Rue Hénon

Rue Hénon

Situation

  • La rue Hénon débute grande rue de la Croix Rousse, en prolongement de la rue Pailleron, elle traverse le plateau vers l'ouest et se termine rue Chazière où elle est prolongée par la rue Niepce.

  • Elle monte légèrement jusqu'à un point haut rue Henri Gorjus.

  • Avec le boulevard, c'est la seule traversée est ouest du plateau, elle fait un peu office de frontière entre la ville dense et la ceinture verte.

  • Les bus 18 et 61 la parcourent, le métro y a son arrêt Hénon.

Architecture

  • On y entre entre deux immeubles anciens de la grande rue, puis on longe Saint Denis, peu spectaculaire avec son clocher au toit d'ardoise et aux deux horloges qui forme un angle. C'est sous le clocher qu'on entre dans trois nefs parallèles.

  • Le 10 était un bâtiment des Augustins, vendu comme bien national à la révolution en 1791. Les 18 à 24 ont été construits à la fin du 18e siècle.

  • Coté sud, après quelques garages et une maison ancienne, c'est une enfilade de façades anciennes. Les portes du collège sont protégées par une vierge et un saint en statue. Un stylo clandestin a commenté les façades et leurs inscriptions sauvages.

  • Coté nord, après les annexes de Saint Denis, la rue s'élargit, laissant la place à des voitures garées en épi.

  • Ensuite, il n'y a plus de véritable alignement de ce coté, ce sont des constructions modernes plutôt importantes, surtout des équipements collectifs, au milieu de parcs arborés, certains sont hauts, jusqu'à sept étages. L'annexe de l'hôpital est un cube aux teintes bleutées, son toit saillant forme une promenade dont l'éclairage nocturne est assez spectaculaire. En face, se sont surtout des habitations moins récentes en moyenne.

  • Après le boulevard des Canuts, tout est récent, construit à la fin du 20e siècle, ne restent que quelques arbres, quelques maisons individuelles et la résidence des petites soeurs des pauvres.

  • L'angle du boulevard des Canuts, un grand immeuble fendu ouvrant sur la place Charret est impressionnant.

  • Au 51, une allée rejoint l'impasse Gord, au 61, plusieurs immeubles cossus aux fenêtres carrées encadrées sont construits en retrait, une allée ressort rue Gorjus.

  • Les jardins Bouvier et Ferrié sont établis face à face autour de la rue Deleuvre, d'autres jardins privés apportent de la verdure.

  • Le 68 se distingue par ses grandes surfaces vitrées, ses ferronneries et son arrondi dessiné coté ouest, il est daté de 1994.

  • Le 92 est assez élégant avec ses terrasses et ses plaques boisées, en face, l'église Sainte Elisabeth est un cube de béton avec une large façade et flanquée d'un mat.

  • La résidence le Hénon est faite de deux grandes barres à balcons perpendiculaires.

  • Le croisement de la rue Pernon a été aménagé avec un rond point et des plate bandes fleuries.

Dédicace

  • Jacques Louis Hénon est né à Lyon à l'école vétérinaire le 31 mai 1802.

  • Il a été élu maire de Lyon le 15 septembre 1870, il a exercé peu de temps puisqu'il s'est retiré en mars 1872 juste avant de mourir.

  • Il était républicain, élu député de 1852 à 1869. Il fut parmi ceux qui proclamèrent la république le 4 septembre 1870 à l'hôtel de ville.

  • Il a subi deux insurrections, le 28 septembre 1870 et le 22 mars 1871, il a pu deux fois redevenir maître de la mairie.
  • Il était botaniste à l'Académie de Lyon en 1841 et médecin.

  • Il avait d'abord été conseiller municipal à la Guillotière, après l'entrée dans Lyon il a été l'artisan de la création du sixième en 1867.
  • Il a vécu 11 cours du Trocadero en 1837, entre les rues Duguesclin et Garibaldi, puis, 56 cours Morand, probablement au même endroit, désormais cours Franklin Roosevelt.
  • Auparavant, on parlait de la rue des Pères et rue Saint Denis.

