Boulevard Pinel

Boulevard Pinel

Situation

  • Le boulevard Pinel commence route de Genas, en prolongement de la rue des Fleurs de Villeurbanne, il va vers le sud est jusqu’à la rue Gelas, au croisement de la rue du Vinatier et de la rue Lépine après lequel il forme la limite de Lyon avec Bron. Il est dans le troisième au nord de l’avenue Rockefeller, dans le huitième au sud. Après le chemin des Balmes, le coté est quitte Bron pour entrer à Vénissieux.

  • Il sort de Lyon par une trémie autoroutière, passant d’abord sous le boulevard périphérique, puis sous une dalle de la place Grandclément après la bretelle de la rue Dargent, à proximité de la station de métro Parilly. Il continue à Vénissieux sous le nom de rue Jules Guesde.

  • C’est un pôle de transports important avec le métro Mermoz Pinel, des lignes de bus, quatre stations vélo v et une bande cyclable tracée sur les trottoirs.

  • Le bulletin du quartier de Montchat qui a mesuré les rues nous apprend que celle ci est la plus longue avec ses 3962 mètres.

  • Un panneau du Rhône indique qu’on était sur le chemin 45 à 0,900 Km de Villeurbanne, 1k3 de l’asile de Bron, 6k1 de Vénissieux. Avant, un autre panneau indique chemin vicinal 154E. Il est D95 sur la partie qui touche Bron.

  • La partie rue est à sens unique vers le sud, elle est étroite, la partie principale est très large, à double sens avec parfois une voie doublée et le plus souvent un terre plein central planté d’un alignement d’arbres à certains endroits.

  • Il dessert une rue de la Balme à Lyon et un chemin des Balmes à Bron.

  • Il monte et descend en pente douce, les grandes rues qu’il croise ouvrent de belles perspectives sur Lyon avec la ligne des monts du Lyonnais à l’horizon. Vers le nord, on voit les barres de Rillieux.

Architecture

  • Les trottoirs sont larges et plantés chacun d’une rangée d’arbres sur la plus grande longueur.

  • Une première partie très courte passe entre des murs et des maisons anciennes, certaines bien couvertes de vigne vierge. Elle va évoluer avec la construction d’un immeuble de 28 logements.

  • Le croisement avec les cours du docteur Long et Richard Vitton forme une petite place.

  • La seconde partie est jolie, montante entre deux alignements, de petits immeubles coté est jusqu’à la rue Ferdinand Buisson, simples, deux à quatre étages, de maisons individuelles sur tout le coté ouest jusqu’à la rue Gelas, sur les deux cotés après la rue Buisson. L’occupant du 16 a peint une jolie fontaine sur sa maison. Les maisons sont jolies, les jardins sont derrière ou cachés par des murs, certains toits sont en partie pointus. L’alignement est cassé coté ouest par un immeuble et un parking autour de la rue de la Balme.

  • Un beau groupe de maisons anciennes en hauteur derrière un mur forme la dernière portion étroite entre la rue Gelas et la rue Bellevue.

  • Le coté est longe ensuite des grilles et des murs d’où dépassent les structures modernes anguleuses de l’immense ensemble des hôpitaux jusqu’à l’avenue Rockefeller. La partie Vinatier conserve de grands espaces verts avec le magnifique toit vert de la chapelle au fond de son allée. Sur Lyon, on longe des villas et des maisons dans leurs jardins, la plupart sont récentes, il n’y a pas d’alignement, soit par choix, soit pour suivre celui des rues transversales qui arrivent en biais. Au 52, les Tilleuls font exception, c’est une barre de huit étages avec de vilains stores.

  • Un rond point avec un grand platane permet le croisement avec l’avenue d’Esquirol et l’entrée du Vinatier. Il ouvre une zone moins jolie entre le mur du Vinatier et la grille de Desgenettes ouverte par un grand portail sur une large barre de béton de quatre étages avec des lignes verticales pour la structurer.

  • Le boulevard redescend après le large croisement bien fleuri des avenues Rockefeller et Roosevelt, départ de la nationale 6.

  • Il longe ensuite les trois grosses masses de béton du château d’eau, puis la mosquée, toujours en béton mais beaucoup plus élégante avec son minaret carré et son dôme blanc magnifiquement poli. Tous deux sont surmontés de trois boules et d’un croissant doré.

  • Le croisement avec la rue Paradin est occupé par la belle masse boisée du jardin Perrin. Le coté de Bron est assez varié avec de nombreuses maisons et quelques immeubles.

  • A l’angle de la rue Laennec, un mur couvert de végétaux cache des bâtiments modernes et colorés et une vieille tour ronde puis le bel immeuble à deux grands étages de la Richardière. Le mur se change en palissade pour cacher les différents bâtiments du collège Mermoz formé de nombreuses barres.

  • Trois maisons triplées vont jusqu’à la rue Saint Alban, puis ce sont d’autres maisons avec des barres en second plan qui vont jusqu’aux petits pavillons du métro, de part et d’autre de l’autopont Mermoz qui enjambe un grand rond point. En face, à Bron, ce sont des maisons individuelles jusqu’à la rue Branly puis les galeries Lafayette dans un grand entrepôt.

  • Il domine ensuite les bassins de la piscine Mermoz, fait une large courbe pour se terminer bordé de deux rangées de platanes en longeant des maisons individuelles et des barres d’immeubles, souvent en second plan avec quelques ateliers. L’une de ces maisons est curieusement construite sur une rangée de garages. En face, l’établissement le plus important est le lycée du BTP, fait de longues barres.

Dédicace

  • Philippe Pinel est né le 20 avril 1745 à Jonquières, il est mort à Paris le 25 octobre 1826.

  • Pinel était médecin chef à Bicêtre puis à la Salpetrière à Paris. Il a écrit plusieurs ouvrages sur les maladies mentales.

  • Il est connu pour avoir été le premier à faire retirer les chaînes qui liaient les malades.

  • Il a lancé le mouvement de création des asiles d’aliénés dont celui de Bron borde son boulevard.

  • On peut voir son portait dans la leçon de psychiatrie devant Saint Jean de Dieu route de Vienne.

  • Il s’est d’abord appelé chemin du Vinatier.

Histoire

  • Les patients de l’hôpital psychiatrique ont été transférés ici en 1876 en provenance de l’Antiquaille.

  • A cette époque, le chemin rural 45 de Vénissieux à Villeurbanne faisait déjà la limite de Lyon. Il n’y avait que quelques hameaux tout au sud au lieu dit la femme morte et à Saint Alban, vers l’actuelle avenue Mermoz.

  • L’hôpital militaire Desgenettes s’est installé en 1939. Desgenettes est resté célèbre pour s’être injecté la peste. Auparavant l’hôpital Desgenettes se trouvait quai Gailleton à l’emplacement du lycée Récamier. Le président de la république Vincent Auriol y est venu en 1949.

  • En 1944, 4000 pensionnaires du Vinatier sont morts de faim, oubliés dans la tourmente de la guerre. Parmi eux, Sylvain Fusco, né en 1903  a passé ses dernières années au Vinatier jusqu'à sa mort en 1940 des manques de soin liés à la guerre, il y a entamé une oeuvre de peintre conservée au musée d'art brut de Lausanne.

  • Les constructions sont devenues plus denses après la guerre, le mouvement continue avec des maisons et des petits immeubles en cours de réalisation entre le 56 et le 68. En 2023, ce sont plusieurs immeubles qui sont en construction autour de l'avenue Frère et de la barre du 278, ce sont des cubes au sud et des bâtiments plus longs près de la rue Millon.

  • Les hôpitaux cardiologiques et neurologiques ont été implantés entre 1960 et 1970. L'hôpital neurologique est dédié à Pierre Wertheimer, fondateur de l'école de neurochirurgie de Lyon, né à Lyon, 1 cours Gambetta en 1892, mort 21 avenue de Saxe en 1982. Son père et son fils ont été médecins à Lyon.

Art et associations

  • Les musulmans y ont leur principale mosquée de l’agglomération, elle s’appelle Badr Eddine. Elle a été inaugurée le 28 septembre 1994. L'un des fondateurs qui a ensuite présidé l'association cultuelle, Rabah Kheliff, né à Baghlia, alors Rébeval en Algérie, mort à Lyon ou à Caluire en 2003, s'était déjà illustré en sauvant des centaines de personnes lors du massacre de Oran en 1962.

Commerces et services

  • L’asile de Bron est devenu un hôpital psychiatrique, comme le terrain est grand, on lui a adjoint un hôpital neurologique, un hôpital cardiologique et on est en train de construire une maternité sous le nom d’hôpital mère enfant. L’hôpital d’instruction des armées se trouve en face, ils ont attiré l’institut des sciences cognitives du CNRS, un centre d’hémodialyse, un cabinet ORL et sept professions médicales.

  • L’institut des sciences cognitives est installé au 67. Le laboratoire L2C2 y étudie les relations entre langage, cerveau et cognition.

  • Le lycée Tony Garnier enseigne les métiers des bâtiments et des travaux publics, il est du coté de Bron, le collège et la maternelle Mermoz du coté de Lyon.

  • Le magasin de motos a ouvert en 1983 pour vendre des Harley Davidson, mais aussi des Moto Guzzi et des Voxan.

  • Les galeries Lafayette à Bron sont entourées d’un centre commercial.

  • Les autres commerces sont peu nombreux, deux bars, un sellier, un électricien, une papeterie, une assurance, trois garages auto, une auto école et trois sociétés.

Juillet 2008 et décembre 2019

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Le boulevard Pinel commence route de Genas, en prolongement de la rue des Fleurs de Villeurbanne, il va vers le sud est jusqu’à la rue Gelas, au croisement de la rue du Vinatier et de la rue Lépine après lequel il forme la limite de Lyon avec Bron. Il est dans le troisième au nord de l’avenue Rockefeller, dans le huitième au sud. Après le chemin des Balmes, le coté est quitte Bron pour entrer à Vénissieux.

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