Rue Emile Zola

Rue Emile Zola

Situation

  • La rue Emile Zola débute place des Jacobins, à l'arrivée de la rue Jean Fabre. Elle part en ligne droite vers le sud, croise la rue des Archers et se termine place Bellecour.

  • La circulation se fait depuis la place Bellecour vers les Jacobins. Comme de nombreuses personnes aiment s'y balader, elle devient semi-piétonne par destination le samedi après-midi.

Architecture

  • L'ouverture sur la place des Jacobins est assez large avec une belle tour d'angle du 20e siècle, la seconde partie est plus étroite entre des immeubles anciens, sobres en étages, avec des entrées très décorées.

  • Certaines portes mènent à des cours, comme au n°15, où il y a une jolie maison avec un atelier d'imprimerie.

  • Le n°1 arbore une superbe tête au milieu d'une arche entourée de deux pierres gravées au-dessus des fenêtres avec les inscriptions : 1727, maison. bureau des fabriquants .. Lyon soye or argent et domus fra dicatorum. C'était le syndicat des fabriquants de soie qui l'avait fait construire.

  • Au n°3, deux belles têtes, et un portail grandiose.

  • Il y a de belles portes de bois, au n°11, au n°12, la plus belle est au n°14 avec deux têtes terribles, une en bois, une en pierre.

Dédicace

  • Emile Zola est né le 2 avril 1840 à Paris, il y est mort en 1902.

  • Il fut un grand écrivain, dans sa série les Rougon Macquart, avec des romans comme l'Assommoir et Germinal il a peint un portrait de la condition ouvrière de son époque.

  • Il est aussi célèbre pour avoir écrit la lettre j'accuse pour défendre l'officier Dreyfus.

  • Emile Zola est venu manger à la brasserie Georges, en 1865, c'est un journal lyonnais, le Salut Public, qui lui a mis le pied à l'étrier en lui commandant une revue littéraire.

Histoire

  • Cette rue a été ouverte en 1562 par les protestants sous le nom de rue Saint Dominique à travers les terrains des Jacobins dont le couvent bordait le coté est. La chapelle des Médicis qui abritait Jean se trouvait sur le passage et a été détruite.

  • Une maison est datée de 1727, il semble que les autres soient sensiblement de la même période.

  • La section révolutionnaire de Confort s'est réunie de 1790 à 1793 dans la maison Bagnon.

  • Jean Baptiste Lanoix est né à Lyon le 16 mars 1740. Il a ouvert une pharmacie rue Saint Dominique dans laquelle il vendait le vermifuge Lanoix et promouvait les eaux de Orliénas. Ses remèdes étaient bons, il a vécu jusqu'au 20 juillet 1845 rue des Quatre Maisons.

  • Jean Baptiste Delamollière a été imprimeur rue Saint Dominique à partir de 1780, la plus belle imprimerie de Lyon. On lui doit le contrat social de Jean Jacques et les oeuvres complètes de Voltaire. Il est mort le 6 janvier 1794, fusillé pour avoir participé à la défense lors du siège de Lyon.
  • En 1833, Eugène de Lamerlière comparait l'aristocrate de la rue Saint Dominique au marchand de la rue Mercière, de l'autre coté de la place, disant qu'ils se ressemblaient comme l'Hottentot au Lapon ou comme l'Orang Outang à Apollon.

  • Le 8 avril 1834, une grosse barricade a lutté contre l'armée.

  • En 1835, avec la rue Mercière, elle a été la première rue lyonnaise à bénéficier d'un éclairage au gaz.
  • Le 25 mars 1853, Emile de Vauxonne essayait un pistolet dans l'armurerie Gobert, rue Saint Dominique, un premier coup tua l'armurier, le second Vauxonne.

  • Antoine Jean Baptiste d'Aigueperse est né à Lyon en 1787, il y est mort en 1861, il a vécu ses dernières années au 8. Il a été archéologue, on lui doit Recherches sur les quatre grandes voies romaines de Lugdunum.
  • Sébastien de Guidi, né à Naples en 1769 vivait au 14 lors de sa mort en 1863. Il a été médecin et professeur à l'université de Lyon. C'est lui qui a introduit l'homéopathie en France.
  • En 1866, un passage Couderc dépendait de la rue, Le peintre Anthelme Trimolet y vivait à son décès, hôtel des Princes.
  • France Pejot est née au 6 en 1914. Elle s'est illustrée dans la résistance au sein du mouvement Franc Tireur, elle est morte à Perpignan en 2010. Son mari, Maurice Jarre et son fils Jean Michel ont été connus comme musiciens. Un passage doit porter son nom sous les voûtes de Perrache.
  • Le notaire Louis Chaine a fait la une de tous les médias en 1980. Cet homme était l'un des plus puissants de Lyon, il était vice-président du conseil général, gérait les plus grandes fortunes de Lyon. En 1974, c'est lui qui conservait le trésor du parti politique de Jacques Chaban Delmas en vue de l'élection présidentielle, magot peut être en partie composé par le cambriolage de la poste de Strasbourg. Il allait subir une série incroyable : une agression au Venezuela, la mort de son frère Jacques, patron du Crédit Lyonnais, celle de son neveu et celle de son ami, le ministre Joseph Fontanet qui avait fondé un journal financé par Chaine, tous assassinés, enfin, le 22 septembre 1980, Bernard Galle, employé de l'étude et gendre du notaire n'est jamais arrivé au travail, une rançon a été versée, sans succès, Galle n'a jamais été retrouvé. L'étude avait été fondée ici en 1697, elle est toujours active rue Vendôme.

Art et associations

  • En 1740 et 1741, Jean Jacques Rousseau a été précepteur dans l'hôtel particulier de la famille de Jean Bonnot de Mably.

  • Aimé Vingtrinier, écrivain et historien, est né au 8 en 1812, il est mort 32 rue Neuve en 1903. Il a vécu au 3, une plaque est apposée sur la porte, il est bien connu pour son livre Le Lyon de nos pères. Il a aussi été directeur de la Revue du Lyonnais et de la bibliothèque municipale.

  • En 1829, Yvernault et Cabin étaient libraires de l'Académie de Lyon au 64 rue Saint Dominique, c'est eux qui ont distribué le recueil des expressions vicieuses de Etienne Molard.

  • L'union générale arménienne de bienfaisance se signale par un beau blason.

Commerces et services

  • Les boutiques sont majoritairement luxueuses, quelques beaux encadrements et une enseigne spectaculaire, le lièvre de Pignol.

  • Vingt six magasins de vêtements, six de chaussures, trois de décoration, six bijouteries, deux parfumeries.

  • Malleval est l'un des magasins de vins et d'alcools les plus réputés de Lyon, il était déjà en place en 1910, à Lyon depuis 1869.

  • Une pâtisserie, un GAB, une assurance, un avocat, trois huissiers, quatre médecins, deux opticiens, deux écoles et sept sociétés dont l'imprimerie Clertant.

Mars 2006 et août 2012

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