Rue de la Madeleine

Rue de la Madeleine

Situation

  • La rue de la Madeleine commence grande rue de la Guillotière, en prolongement de la rue de Créqui. Elle va vers le sud jusqu'à un vaste croisement absorbant la rue Marc Bloch à sa jonction avec la rue Chevreul.

  • C'est une rue intéressante, il faut la mettre sur l'itinéraire d'une balade à la Guillotière, au moins la partie nord. Elle peut aussi être le but d'une traversée de la rive gauche par la rue de Créqui, avec retour par les bus 4 depuis la place Jean Macé que l'on atteint en obliquant rue Domer, ou par la rue Jean Jaurès et l'avenue de Saxe pour ceux qui aiment marcher et voir des façades plus monumentales.

  • Les voitures circulent vers le nord avec une bande cyclable.

Architecture

  • Le premier tronçon est assez beau, il commence par un jardinet devant l'église Saint Louis faite d'un bel agencement de pierres claires. Elle est surélevée de quelques marches, ouverte par trois grandes portes, décorée par les statues de pied des quatre évangélistes.

  • L'église est appuyée sur une maison puis sur un long bâtiment à un puis deux étages tournés vers la place Saint Louis, à ouvertures rondes, couvent de Picpus devenu caserne de pompiers.

  • En face, c'est un bel alignement de façades anciennes, deux à quatre étages sur lesquelles on peut remarquer les appuis de fenêtres du 12, l'étonnant porche arrondi sur la rue Saint Michel et celui du 16, plus petit mais avec une belle pierre, ouvrant sur une cour. L'alignement est coupé par la rue Montesquieu et se termine par un bel angle coupé sur la rue de la Thibaudière.

  • Elle ressort de la place Saint Louis par une fourche avec la rue Saint Lazare avec trois bacs à plantes qui dessinent une promenade de dix mètres.

  • Elle oblique pour une section étroite avec une façade en diagonale ouverte par une grande porte verte au 17 face à la résidence Louis IX, datée 1987 qui forme trois décrochements adossée à un immeuble de 1942 au 42. Un immeuble de la fin du 20e siècle et deux petites maisons leur font face.

  • Après la rue du Repos, trois maisons anciennes occupent le coté est, elles font face à un gros immeuble de béton dont les différentes orientations dessinent une petite place avec un arbre.

  • Elle absorbe la rue des Trois Pierres par un petit square après la rue Domer et se termine très large entre les grandes façades de huit étages de la fin du 20e siècle, massives, aux reliefs donnés par les balcons. Coté est, l'alignement est coupé par la rue du Sauveur et se termine par une maison de pierres, curieusement recouverte de tôle verte.

  • Elle absorbe la rue Marc Bloch face au bâtiment du CROUS, en retrait dans un petit cube de deux étages avec une allée qui donne accès à la résidence universitaire. Il est collé à un bâtiment plus haut qui forme un immense arrondi qui se poursuit jusqu'à la rue Garibaldi et permet de retrouver le prolongement historique de la route de Vienne.

Dédicace

  • Le terme de Madeleine évoque un lieu où vivent des malades. Les léproseries ayant été instaurées par le concile de Lyon en 583, une fut instaurée à proximité alors en dehors de la ville. Elle a reçu un legs en 1144 et en 1321, suite à une famine les lépreux ont été pris pour être brûlés.

  • Une chapelle de la Madeleine a été fondée par Pierre de Savoie en 1308. Elle a existé jusqu'à la révolution puis est devenu un temps une habitation.

  • On a ouvert un cimetière à la Madeleine en 1696, il a fermé en 1866.

Histoire

  • La rue de la Madeleine était le départ de la route de Vienne.

