643, les échevins vinrent dans la chapelle sanctuaire Saint Thomas Cantorbéry pour dédier la ville à la vierge et lui demander d’épargner Lyon de la peste. Ce vœu est toujours renouvelé chaque 8 septembre par le maire de Lyon qui monte à Fourvière rencontrer l’archevêque et remercier la vierge au nom des lyonnais. L'aumône générale les avait devancé le 5 avril 1638, ce vœu a été poursuivi par les hospices civils après la dissolution de la Charité.

  • 1852, on inaugura la statue dorée de la vierge un 8 décembre, les Lyonnais allumèrent des lampions à cette occasion. Ces illuminations ont aussi perduré et donné naissance à la plus belle fête lyonnaise. Une plaque la remercie d'avoir épargné Lyon du choléra en 1832 et 1835.

  • Deux autres plaques sont posées sur la façade de la basilique. Elles indiquent que 8 octobre 1870 les Lyonnais firent le vœu de construire une église à la vierge si la ville était épargnée par l'invasion prussienne. En 1872, les Lyonnais mandatèrent l’architecte Bossan pour lancer les travaux de la grandiose église qui est l’un des signes distinctifs de notre ville, après la mort de Bossan, c'est Sainte Marie Perrin qui acheva l'ouvrage. Les travaux, financés par les dons des fidèles durèrent jusqu’en 1896. Elle est devenue une basilique en 1897. En 1900 la vierge a été couronnée par Armand Calliat, la couronne a été volée.

  • Notre dame de Fourvière fait l’objet d’une intense ferveur comme en témoignent les innombrables ex-voto présents dans l’église comme dans la chapelle, on lui attribue la guérison du roi Louis XIII arrivé malade à Lyon. Un certain Pierre Guérin, emporté sur les glaces par la débâcle de la Saône a été sauvé aussi miraculeusement.

  • Une plaque est posée sur la maison que Claudine Thévenet a installé sur la place en 1820 pour y fonder la congrégation de Jésus Marie et y vivre saintement sous le nom de Mère Marie Saint Ignace jusqu'à sa mort le 3 février 1837, elle y repose depuis sa mort. Deux autres enseignent que des saints sont venus prier à la chapelle, Sainte Thérèse de l'enfant Jésus, Saint Jean Bosco. La chapelle rénovée en 2018 pour le bicentenaire de la congrégation lui est dédiée, Sainte Claudine Thévenet canonisée en 1993.

  • Louis Mouillard s’est jeté du haut d’une tour de l’église pour expérimenter une machine permettant de voler. Comme il ne s’est pas tué dans sa tentative, il reste considéré comme l’un des précurseurs de l’aviation.

  • Plusieurs papes sont venus y prier dont Jean Paul II en 1986 à qui on a érigé une statue en 2011 et Benoît XVI alors qu’il était encore cardinal.

  • En 2021, des panneaux illustrés donnent l'historique et présentent les importants travaux lancés en 2016 qui visent à accueillir mieux les deux millions et demi de visiteurs annuels dans la dimension sociale, spirituelle, culturelle et conviviale. Ce sont surtout l'esplanade et désormais la place du Cloître qui sont modifiés.

Art et associations

  • L'ensemble est géré par une association, la commission de Fourvière.

  • La basilique regorge d’œuvres d’art religieux.

  • L’archevêché a son adresse au n°1, l'actuel titulaire, le cardinal Barbarin a pris son poste en 2002. En 2016, il est parti place Saint Irénée, remplacé par une annexe de l'ECAM.

  • Le foyer Jésus Marie est toujours présent au 2, le fronton est gravé au nom du pensionnat.

  • Les sœurs du Cénacle sont installées au 3 depuis 1842 où elles accueillent des personnes âgées. Leur fondatrice, Thérèse Couderc, née en 1805 à Lalouvesc est ensuite venue ici et y a fini sa vie en 1885. Elle a été sanctifiée en 1970.

  • Le foyer Parchet est installé au 4.

  • Le premier avril 1982, Radio Fourvière a fait sa première émission depuis les greniers de la basilique. Depuis, la radio émet depuis la place Saint Irénée sous le nom de RCF.

Commerces et services

  • La ficelle de Fourvière arrive sur la place et descend à saint Jean. Cette ficelle est un funiculaire tiré par un gros câble qui vient de fêter son centenaire vers 2002.

Février 2004 et mai 2021

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  • On y arrive par la montée Decourtray en voiture, on en repart par la rue Roger Radisson. L’esplanade offre de nombreuses mais souvent insuffisantes places de parking.

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