Avenue Berthelot

Avenue Berthelot

Situation

  • L’avenue Berthelot commence dans le prolongement du pont Gallieni et du cours de Verdun, à la limite du quai Claude Bernard et de l’avenue Leclerc.

  • Elle commence dans le septième et entre dans le huitième en enjambant la voie de chemin de fer après le boulevard des Tchécoslovaques. Elle se termine place du 11 novembre, face à la place du Bachut avec une fourche qui permet de continuer par l’avenue Jean Mermoz, l’avenue Paul Santy ou le boulevard Jean XXIII.

  • Un panneau à l’angle du quai indique qu’on se trouve sur la route départementale 12, à 4k4 de Parilly, à 7k1 de la limite départementale et à 22k6 de Heyrieux. Avec tous les changements intervenus, il est probable que toutes ces informations aient évolué.

  • En direction de l’ouest, la vue porte sur la colline de Saint Irénée et l’ancien couvent des Génovéfains.

Architecture

  • C’est une large avenue bien rectiligne. Les trottoirs sont larges, deux voies au sud emmènent les voitures vers l’est, les deux voies du nord servent au tramway. Une petite allée pavée de granite sépare les deux flots, elle ménage des places de parking.

  • Le début est bordé de grands immeubles massifs, jusqu’à dix étages, construits autour de 1900 pour les premiers, après la guerre de 1940 pour les suivants. Le premier à l’angle de l’avenue Leclerc porte la date de 1894 sous une grosse tête de lion. Celui de l’angle sud avant la rue Raulin est daté de 1950, il forme un curieux angle en creux avec des balcons arrondis de chaque coté.

  • Le 15 a de curieux supports de pierre qui soutiennent des colonnes en avancée. Au 14, deux barres austères entourent la grande cour fermée par une colonnade de l’école de Santé. De l’autre coté de la rue de Marseille, un immeuble rose daté de 1911 a une belle façade avec chaque ouverture décorée en courbes. Coté nord, au 17, une longue barre aux fenêtres carrées surmontée d’un étage accueille le groupe scolaire construit en 1879 par Abraham Hirsch.

  • Il reste une petite maison de pierres de un étage à l’angle de la place Jules Guesde.

  • Après la rue Bancel, il y a une trouée coté nord avec un petit parking puis les marches qui mènent à l’intérieur de l’église Saint Michel avec son clocher séparé collé à l’entrepôt automobile. Au 40, la porte a un joli relief représentant un couple se réchauffant au foyer.

  • L’arrivée de la rue Servant en diagonale dégage un large croisement occupé par un immeuble arrondi et son pavillon au 52. Par la suite, le coté sud longe la butte de chemin de fer tenue par des arches fermées de pierre et de béton. Coté nord, un énorme immeuble de dix étages occupe l’espace jusqu’à la place Jean Macé. Il est fait de deux tours réunies par les corps de bâtiments bâtis autour d’une cour. Chacune des quatre entrées est surmontée d’un couple en relief.

  • Entre la rue Saint Lazare et le petit square triangulaire avec des arbres et des bancs qui va à la rue Voituret, une tour de douze étages semble isolée, c’est la première construite après les années 1950.

  • Il y a ensuite une très longue ligne de façades austères de cinq étages qui va sans interruption jusqu’au 101, un immeuble plus récent et à un terrain vague après le 103. En face, la voie des trains part vers le sud avant la rue Duvivier laissant la place à un atelier automobile et une petite maison au 110.

  • Les immeubles reprennent de chaque coté après la rue Garibaldi, il y en a de toutes les époques du 20e siècle de la maison de un étage à l’immeuble de sept. Au 131 et 133, deux tours bleues se font face et laissent l’accès au terrain d’un menuisier.

  • A l’angle de la rue Miribel, on peut voir une petite tour ronde de deux étages à hublot, elle est signée Michel 1921.

  • Après la rue du Repos, le centre funéraire occupe plusieurs maisons au 177, dont une curieusement triangulaire au 181. Il y a aussi plusieurs ateliers de marbriers et automobiles. Au 192, plusieurs immeubles de béton sont en construction autour d’une cour. On peut remarquer le cercle coloré dans le hall du 204 et l’encadrement de porte au 210.

  • L’avenue passe en pont au dessus de la voie de chemin de fer, coté sud, elle longe le mur puis les deux pavillons du nouveau cimetière de la Guillotière. Coté nord, l’angle de la rue de la Solidarité est fait d’une petite maison à trois toits, elle est suivie d’une petite enfilade de maisons, puis d’immeubles de béton en construction. En 2017, le coté nord avait été rasé et remplacé par de hauts immeubles entre le boulevard des Tchécoslovaques dont l'horloge a été conservée sous son pilier et la rue Audibert. En 2019, c'était l'angle ouest des Tchécoslovaques qui avait été rénové avec un immeuble neuf avant l'horloge et le précédent rehaussé autour d'une structure de béton conservé.

  • L’embranchement du boulevard des Etats Unis laisse une large place avec trois murs aveugles peints à la gloire de la tour de Babel.

  • Ensuite, les alignements reprennent, maisons et immeubles parmi lesquels on peut remarquer le grand arrondi du 310 après trois petites barres posées en diagonale après la rue Villon.

  • Coté nord, après la rue Cazeneuve, une énorme barre de neuf étages laisse la place à une longue barre horizontale devant et dessous, elle est collée à la plaque de béton de la médiathèque du Bachut. Coté sud, l’alignement d’immeubles continue jusque face à la place, le 346 étant collé au 2 avenue Paul Santy.

Dédicace

  • Marcellin Berthelot est né le 25 octobre 1827 à Paris, il y est mort le 18 mars 1907.

  • Il a été un des meilleurs chimistes de son temps. Il découvert le procédé de synthèse des molécules, avec l'alcool éthylique, ouvrant la voie à la fabrication de la vitamine C ou du camphre.

  • Il a fait également une carrière politique qui l’a conduit à être sénateur et ministre. Il était académicien et grand croix de la légion d’honneur.

  • Il devait être bien célèbre lors de sa mort car il ne semble pas avoir laissé d’autres traces à Lyon que cette immense avenue.

  • Auparavant, on était avenue du Midi.

Histoire

  • La première partie a été ouverte jusqu’à la route de Vienne au milieu du 19e siècle. Elle remplaçait alors la route nationale 7 vers Antibes qui passait jusqu’alors dans les rues étroites de la Guillotière. La seconde partie a été ouverte dans les années qui ont suivi mais ce n’est qu’à la fin du siècle qu’elle a été bordée de constructions.

  • Au 14, une plaque a été posée sur l’ancienne école de santé des armées, elle indique que l’école a fonctionné de 1888 à 1981, apprenant à plus de dix mille officiers à servir l’homme et la patrie. Une autre plaque au même endroit indique que la gestapo y a torturé des otages et des résistants durant les années 1943 et 1944 et que leur sacrifice a contribué à la libération de la France. La Gestapo en avait fait son siège Lyonnais. Le musée de la résistance a été installé dans les locaux en 1992, inauguré par le maire de Lyon, par Jacques Chaban Delmas, ancien Premier ministre, compagnon de la libération et par Elie Wiesel, prix Nobel de la paix. La visite est instructive et vraiment impressionnante.

  • Il y a eu de nombreuses industries comme les usines Vibert, fabriquant le Pétrole Hahn au 89 ou Milliat frères fabriquant les pâtes Panzani.

  • En 1909, Jules Bonnot a vécu au 228, amant de Judith Thollon, femme du gardien du cimetière de la Guillotière. Un panneau placé derrière la maison précise qu'il y est arrivé en 1908 et que les époux Thollon ont été ses complices jusqu'à une perquisition le 2 décembre 1911 dans laquelle la police découvrit un butin et du matériel pour cambriolage.

  • Le crématorium a été construit en 1911.

