Cour Maurice Scève
Situation
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C’est la cour du musée de l’imprimerie.
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On y accède à pied par la rue de la Poulaillerie et par la traboule qui ressort rue des Forces.
Architecture
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La cour est très harmonieuse, d’un petit volume, avec des portes magnifiques, des fenêtres à meneaux ouvragées et des vitres entourées de plomb.
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Il y a une belle tour d’escalier.
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La reproduction des tables Claudiennes est fixée au mur sous un cartouche étonnant entouré de lions bipèdes, les originales y avaient été placées du temps de la mairie.
Dédicace
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Il manquait une rue au plus réputé de nos poètes de la renaissance.
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Maurice Scève est né dans le quartier de Bourgneuf et a vécu à Lyon de 1500 à 1560. Il a été traducteur et poète. Son livre le plus connu est Délie, objet de plus haute vertu, publié en 1544.
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Il a été au centre de l'école de Lyon, l'article Wikipedia détaille ses membres dont ses trois soeurs, Sybille, Claudine et Jeanne, et Clémence de Bourges protectrice de Louise Labé, la Bellecordière.
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Il a fini mystérieusement, perdu dans la tourmente des guerres de religions ou retiré à l’île Barbe pour y étudier l’alchimie et se consoler de la perte de la poétesse Pernette du Guillet.
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Il est aussi honoré par un collège rue Thévenet.
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Bien après, en 1827, Antoine Scève a établi un plan directeur d'alignement de la Guillotière qui a pris le relais du plan Morand.
Histoire
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L'hôtel de la Couronne, qui entoure cette cour a été construit à la fin du quinzième siècle.
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Il a servi de mairie de Lyon de 1604 à 1652.
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Au début du 20e siècle, une maison de passe se servait de la traboule pour favoriser les passages discrets de ses clients.
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Il a ensuite appartenu au Crédit Lyonnais de 1863 à 1956 qui l'a donné pour ouvrir le musée de l’imprimerie en 1964, pendant des années, il était musée de l'imprimerie et de la Banque.
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En 1894, Aimé Vingtrinier a publié une histoire de l'imprimerie à Lyon.
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En 2017, la ville a entrepris un chantier visant à rénover la cour.
Art et associations
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Il suffit d’entrer dans le musée de l’imprimerie pour admirer de belles œuvres d’art.
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Le poète Joachim du Bellay a rendu visite à Maurice Scève au printemps 1553, il a ensuite écrit son sonnet, les regrets dont voici le premier quatrain.
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Scève, je me trouvais comme le fils d’Anchise
Entrant dans l’Elysée et sortant des enfers
Quand après tant de monts de neige tous couverts
Je vis ce beau Lyon, Lyon que tant je prise
Octobre 2004, mai 2011 et mars 2023
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck