Rue Camille Jordan

Rue Camille Jordan

Situation

  • C’est une courte rue du cœur des pentes de la Croix Rousse qui descend de la rue Imbert Colomès, face au 25 à la rue des Tables Claudiennes, face à la place Chardonnet du nord vers le sud.

  • La circulation se fait en montant, le bus 6, depuis S6 passe par-là.

Architecture

  • Elle est bordée de part et d’autre d’immeubles de cinq étages sur entresol du 19e siècle aux façades sobres de style canut avec leurs nombreuses fenêtres, celles du coté est dans la continuité de la place Chardonnet.

  • Ce sont deux façades accolées de chaque coté avec de beaux encadrements de pierres au premier niveau qui compense la pente. On peut y remarquer une petite niche sur la façade ouest des Tables Claudiennes et une belle porte au 3. Deux commerces sont encadrés de bois autour de la porte 1 ainsi que la laverie, à l'ouverture en creux sous le pilier d'angle et le bar, en face coté ouest.

Dédicace

  • Camille Jordan est né à Lyon le 13 janvier 1771 rue Lafont, il a vécu une vie agitée d’homme politique durant la période révolutionnaire puisqu’il s’est toujours affirmé royaliste. Après la chute de Lyon, il a émigré en Suisse, puis en Angleterre d’où il est revenu en 1795 pour faire partie du conseil des Cinq Cent. De nouveau proscrit en 1797, il devint un influent académicien lyonnais pendant la période napoléonienne auquel il s’opposa pendant l’empire. La restauration lui permit de revenir au pouvoir comme député à Paris. Mais comme il trouvait la chambre trop réactionnaire, il se trouva une fois de plus dans l’opposition dont il prit la tête jusqu’à sa mort à Paris le 19 mai 1821 juste à temps pour se voir attribuer une rue dans les années qui suivirent.

  • En 1818, il a publié un livre : Les troubles de Lyon. Edouard Herriot lui en a consacré un : Camille Jordan et la restauration. Gerbert Rambaud lui consacre un article illustré sur lyonnais.hypothèses.

  • Un autre Camille Jordan est né à la Croix Rousse en 1838 et mort à Paris en 1922 pour les encyclopédies françaises alors que l’encyclopédie Britannica le fait mourir à Milan le 20 janvier 1922. Selon les sources, il est le petit-fils ou le petit-neveu du premier.

  • Si j’en crois les nombreuses sources disponibles, ses recherches de mathématicien ont eu plus d’importance que les discours de son grand oncle. Il est entre autres auteur de travaux sur la théorie des groupes, les intégrales et la géométrie à n dimensions. Il a laissé son nom à une fonction, une inégalité, une mesure, un lemme, une courbe, une décomposition, une réduction et de nombreux théorèmes. Un institut de l'université Lyon 1 porte son nom. En 2010, l'institut a accueilli un professeur, Cédric Villani, détenteur de la médaille Field après avoir fait ses études à Lyon, est revenu un temps s'y installer près de la rue de son illustre devancier.

  • Le site anales de l'école polytechnique dont il est sorti second détaille la famille et indique qu'il y a eu trois Camille Jordan, le second né en 1799, mort en 1867 a été magistrat à Lyon.

  • Son cousin, Bonaventure Berloty, né à Lyon en 1856 a été aussi un mathématicien renommé publiant une théorie des quantités complexes et professeur à Lyon. Il a ensuite dirigé l'observatoire de Ksara, devenant un astronome internationalement connu avant de mourir au Liban en 1934.

  • Alexis Jordan, est né à Lyon en 1814, il y est mort en 1897. Il a été un botaniste réputé, membre de la société Linnéenne, fondant une méthode, l'école jordanienne. Exploralyon lui consacre un article illustré.

  • Esprit Alexandre Jordan, né en 1800 était polytechnicien, académicien à Lyon à partir de 1849, ingénieur en chef des ponts et chaussées pour le Rhône et député, auteur d’une histoire du quai Saint Clair.

  • En 1810, Henri Jordan a fait placer une croix sur la place du Prado, elle s'y trouve toujours. Elle avait donné son nom à une rue.

Histoire

  • Ces terrains qui faisaient partie des jardins des pères de l’Oratoire ont été rapidement construits vers 1830 pour favoriser l’essor de la fabrique.

  • Au 3, une plaque commémore l'action dévouée qu'a menée Georges Margot, médecin des pauvres pendant quarante ans.

  • Bien construits en pierre, les bâtiments d’origine sont toujours présents aujourd’hui en 2004 et encore en 2024.

Art et associations

  • L’atelier de création Cervelle de Canut exerce ici.

  • En 2024, la mise en bouche fait des ateliers de théâtre.

Commerces et services

  • Tous les pas de porte du coté impair sont occupés.

On y trouve

  • Quatre agences de communication.

  • L’expressionniste, une librairie.

  • Une ébénisterie.

  • Une laverie automatique.

  • Un restaurant le Petit Design jumelé avec une boutique d’objets kitsch.

  • En 2024, la laverie et l'ébéniste bois arts sont toujours en place, les autres ont été renouvelés, tous les locaux sont occupés et un en rénovation. Encre et cendre tatoue, Ausvets expertise l'épidémiologie, le bar Repère fait des visites guidées, les Woraces est un espace de réception. Le jour de mon passage, il y avait des gants de boxe suspendus aux câbles des anciens trolleybus.

Janvier 2004, octobre 2010 et avril 2024

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Avis

Note 
20/02/2021

Le docteur Margot

Je fais une petite enquête sur Georges Margot (1889-1962), le médecin dont la plaque au n° 3 honore la mémoire, en vue peut-être d'un article de blog. Je suis intéressé par les témoignages de toute personne l'ayant connu personnellement ou par l'intermédiaire de ses parents..

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La rue Camille Jordan est une courte rue du cœur des pentes de la Croix Rousse qui descend de la rue Imbert Colomès, face au 25 à la rue des Tables Claudiennes, face à la place Chardonnet du nord vers le sud.

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