  • En 1404, Saint Vincent Ferrier est venu prêcher à la chapelle de la Madeleine durant seize jours de septembre.
  • En 1695, la revue Rive Gauche mentionne l'achat d'un terrain des religieux de Hautecombe par les hôpitaux pour en faire un cimetière, limité par les rues du Sauveur, du Repos et Garibaldi, il a subsisté jusqu'en 1866.
  • C'est le 19e siècle qui en a fait une rue, le tronçon devant l'église ouvert en 1824 pour desservir l'hospice de vieillards. La partie sud a été en grande partie transformée au fil du temps.

  • L’actuelle caserne des pompiers était le monastère de Picpus, ouvert sous Henri IV. Son plus célèbre moine a été le père Grégoire. Au 18e siècle il a réalisé le meilleur plan de Lyon daté de 1765 en association avec Séraucourt. Il a aussi réalisé une énorme sphère représentant le ciel et une autre la terre. Sur cette dernière, qui se trouve à la bibliothèque de la Part Dieu, chance ou coup de génie, il a placé les sources du Nil à leur point exact cent ans avant leurs découvertes. Vu sa date de naissance, il ne semble pas que ce soit l'abbé Grégoire, fondateur du conservatoire des arts et métiers et signataire de la loi abolissant l'esclavage.Le monastère a été aussi été lieu de réunion de la municipalité de la Guillotière. La revue Rive Gauche signale qu'il y a eu un premier décret de rattachement à Lyon en 1790 à la suite duquel le maire Ferrand manqua être assassiné par Janin de Combe Blanche à la tête de la garde nationale. Il y a eu ensuite 22 maires avant le rattachement effectif de 1852.

  • Dans l'église, une plaque mentionne les noms et les dates des premiers prêtres de la paroisse depuis 1803.

  • Un tableau placé à l'entrée de l'église la montre avec une barque naviguant sur la rue devant les marches de l'église lors de l'inondation du 31 mai 1856.

  • En 1860, l'église Saint Louis, reconstruite à partir de 1840 sur la chapelle du couvent était encore en construction, les bâtiments alentours ne devaient pas être très hauts puisqu'on pouvait la voir depuis le pont de la Guillotière.

  • Une plaque et un portrait dans l'église Saint Louis rappellent que les funérailles du père Chevrier y eurent lieu le 6 octobre 1879. Une autre donne les noms des morts de la guerre de 1914 à 1918.

  • Le 5 juin 1883, le carillon de Saint Louis s'est tu au milieu d'un air, Jallu, le sonneur venait de mourir à la tâche.
  • Le 8 novembre 2019, un étudiant s'est immolé devant le Crous pour protester contre sa précarité.

Art et associations

  • L'église Saint Louis a sa paroisse à coté.

  • Un cours de piano.

Commerces et services

  • Une caserne de pompiers. Le musée des pompiers donne un historique de la caserne Pierre Michel Rochat lieutenant à la mise en service de la caserne en 1924.

  • Le CROUS et deux résidences étudiantes.

  • Un restaurant, un snack, trois bars.

  • Une boulangerie, une boucherie, un marchand de vin.

  • Un brocanteur, deux cordonniers, un serrurier, un artisan, un fleuriste, un droguiste, une agence immobilière, un vendeur de téléphones.

  • Un coiffeur, un tabac, deux bijouteries, une laverie.

  • Trois professions médicales, une pharmacie.

  • Deux agences d'intérim, six sociétés dont l'une réalise des films scientifiques.

  • Deux stations vélo V

    Avril 2009 et octobre 2017

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Avis

Note 
02/06/2023

Origine du nom

Bonjour, j'ai lu quelque part que le nom de la rue à été emprunter à Marie Madeleine, une sainte.
Je ne suis pas certaine de la fiabilité de ma source mais je tenais à vous en faire part. Merci pour votre travail.

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Rue de la Madeleine

La rue de la Madeleine commence grande rue de la Guillotière, en prolongement de la rue de Créqui. Elle va vers le sud jusqu'à un vaste croisement absorbant la rue Marc Bloch à sa jonction avec la rue Chevreul.

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