Rue Servient

Rue Servient

Situation

  • La rue Servient va du quai Augagneur à la rue Garibaldi, puis au boulevard Vivier Merle en traversant le centre commercial.

  • C’est une rue large orientée est ouest, elle fait un léger coude après le premier pâté de maisons en croisant le cours de la liberté.

  • La circulation va du boulevard Vivier Merle au quai Augagneur et peut continuer par le pont Wilson.

  • Il y a beaucoup de trafic et donc de bruit, mais la situation a été bien améliorée quand la circulation a été limitée par le passage du tramway qui prend deux voies.

Architecture

  • Elle est marquée par la silhouette imposante et vertigineuse de la tour de la Part Dieu.

  • Au début, elle est bordée par de solides immeubles bourgeois de la fin du 19e siècle, les angles du quai sont datés 1864 et 1867, un autre 1892. Ils sont bien décorés sauf deux qui déparent, une petite maison à trois étages sous une belle tour à l'angle Dubois et un haut immeuble de neuf étages avec des balcons qui font l’angle arrondi avec la rue Sévigné.

  • Coté nord, on longe les grilles de la préfecture, c’est un solide édifice aux toits d’ardoise dans un jardin arboré embelli de quelques statues.

  • Après la rue Corneille, on arrive au quartier Lips dont la maison mère a été reconstruite récemment après un incendie. C’est un petit entrepôt carré blotti au pied de l’imposante église de l’immaculée Conception qui semble fortifiée, avec ses grandes pierres de taille blanches.

  • Après l’avenue de Saxe, presque tout est reconstruit avec des immeubles de bureaux taillés au cordeau dont l’immeuble vitré du Progrès et le gros bloc rose des archives. En 2022, il avait été remplacé par l'imposant rectangle des avocats, aux teintes gris sombre et vert entre les rues Vendôme et Duguesclin. Coté sud, l'angle de la rue Vendôme était occupé par AG2R, alternance de bandes horizontales vitrées et bétonnées adossé sur le flanc de l'avenue de Saxe.

  • Le croisement diagonal de la rue Moncey ouvre une large perspective où se distinguent les tours du palais de justice et le vaste édifice de pierres grises de la mairie du 3e.

  • Après la mairie, les immeubles à alvéoles des années 1970 à sept étages sont plutôt moches. Coté nord, l'angle de la rue Philip a été reconstruit, un long bâtiment blanc au toit noir avec quatre grandes fenêtres et une verticale vitrée, collé sur celui de la place Aron, le 117, avec ses fenêtres diagonales semble faussement isolé avant la rue Garibaldi.

  • Au croisement de la rue Garibaldi, qui passe en sous-sol, on entre dans une zone futuriste des années 1970, le piéton y perd son droit d’accès car la rue plonge sous le centre commercial de la Part Dieu dont les alvéoles de béton évoquent celles d’une mosquée. Vu d’ici, la tour est gigantesque, 165 mètres, le gros cube de verre des impôts prend des couleurs terribles. Depuis, la trémie Garibaldi a été comblée.

  • Seul échappatoire pour le piéton, deux escaliers montent sur la place de l’auditorium, place de Gaulle, au sud, un second escalier rejoint la passerelle et l’esplanade de la Part Dieu et offre un promontoire pour voir le souterrain crachant ses hordes de voitures. En 2022, les locaux de l'auditorium sous la place sont cachés par un chantier, le centre commercial a été agrandi, il forme une placette coté nord après la tour avec une nouvelle entrée, porte de la Lanterne, tour Crayon et un large escalier qui monte sur le toit.

Dédicace

  • Le nom de Madame Catherine de Servient, qui possédait le domaine de la Part Dieu est lié à une terrible catastrophe. Son cheval emballé sur le pont de la Guillotière fit plusieurs centaines de morts, écrasés ou noyés, le 11 octobre 1711 au retour de la fête de Saint Denis à Bron.

  • Un article de Emmanuel Vincent dans la revue Rive Gauche de mars 1964 estime que c'est le consulat qui a cherché à se dédouaner en l'accusant, précisant qu'elle vivait alors 4 place le Viste et qu'elle n'avait aucune raison d'aller à la Part Dieu en automne à une heure aussi tardive.

  • Elle était veuve de Maurice Amédée comte de Servient.

  • En 1725, elle a légué tous ses terrains de la Part Dieu aux Hospices civils de Lyon. Cette rue y menant, elle a logiquement pris ce nom.

  • A noter que les deux rues parallèles lui sont également liées, l’une à son domaine de la Part Dieu et l’autre à son nom de jeune fille, Mazenod.

Histoire

  • Depuis la renaissance, une grande ferme de la Part Dieu existait au fond de la rue.

  • Les hospices civils de Lyon en sont devenus propriétaires et l’ont loti progressivement vers le Rhône alors que le domaine de la Part Dieu était vendu à l’armée.

  • La rue a été tracée en 1860 pour permettre aux militaires de rejoindre facilement le Rhône.

