Rue Duguesclin

Rue Duguesclin

Situation

  • La rue Duguesclin débute en diagonale à l'angle du boulevard des Belges, à l'est de la rue de Créqui. C'est une immense ligne droite qui traverse tout le sixième, tout le troisième et se poursuit quelques mètres dans le septième jusqu'au croisement de la rue Alphonse Daudet et de la rue Rachais qui la prolonge encore.

  • La circulation se fait vers le sud avec une bande cyclable, elle est interrompue par le cours Gambetta.

Architecture

  • Elle est bordée par deux alignements d'immeubles de toutes les époques depuis le début du 19e siècle jusqu'à l'époque actuelle avec un immeuble en construction et un autre dont le chantier en est aux fondations. Ce n'est pas la première reconstruction, de nombreux immeubles datent du milieu du 20e siècle. Ce sont eux qui apportent de beaux reliefs arrondis au nord de la rue comme le 3 daté de 1952 ou le 72 daté de 1939 avec sa belle entrée dorée. Certains d'entre eux montent assez haut, dix étages au 25.

  • L'angle aigu avec le boulevard des Belges est souligné par des fenêtres étroites alors qu'en face, c'est une large part de cercle à colonnes rebondies.

  • Saint Olive se cache au 84 en retrait d'une cour dans un austère immeuble de béton de deux étages ouvert par une porte à grilles.

  • Au 97 et 99 deux portes jumelles de bois sont décorées par trois profils d'enfants.

  • Après le cours Franklin Roosevelt, les constructions de la seconde partie du 20e siècle sont à parité avec celles du siècle précédent. Coté est, après la rue Cuvier, on longe des immenses barres de douze étages en retrait de jardins, en face, le 146 est daté de 1994. La plus terrible vient après le cours Lafayette.

  • Coté ouest, un petit square en gohrre occupe l'espace entre les rues Louis Blanc et Robert, équipé de quelques bancs et de jeux d'enfants, il permet d'admirer le dôme du monument des victimes du siège de Lyon.

  • Après la rue Rabelais, coté ouest, on longe les immeubles futuristes des différents tribunaux, le plus impressionnant étant le nouveau palais de justice avec ses verticales séparées par des jardins et des étages en escalier. Le trottoir est élargi pour un parking souterrain dont le dessus est aménagé en petit jardin avec des bancs qu'un muret de granite cache.

  • Après la rue Servient, la mairie du troisième est un solide quadrilatère de pierres avec des chapiteaux et une horloge surmontée du blason du lion.

  • Après la rue de la Part Dieu, les immeubles sont plus simples, la plupart récents.

  • Le 278 arbore une carte de France à la gloire de la coopérative.

  • Au 288 EDF effraie par ses briquettes et ses fenêtres à modules de béton.

  • La rue reprend pour un court tronçon dans le septième, bordé de petits immeubles récents, hormis l'angle du cours Gambetta de la rue et de l'avenue Félix Faure, plus spectaculaire avec ses quatre colonnes de fenêtres en arrondi, alternativement rondes et anguleuses de six étages sur les neuf de l'immeuble.

Dédicace

  • Bertrand Du Guesclin est né en 1320 à Broons, près de Dinan, il a été le héros le plus célèbre de la guerre de cent ans, combattant les Anglais au service de Charles V. Au 309, une mosaïque représente son épouse Tiphaine.

  • Il est devenu seigneur de Pontorson, roi de Grenade, connétable de France.

  • Il est mort au siège de Châteauneuf de Randon le 13 juillet 1380.

  • Ses reliques ont été dispersées et ont fait objet d'un culte, en particulier auprès des rois à Saint Denis. Il est resté en partie légendaire et plusieurs livres lui ont été consacrés.

  • Sa rue semble être la seule chose qui le rattache à Lyon.

Histoire

  • La rue Duguesclin a été tracée progressivement au 19e siècle à partir du cours Franklin Roosevelt. Se situant assez loin du Rhône, l'urbanisation a eu lieu dans la seconde moitié du siècle.

  • La partie sud était déjà occupée à cette époque et il a fallu recouper dans le lotissement de Saint Amour pour réaliser la jonction avec la rue Rachais elle aussi préexistante.

  • En 1854, après un premier essai en 1851, à l'angle de la rue Vauban Camille Rambaud a acquit l'îlot entre les rues Rabelais, Boileau et Bonnel pour faire construire une maison pour accueillir des enfants pauvres et malades. Rambaud y a consacré sa vie et a tété enterré dans la chapelle en 1902 à coté de son adjoint l'abbé du Bourg. La Cité a perduré jusqu'aux années 1950. Elle a été remplacé par la grande barre jumelle du 100 cours Lafayette.
  • Joseph Poirot a vécu au 64, il a construit un sous-marin qu'il a essayé en 1884 dans le port de Nice, malheureusement, il n'était pas au point et il a dû laisser la gloire du premier appareil de ce genre à un parisien qui plongea trois ans après avec succès dans le sien.

