Rue Vaucanson

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Situation

La rue Vaucanson part perpendiculaire au boulevard de la Croix Rousse, à l’est de la rue des Pierres Plantées.
Elle commence sur une section plate jusqu’à la rue Calliet, puis elle descend jusqu’à la rue de Sève.
La circulation se fait à partir de la rue de Sève après un angle droit.
Un escalier permet aux piétons de descendre place Colbert.

Coté ouest, il y a d’abord une aile du groupe scolaire Aveyron, avec deux discrets trompe l’œil aux fenêtres, puis un ensemble moderne aux modules bleus et crème, puis viennent la cour et le long bâtiment à deux étages de l’école Dufy.
Coté est, une résidence de quinze étages est construite en retrait, derrière une haie et un terrain de sports qui laissent apparaître la silhouette aux pierres dorées et toit d’ardoise de l’église Saint Bernard. Une voûte au n°13 donne accès aux abords de l’église. Une légende voudrait que Saint Bernard soit la plus grande église de Lyon après la cathédrale, elle est fermée car elle menace ruine.
La rue se poursuit par une grosse résidence moderne en alignement avec ses nombreux volumes et ses deux toits, et se termine par un important équipement électrique.

Jacques de Vaucanson est né à Grenoble le 24 février 1709 il est mort à Paris le 21 novembre 1782.
Il est venu à Lyon en 1725, novice aux Minimes et a commencé à étudier les horloges et fabriquer des automates, dont l'un arrosant de sauce l'inspecteur provoqua sa chute et son départ pour Paris en 1728.
C’est à Paris qu’il s’est rendu célèbre comme mécanicien en réalisant des automates, devenant ingénieur des métiers à tisser et membre de l’Académie des sciences.
Vaucanson est revenu s'installer à Lyon en 1741, inspecteur des manufactures de soie du royaume. En 1744, il a subi des jets de pierre des ouvriers craignant que ses machines ne suppriment du travail l'obligeant à s'enfuir déguisé en moine. En 2023, le cours de l'histoire impute sa fuite à la promulgation du règlement de la fabrique le 19 juin.
Ce sont les perfectionnements qu’il a apporté aux métiers à tisser après Bouchon et Falcon et avant Jacquard qui ont marqué la vie des canuts lyonnais et qui lui valent cette rue.
La bibliothèque détaille sa carrière dans un article de l'influx d'où viennent les informations ci dessus, il liste de nombreux ouvrages qu'elle conserve.

Sous l'ancien régime, on était dans le domaine des sœurs Bernardines.
Cette rue date du milieu de 19^e siècle suite à l’expansion du tissage et la destruction du rempart.
Le quartier est devenu une paroisse en 1852 sous le patronage de Saint Bernard.
En 1888, le percement de la ficelle a fait s’affaisser les terrains sous Saint Bernard.
A part l’église, construite pour tenter de calmer les canuts toujours proches de la révolte, rien n’est resté pareil.
Le coté est accueillait la gare d’arrivée de la ficelle Croix Paquet, sa démolition en 1972 a laissé la place aux immeubles du coté est.
On a construit l’école en 1877 et tous les autres bâtiments dans le dernier tiers du 20^e siècle.
En 2016, j'y ai vu une plaque commémorant le dernier trajet d'homme libre de Jean Moulin qui se rendait à la maison du docteur Dugoujon où il a été arrêté le 21 juin 1943.

L’école maternelle Raoul Dufy prend le relais des crèches la ribambelle et Saint Bernard.
Un terrain de sport fait l’angle avec le boulevard, curieusement, des panneaux de basket semblent inciter à pratiquer ce sport mais un panneau interdit l’utilisation des ballons lourds. En 2022, le stade a été attribué à Marie Marvingt, née à Aurillac en 1875, morte à Laxou en 1963, elle a été une pionnière dans de nombreux sports, natation, cyclisme, ski et dans l'aviation. Elle a participé à la première guerre déguisée en homme, à la seconde comme infirmière, elle a inventé un système de suture. Reste encore à poser la plaque.

Mai 2005 et septembre 2011