  • Son père Jacques Marie Hénon, né en 1749, mort à Lyon en 1809 était sous-directeur de l'école vétérinaire sous laquelle il est enterré quai Chauveau.

  • Son gendre, Nicolas Edouard Chambard Hénon, né à Lyon en 1837, mort cours Morand en 1916 a été médecin, président de la société de médecine, conseiller municipal à Lyon et maire de Saint Amour. Il a publié le médecin Rabelais, et comment buvaient et mangeaient les personnages de Rabelais.
  • Les TCL s'en sont servi pour une publicité, Hénon, je ne suis pas dans le bus, je viens de le rater.

Histoire

  • L'église Saint Denis a été la première du plateau en 1624, fondée par les pères Augustins. Détruite à la révolution, elle a été reconstruite au début du 19e siècle et dévolue à Saint Denis. Antoine Grand, dans la Croix Rousse sous la révolution dit au contraire, que malgré les multiples appels à la suppression de tous les signes nobiliaires, le blason des Savaron est toujours visible. En 1793, on avait déclaré le culte catholique superstition et on l'avait remplacé par le culte de la Raison. En 1794, il fallait honorer le culte de l'être suprême et la municipalité fit venir un maçon pour réaliser des inscriptions en vue de sa fête le 8 juin. Elle a été agrandie et a pris son visage actuel en 1848.

  • La rue Hénon a été tracée à partir de l'est, sur la rue Saint Denis qui desservait l'église et sur le passage de l'enfance qui allait à la rue Henri Gorjus où il y avait déjà quelques maisons au 18e siècle.

  • La partie ouest est plus récente, ouverte en 1896, urbanisée dans les cinquante dernières années avec une accélération au tournant du 21e siècle.

  • Les petites soeurs des pauvres sont arrivées en 1861 pour loger les personnes âgées, en 2020, elles aménagent les 84 chambres de Ma Maison au 81.
  • Le 24 avril 1937, le petit Paul Gignoux, 8 ans a été attaqué à coups de cailloux devant le 107 rue Hénon, puis rue Chazière par les enfants de la cité voisine à cause de l'engagement politique de son père. Il est mort peu après être revenu chez lui.
  • Max Bobichon a vécu ses dernières années aux Petites Soeurs des Pauvres jusqu'en 2023, prêtre à Lyon, il avait été une figure du dialogue entre les religions. Jean Dominique Durand lui avait consacré un livre.

Art et associations

  • C'est une rue religieuse, on n'y compte pas moins de deux églises et deux paroisses, Saint Denis et Sainte Elisabeth, l'aumônerie de Saint Exupéry, et la maison des petites soeurs des pauvres. Le dimanche elle est animée aux sorties des messes. L'association laïque de la Croix Rousse est installée dans les annexes de Saint Denis. Les petites soeurs de l'agneau les ont rejointes en 2019.

  • C'est une rue sportive avec le cercle amical et sportif Saint Denis et une école d'arts martiaux, on peut repérer les petits karatékas ou judokas à leurs ceintures colorées.

  • Kent y a fait ses débuts en 1975 avec le premier concert de Starshooter lors de la fête du lycée Saint Exupéry.

Commerces et services

  • C'est aussi une rue scolaire avec la maternelle et primaire Charles Démia, la maternelle et le collège Saint Denis, la crèche Hénon, le CNED, la cité scolaire Saint Exupéry.

  • La maison du département, une unité de France Télecom et trois sociétés.

  • Quatre médecins, un cabinet paramédical de six membres, trois professions médicales, un kiné, une pharmacie, un vétérinaire.

  • Les commerces sont surtout à l'est du boulevard des Canuts, deux alimentations, une boulangerie aux superbes meringues, un hôtel, quatre architectes, une agence immobilière, un magasin de vêtements, un coiffeur, un pressing, une banque, un marchand de journaux et un garage auto.

Août 2006 et mai 2013

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La rue Hénon débute grande rue de la Croix Rousse, en prolongement de la rue Pailleron, elle traverse le plateau vers l'ouest et se termine rue Chazière où elle est prolongée par la rue Niepce.

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