Rue Chaponnay

Rue Chaponnay

Situation

  • La rue Chaponnay part du quai Augagneur près de la fosse aux Ours, elle mène vers l'est jusqu'à la rue Garibaldi.

  • La circulation se fait depuis le quai vers la rue Garibaldi.

Architecture

  • La rue est bien droite, légèrement en descente en s'éloignant du quai, les parties sont très différentes les unes des autres. Depuis 2020, la tour Silex 2 se dresse à l'horizon est.

  • La première partie se fait entre deux alignements d'immeubles du 19e siècle, assez cossus, trois à cinq étages avec une vieille maison de un étage sur atelier coté sud et deux autres à deux étages coté nord à l'angle de la rue Audin, le n°13 a une belle devanture de bois à l'enseigne du bottier Gaby. Le plus beau est au n°4 avec de nombreux balcons et les fenêtres du rez de chaussée décorées par une fresque représentant le quartier envahi par les eaux, la fresque se poursuit sur les rues adjacentes.

  • Les constructions modernes commencent à l'angle de la rue Duphot, la plupart sont du milieu du 20e siècle avec des flancs massifs d'immeubles administratifs. Le n°32 est original, c'est l'aile nord d'un immeuble courbe dont la plus large façade se trouve rue Bourdan, il a six étages aux horizontales bien marquées et quelques rondeurs pour adoucir l'ensemble. De la même façon, le 53, qui paraît plus récent est divisé en deux par son parking, l'entrée se fait sous une courte galerie soutenue par quatre colonnes, la décoration par des dorures et un placage de pierres grises.

  • Après l'avenue de Saxe, le coté nord est marqué par le bel arrondi moderne de la société Maïa, puis par le gros immeuble de pierres du collège Vidalenc.

  • Coté sud, c'est un alignement d'immeubles d'habitation de quatre étages.

  • Après la rue de Créqui, les maisons anciennes étaient plus basses, plus simples, deux étages sur ateliers, certaines parcelles sont murées, d'autres rasées, une en voie de reconstruction, une aménagée en terrain de sport, une en square avec un banc et plusieurs en immeubles modernes de six étages.

  • Après la rue Clos Suiphon, le remplacement est déjà achevé, on passe entre des immeubles de la seconde partie du 20e siècle, barres de dix étages perpendiculaires ou en alignement de six étages marqués par quelques surplombs. Ils sont coupés par quelques jardins dont celui du passage Bietrix qui permet d'apercevoir le donjon de l'église du Saint Sacrement.

  • La rue se termine sur la chaussée Garibaldi entre une vieille maison et l'arrête aiguë de l'immeuble de la DIREN.

Dédicace

  • La famille de Chaponnay alors plus souvent écrite Chaponay a été l'une des plus importantes de Lyon au moment de la conquête des libertés civiles par les bourgeois contre la toute puissance de l'archevêque.

  • Ponce de Chaponay était chanoine de Saint Jean en 1151.

  • Ponce de Chaponay a fait fortune à Constantinople, en 1209, il a ramené des reliques pour la cathédrale Saint Jean.

  • En 1220 ou 1222, Gaspard de Chaponnay a fait construire la chapelle Saint Jacques, qui allait devenir le lieu des premiers conseils municipaux. Elle s'appuyait sur la maison Chaponnay, rue de Brest.

  • En octobre 1271, Pierre de Chaponnay a été choisi comme l'un des quatre représentants du peuple de Lyon.

  • Bernard, Jean, Peronet et Barthélemy de Chaponnay furent parmi les représentants des Lyonnais qui se réunirent pour la première fois en la chapelle Saint Jacques, place Saint Nizier. Les Chaponnay avaient leur maison collée à la chapelle.

  • Le 4 février 1298, Pierre de Chaponnay fut parmi les conseillers de la ville de Lyon élus à Saint Nizier.

  • En 1390 Mathieu de Chaponnay était consul de Lyon.

  • En 1417, la muraille de la Lanterne menaçait ruine, le consulat a engagé des travaux menés par Aynard de Chaponnay.

