Rue Louis Paufique
Situation
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C’est une courte rue de centre ville qui mène de la rue de la République à la place de l’Hôpital. Elle est un prolongement de la rue Confort.
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La circulation est limitée aux voitures autorisées.
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Pour le poète, cette rue permet d’échapper au grouillement du centre ville pour aller s’asseoir à une des terrasses beaucoup plus calmes de la place de l’Hôpital où il pourra rêver aux vers de la belle cordière.
Architecture
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La maison la plus remarquable est celle où naquit Louise Labé en 1526, la belle cordière dont la rue voisine a pris le nom. Cette maison possède une porte magnifique entourée de deux belles arches et surmontée d’une superbe imposte où trône la tête de la belle.
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Les autres immeubles sont plus habituels avec leurs cinq étages, mais élégants dans le style cossu du second empire caractéristique de la rue de la République avec de grandes baies vitrées, un dôme et un lion à la gueule démesurément ouverte à l'angle dans un immeuble plus tardif de 1905.
Dédicace
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Louis Paufique est né quai Saint Antoine le 22 juin 1899, il est mort le 22 juin 1981 à Saint Genis Laval. Il était ophtalmologiste et professeur des hôpitaux de Lyon.
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Il est l’auteur de plusieurs traités sur les progrès de l’ophtalmologie. Il a réalisé la première greffe de cornée en 1937.
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Il a probablement emprunté de nombreuses fois cette rue, alors partie de la rue Confort en sortant de l’Hôtel Dieu.
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Son portrait se trouve sur le mur des médecins, en compagnie de nombreux chercheurs lyonnais, 115 rue Lacassagne.
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Un centre ophtalmologique Paufique exerce toujours rue Garibaldi.
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Jacques Paufique est mort au champ d'honneur le 28 septembre 1916.
Histoire
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La rue Paufique faisait partie de la voie qui menait du pont de Saône au Pont de Rhône. Pendant tout le moyen âge, c’était le seul moyen de traverser le centre ville entre les deux ponts de Lyon.
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Se trouvant tout proche de la rue de la République, quand le préfet Vaïsse a fait percer ce grand axe, les bâtiments de la rue ont été démolis et reconstruits au goût de l’époque. Cent cinquante ans après, la rue a toujours la même apparence.
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De 1917 à 1964, Irma Grignon Faintrerie y a animé l'université des heures dans laquelle on enseignait les arts. Y sont venus Tino Rossi, Henri Béraud ou Pablo Casals. L'entreprise Acies qui occupe les lieux lui a fait dessiner une fresque, ainsi qu'une seconde dédiée aux lyonnais innovateurs. Elles sont accessibles lors des journées du patrimoine.
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En 2021, la fréquentation a augmenté depuis la rénovation de l'Hôtel Dieu, les terrasses des bars prennent un peu sur la chaussée de même qu'un stationnement de vélo V et les clients du café de l'angle nord avec la rue de la République.
Art et associations
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Il faut amener les recueils de poésie de Louise Labé. Olivier de Magny a consacré un poème au jardin de sa maison, qu’il décrit asile préféré des muses.
Commerces et services
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Il y a deux bars.
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On peut y acheter des vêtements ou des lunettes.
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Le prestigieux hôtel des ventes de la presqu’île (entrée 6 rue Rivière, de l’autre coté du pâté de maisons), expose de magnifiques meubles et objets d’arts qui sont mis à la vente ici depuis plus de cent ans dans un cadre rénové en l’an 2000.
Avril 2004, décembre 2010 et août 2021
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck