Rue des Fantasques

Situation

• La rue des Fantasques se trouve dans le premier, elle longe la pente est de la colline de la Croix Rousse.

• Elle commence rue Philibert Delorme qui arrive en coude, file vers le sud et se termine en jonction avec la montée Saint Sébastien. Jusqu'en 2025, je l'avais décrite à l'envers en partant de la fourche avec la montée Saint Sébastien.

• Sur le début elle est dédoublée par une ruelle qui porte les numéros 1 et 3 et qui rejoint la montée Coquillat. Un second escalier permet de monter depuis le jardin de la place Croix Paquet.

• La circulation se fait depuis la montée Saint Sébastien vers la rue Philibert Delorme.

• Elle forme un balcon sur toute la rive gauche du Rhône avec en premier plan le quartier de la rue Royale, le pont De Lattre de Tassigny, puis les Brotteaux.

• C’est en contrebas de cette rue que débouche le tunnel de la Croix Rousse.

Architecture

• Cette rue étant tracée à un endroit où la pente est particulièrement forte, elle n’est pratiquement pas bâtie du côté de la pente sauf dans la ruelle.

• De la rue Delorme à la rue Adamoli, on longe un remarquable alignement d’immeubles seulement coupé par la rue Grognard, il ont de trois à cinq étages, sont percés d’innombrables fenêtres régulières et regardent l’horizon est. Quand on regarde la Croix Rousse depuis la rive gauche, cet ensemble se distingue très nettement.

• La rue descend doucement à l’abri de son muret et en contrebas se trouve une jolie ruelle pavée qui dessert deux dos de maisons ainsi qu’une porte de jardin et les escaliers de la montée Coquillat (ici aussi on se sent un peu dépaysé).

• Le côté est est bordé d’un muret en dessous duquel prospèrent une petite futaie et une petite vigne (oui, vous êtes toujours à Lyon 1^er.)

• Après la rue Adamoli, on longe le mur du soutènement en pierres dorées du jardin Villemanzy qui se prolonge jusqu'à la maison du restaurant dont on voit une seule fenêtre.

• Ce mur est orné par un beau serpent enroulé autour d’un trident sculpté dans une pierre blanche. La statue est dédiée à Neptune, elle inspire les médiums et les esprits lunaires.

• La jonction sud avec la montée Saint Sébastien est occupée par un grand platane.

• C’est sous la rue des Fantasques que se trouve l’élément architectural le plus remarquable. Malheureusement, le réseau des Fantasques est inaccessible et je ne l’ai vu qu’en photos. Il s’agit d’un ensemble de souterrains construit en arêtes de poisson et paraît-il spectaculaire qui sera peut-être un jour ouvert au tourisme. Depuis 2024, la ville propose une visite virtuelle.

Dédicace

• Cette rue est dédiée à ceux qui s’y promènent ! Voilà une raison de plus avec la vue magnifique et le jardin Villemanzy pour venir y perdre ses pas.

• On lui a donné le nom de rue des Fantasques avant qu’elle soit construite et qu’il fallait l’être pour avoir l’idée de s’y promener.

Histoire

• La rue est bordée par le jardin Villemanzy qui est resté digne successeur du jardin du couvent des Colinettes fondé ici par la marquise de Coligny en 1665.

• Cette rue est placée juste avant une rupture de pente et il y avait un cheminement au flanc de la colline avant que la Fabrique ne nécessite de construire le quartier dans les années 1830.

• Merci aux deux avis, on peut avancer à 1826 la ruelle et le début des constructions. Pour les impairs, les plans ne sont pas évidents, en 1902 on voit que la construction de l'école Servet empiète sur la parcelle à coté du 11, puis en 1960 on voit l'emprise du tunnel qui a dû entrainer des démolitions coté est. Le 19 reste inexpliqué, en 1878 la parcelle à coté du 11 est voisine du grand séminaire qui a donné naissance au jardin de la Croix Paquet.
  

• L'infirmerie protestante a commencé ses activités ici en 1844 avant de construire l'hôpital du cours Giraud en 1884.

• En 1950, en construisant un garage au n°10, on a trouvé deux murs romains et un squelette équipé en légionnaire romain. Peut être tué dans la bataille de Lyon de 197 selon Yann le Bohec.

• En février 1959, suite à des effondrements les employés de la ville ont trouvé un puits à l'angle de la rue Grognard. Il conduisait à un immense réseau de galeries. Dans son livre l'énigme des arrêtes de poisson, Walid Nazim émet un hypothèse saisissante, elles auraient été construites vers 1273 pour y cacher le trésor de l'ordre du temple. Lequel aurait été conservé au fil des siècles par les congrégations, les francs maçons puis les Martinistes. Une autre hypothèse serait un entrepôt romain.

Art et associations

• L’atelier des Fantasques.

• Les loges maçonniques de la sincère amitié et du parfait silence y ont eu leur temple. Jean Baptiste Willermoz, baptisé Villermoz à Saint Nizier en 1730, soyeux qui a été le principal promoteur de la franc maçonnerie à Lyon a vécu au 3 jusqu'à sa mort en 1824. Le site Martiniste évoque son rôle et son rite écossais rectifié.

• La galerie le Bleu du Ciel, fondée en 2000 est arrivée au 12 en 2012. Elle se voue à la monstration d'une photographie à vision documentaire, en 2025, c'est l'empire des signes de Philippe Chancel qui est exposé, on peut voir les œuvres de son fondateur Gilles Verneret sur le site documents d'artistes Auvergne Rhône Alpes.

• Lors de ma visite de 2025, j'ai vu des papillons sparklelovesa peints sur le sol.

Commerces et services

• Le restaurant au temps perdu. En 2024, il était remplacé par SEMO dans lequel on peut manger les légumes issus de leur champ dans les monts du Lyonnais.

• Un parking automobile se trouve sous le jardin Villemanzy.

• Une grande grille et un escalier donnaient accès à ce jardin, malheureusement il y a déjà quelque temps que personne n’ouvre la grille et il faut passer montée saint Sébastien pour entrer dans le jardin.

• En 2025, j'ai vu une curieuse pièce circulaire rouillée à l'angle sud de la rue Grognard, au dessus du lion d'altitude, elle est marquée Ponts et chaussées Rhône.

Mars 2004, novembre 2010 et mai 2025