  • Jean de Chaponnay était consul de la ville de Lyon au moment de la Rebeyne de 1436. Il a d'abord excité la révolte dans l'espoir d'accroître son pouvoir aux dépends des envoyés du roi. Quand la révolte a éclaté, il fut le héros d'un épisode sympathique qui arrêta la colère de la foule un jour durant en mettant en perce des tonneaux de vin le temps que la troupe s'organise pour se défendre des émeutiers.

  • En 1522, Jean de Chaponnay était juge à la cour séculaire de Lyon, Nicolas quelques années après, il était échevin en 1533 et seigneur de Feyzin, il fut l'un des fondateurs de l'hospice de la Charité.

  • Nicolas de Chaponnay seigneur de l'île Barbe, était l'un des douze conseillers de Lyon lors de l'arrivée de Charles IX en 1564, en 1584 il a accueilli le roi Henri III.

  • François de Chaponnay était prévôt des marchands en 1627.

  • On peut voir le blason de Chaponnay échevin de la ville de 1677 à 1679 dans la rue Juiverie.

  • Les archives municipales publient un acte de baptème de 1698. Elisabeth de Chaponay y paraine Charlotte Elisabeth, fille circassienne esclave âgée de quatre ou cinq ans achetée à Constantinople. Les lettres de Mademoiselle Aïssé préfacées par Sainte Beuve ont été publiées chez Stock.
  • Pierre Elisabeth Chaponay fait partie de la liste des contre révolutionnaires mis à mort à Lyon en 1794. Il vivait rue de la Charité.
  • Henri de Chaponay, mort en 1878 était musicien, renommé pour sa collection d'instruments à cordes.

  • Chaponnay est une commune de 3500 habitants placée une quinzaine de kilomètres au sud est de Lyon.

Histoire

  • La rue a pris naissance en plusieurs temps, au milieu du 19e siècle, on a commencé à construire entre le cours de la Liberté et la rue Pierre Corneille. Puis assez rapidement jusqu'à la rue du Lac avec le projet de prolongement jusqu'au boulevard Vivier Merle et, au-delà du chemin de fer jusqu'à Villeurbanne.

  • La fresque aux angles des rues Larrivé et de la Victoire rappelle qu'en 1856, le quartier, encore peu construit a été l'un des plus touchés par la grande inondation, le pont de la Guillotière faisant office de barrage dérivant les flots vers les rues dont la rue Chaponnay, dévastant de nombreuses maisons dont celles construites en pisé selon la coutume dauphinoise.

  • Au milieu du 20e siècle, on a installé des immeubles administratifs, dont celui de l'équipement en 1945, l'un des derniers construit encore en pierres. Il aurait pris la place du cirque Rancy.

  • Vers 1970, la rue a été raccourcie et bloquée à l'est par le quartier administratif de la Part Dieu qui n'est traversé en souterrain que par les rues de Bonnel et Servient un peu plus au nord.

  • A partir de cette époque, les anciennes constructions de la partie est ont commencé à être remplacées par des immeubles plus modernes.

Art et associations

  • Avant la rue Corneille, le jardin coté sud appartient au conservatoire national de région qui ouvre rue Bourdan.

Commerces et services

  • Seule la première partie est commerçante, avec plusieurs vitrines appartenant au cours de la Liberté, ensuite, les pas de porte sont utilisés par des entreprises.

  • On y trouve un restaurant, deux bars, une boucherie, deux magasins de meubles, un garage auto, une pharmacie, l'imprimerie Rhodanienne, la maison de l'urgence sociale de la ville, les boites aux lettres de la poste de la rue Corneille et une dizaine de sociétés.

  • La direction régionale de l'environnement a son entrée à l'angle de la rue Garibaldi et une vitrine sur laquelle on peut lire l'historique du classement des sites, lieux de beauté et de mémoire entamé en 1906 ainsi que la liste pour Rhône Alpes sur laquelle on a la surprise de lire que le premier site classé à Lyon a été le sol de la place Bellecour.

  • Il y a un petit square à l'angle de la rue Voltaire et un terrain de basket à l'angle de la rue de Créqui.

Novembre 2006 et août 2013

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