  • Une plaque indique l'endroit où Joseph Longarini a été tué par les miliciens le 9 juin 1944.

  • Le 18 janvier 1951, Juan Sanchez et les frères Baïla Mata ont attaqué un fourgon devant le bureau de poste en faisant trois morts. Lors de leurs arrestations, l'un des frères se suicida, Sanchez fut condamné à mort. Dans leurs logis, pas de trace de butin, c'était des taudis sans même un lit, tout l'argent partait vers les organisations anarchistes CNT et FAI visant à renverser le dictateur espagnol Franco.

Art et associations

  • Altaï, l'agence nationale d'information sur les phénomènes étranges a étudié au 229.

  • Le damier lyonnais, association plus que centenaire a son siège au 152 et un site Internet très complet.

  • Le syndicat et la chambre des industries hôtelières du département et de la région y sont installés ainsi que les toques blanches lyonnaises.

  • Plusieurs associations ont un but social, orientation scolaire, coup de pouce relais, maison de l'urgence sociale, le mas info victimes, la confédération syndicale des familles, alliance gère l'aide au logement.

  • Le gymnase Mazenod propose gymnastique et sports de combat.

  • Un atelier de sculpture.

Commerces et services

  • Ce n'est pas une vraie rue commerçante, seule la partie entre le cours Roosevelt et le cours Lafayette en compte de nombreux, les extrémités sont surtout occupées par des bureaux ou des logements.

  • Au 84 se trouve la fameuse banque Saint Olive, fondée à Lyon en 1809. La rue est aussi le siège du Crédit Municipal, c'est ici qu'il vend les objets non réclamés. La mairie du troisième est logée dans les mêmes locaux, elle dispose aussi d'une salle d'exposition, mais à but artistique. Deux autres banques s'y trouvent aussi.

  • Le palais de justice est arrivé en 1995 rejoignant le tribunal administratif, ils ont attiré vingt quatre avocats. Le tribunal a fait la une des informations en 2022 pour avoir condamné Bayer Monsanto, coupable d'avoir rendu malade Pierre François, agriculteur qui utilisait l'herbicide Lasso. En 2024, c'est le tribunal administratif qui a attiré l'attention, il doit déterminer si la barbe des pompiers de Saint Etienne les met en danger quand ils mettent leurs masques dans la fumée des incendies.

  • La bibliothèque du troisième, la librairie l'Odyssée.

  • L'OPAC du Rhône y a son siège, l'office a installé une grande plaque et un profil en l'honneur de Maurice Villeneuve qui fut son directeur dans le jardin devant.

  • Gérard Collomb y a son bureau de sénateur, Christian Philip de député.

  • Un poste de police.

  • Un cours d'anglais, une école de musique, l'externat de la Rédemption, la crèche des oursons.

  • Vingt deux professions médicales, deux pharmacies, un opticien, un centre paramédical et M médical.

  • Trente sociétés.

  • Douze restaurants, deux snacks, neuf bars.

  • Cinq alimentations, deux boulangeries, trois boucheries.

  • Une entreprise de bâtiment, un magasin de meubles, deux architectes, quatre artisans, deux régies, quatre agences immobilières, une de voyage, deux imprimeurs, une location vidéo, un magasin d'informatique.

  • Deux instituts de beauté, six coiffeurs, un hammam.

  • Neuf magasins de vêtements, trois ateliers de couture, trois pressings.

  • Une station vélo V, un parking.

Mars 2007 et février 2014

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Avis

Note 
13/08/2020

Moncey-Nord

A partir du 177 et jusqu'au 191 de la rue Duguesclin, on trouve l'ensemble Moncey-Nord implanté ici à partir de l'année 1959 (début du chantier) en lieu et place de l'ancienne Cité Rambaud, établissement à carctère social fondé par l'abbé Rambaud. Il y avait d'ailleurs dans ce périmètre une église néo-gothique qui a été démolie en préalable au chantier de construction de près de 500 logements. C'est un des tout premiers éléments du futur quartier Part-Dieu. Les immeubles, celui longeant la rue Duguesclin, et son alter ego, situé en parallèle dans l'axe de la rue Boileau de l'époque sont signés par Jean Zumbrunnen et sont classés à l'inventaire supplétif des monuments historiques, représentatifs de l'architecture dite "brutaliste" car à base de béton brut.

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La rue Duguesclin débute en diagonale à l'angle du boulevard des Belges, à l'est de la rue de Créqui. C'est une immense ligne droite qui traverse tout le sixième, tout le troisième et se poursuit quelques mètres dans le septième jusqu'au croisement de la rue Alphonse Daudet et de la rue Rachais qui la prolonge encore.

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