  • Le crédit municipal est installé ici depuis les années 1900, ayant vu grand, cet organisme a pu accueillir la mairie dans ses murs.

  • Cela explique la dissemblance de la rue, la partie près du Rhône étant entièrement construite vers 1900 alors que la partie est a été entièrement recalibrée vers 1970 avec quatre voies ramenant les voitures au milieu des grands équipements collectifs que sont la tour du Crédit lyonnais, l’auditorium, la cité des impôts implantés à cette époque.

  • Maurice Herzog est né au 37 en 1919, il est mort à Neuilly en 2012. En 1950, il a été le premier homme à gravir un sommet de huit mille mètres, l'Annapurna, il en a tiré un livre. Il est ensuite devenu ministre de la jeunesse et des sports, participant à fonder l'UCPA et a tenté de devenir maire de Lyon.

  • Le 27 novembre 1987, Max Frérot, membre du groupe terroriste Action Directe, connu pour de nombreux dynamitages, a été arrêté dans les sous sols de la tour de la Part Dieu.

  • Depuis 1995, nombre de justiciables sont venus plaider dans le nouveau palais de justice. De nombreuses autres personnes sont entrées étrangères et ressorties Françaises du Tribunal d’Instance.

  • Le 3 août 2000, un inconnu a réussi à incendier la salle des scellés du palais de justice.

  • A l’aube de l’an 2000, on a voulu rééquilibrer les modes de transport en partageant la chaussée entre les voitures et le tramway.

  • Le 107, datant des années 1980 a été reconstruit en 2017, le Nouveau Lyon lui consacre un article.

  • En 2022, le centre commercial avait été agrandi et blanchi sur la partie Est, les archives remplacées par les avocats, AG2R s'est implanté en 2014 dans un immeuble neuf au 54 à l'angle de la rue Vendôme. La cité des impôts est en construction contre le centre commercial coté sud ce qui devrait libérer l'ancienne.

Art et associations

  • En 2003, les grilles de la préfecture ont été décorées plusieurs mois de photos du monde et du Rhône vus du ciel(également sur les grilles coté Corneille et Liberté). En 2004, ce sont les magnifiques photos couleur du procédé autochromes Lumière inventées cent ans auparavant qui ont magnifié les grilles. Depuis, il y en a eu plusieurs autres, sur le fleuve Rhône, l'an dernier et sur l'intérieur de la préfecture dansé en 2022.

  • L’orchestre national de Lyon y a un bureau sous la place de l’auditorium ainsi que la chorale la Dulciane.

  • Il y a une association Ademas contre le cancer du sein et une DSA de l’éducation nationale et une association religieuse mains ouvertes.

  • Un atelier de restauration de tableaux.

  • Les quatre magasins Lips, s’ils font de la reprographie et de la papeterie s’adressent aussi aux artistes qui peuvent y trouver tous produits et couleurs.

  • Le magasin Carré Couleur fait la joie des photographes.

  • La SLI, société lyonnaise des inventeurs a été fondée en 1894, ce qui en fait la première au monde, elle est arrivée au 56 en 2015 depuis la place Bellecour.

Commerces et services

  • Une partie des archives départementales se trouvent ici, depuis, elles sont parties. D’innombrables informations nécessaires à ces pages y dorment encore, d’autres nous éclairent déjà comme les versions successives du cadastre.

  • Il y a plusieurs administrations comme la direction régionale du travail, celle des affaires sociales, la mairie du 3e, un centre de formation des impôts.

  • Le bureau des annonces du Progrès est ici, il est parti à la Confluence.

Et aussi :

  • Six restaurants, un snack, deux bars.

  • Une alimentation.

  • Un hôtel, le plus haut de Lyon puisqu’il couronne la tour.

  • Trois agences immobilières, un marchand de meubles, une papeterie.

  • Un parking sous la Part Dieu et un garage auto ainsi qu'un autre qui fait de la location de motos et voitures.

  • Un magasin de vêtements, un de chaussures, cinq coiffeurs et un artisan bijoutier.

  • Cinq banques, trois assurances, huit avocats.

  • Sept médecins, un vétérinaire, deux infirmiers, une pharmacie, deux kinésithérapeutes.

  • Huit dentistes réunis dans un cabinet et un laboratoire dentaire à immédiate proximité.

  • Une librairie, une société de photocopieurs.

  • Un tailleur et un atelier de couture.

  • La compagnie Algérie ferries et une agence de voyage.

  • Au 113, Bruno Heller fait pousser des bonsaïs, en vend et tient une école pour apprendre à les faire vivre.

  • Deux locations vidéo, un magasin d’informatique.

  • Trois agences d’intérim.

  • Un cours, deux points verre.

  • Un banc, bien confortable tourne le dos à la route pour admirer les meubles Monier.

  • En 2022, les avocats ont leur maison et leur école en face du palais de justice.

Octobre 2004, mai 2011 et septembre 2022

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