  • Henri Malartre y a fait fortune en dirigeant son entreprise de démolition. Il n'a pas fait que démolir, il a restauré une collection de voitures sensationnelle qui fait l'ossature du musée de Rochetaillée. En 2022, une plaque au 136 précise que la casse a ouvert en 1929, qu'il a participé à la résistance en réalisant des transports jusqu'à son arrestation en 1944 et qu'il a reconstruit l'immeuble actuel détruit par le bombardement du 26 mai.

  • Vers 1930, Reyhand au 61 était réputé pour être le meilleur fabricant de vélos à Lyon, après la guerre, c'étaient les vélos Charrel au 151 qui étaient les plus fameux.

  • Le 26 mai 1944, un bombardement allié a fait près de mille morts, en grande partie ici à cause de la proximité de la voie de chemin de fer. Le lendemain, des prisonniers ont été amenés pour déblayer l'école de santé. L'un d'entre eux, Tola Vologe, champion d'athlétisme et résistant au sein du LOU fut abattu en représailles à une tentative d'évasion.

  • Nicolas Caclamanos a tenu le bar du Chalet au 223 jusqu'au 9 janvier 1989. Il a été retrouvé mort par balles comme le raconte France 3, assassinat de Nick le Grec, l'un des derniers caïds du gang des Lyonnais.
  • La rue a pris le principal de son allure dans les années 1950. Depuis les années 2000, la partie est connaît de nombreuses constructions neuves. L’avenue possédait quatre voies de circulation. Elle est redevenue respirable pour les piétons depuis que la moitié de la chaussée a été attribuée au tramway vers l’an 2000 au prix de bouchons impressionnants.

  • Le 20 septembre 2007, un homme y a été arrêté au volant d’un bus volé.

  • Shimon Peres, président d’Israël est venu au CHRD le 12 mars 2008.

  • C’est l’un des principaux axes de la rive gauche, elle fait la limite entre un habitat dense au nord, développé au 19e siècle dans le quartier de la Guillotière et des espaces plus larges au sud, développés pour l’industrie au 20e siècle dans le quartier de Gerland.

  • En 2012, on a fêté le centenaire du septième arrondissement en installant des tableaux illustrant l'histoire du quartier autour de la gare Jean Macé.

Art et associations

  • Le centre Berthelot au 14 regroupe plusieurs activités et associations qui sont détaillées sur un panneau informatif.

  • Handicap international a son siège au 14, cette association fondée en 1982 intervient auprès des handicapés provoqués par les guerres et les catastrophes naturelles. Elle a été récompensée par le prix Nobel de la paix pour son action contre les mines anti personnel. Elle organise chaque année un rassemblement place Bellecour, les pieds détruits étant symbolisés par des chaussures que les passants viennent entasser.

  • Toujours au 14 se trouve l’ISH institut des sciences de l’homme.

  • Le Comoedia est l'une des plus fameuses salles de cinéma de Lyon, elle existe depuis 1914.

  • L’église Saint Michel est récente, elle voisine avec Etoile notre dame qui organise cent cinquante pèlerinages par an dans le monde entier.

  • L’espace Licorne semble proposer des jeux.

  • Une école de guitare.

  • Un club de sport.

  • Un habitant de l'avenue publie le blog Visiter Lyon, conseils, tourisme et patrimoine.

Commerces et services

  • Altitude sport est spécialisé dans le ski.

  • Il y a douze agences d’intérim, regroupées au début de l’avenue.

  • Le nouveau cimetière de la Guillotière a aussi ses commerces associés, un centre funéraire, cinq pompes funèbres, trois marbriers et trois fleuristes, renforcés sur les trottoirs au moment de la Toussaint.

  • Dix artisans dont surtout des menuisiers.

  • Les autres commerces sont ceux habituels sur une grande avenue.

  • Onze restaurants, huit snacks, quinze bars.

  • Six alimentations, six boulangeries, un marchand de vin, une boucherie, un traiteur et deux supermarchés.

  • Un hôtel, un magasin de meubles, six agences immobilières, deux magasins d’électroménager, trois de téléphones, un d’informatique.

  • Trois magasins de vêtements, dix coiffeurs, deux parfumeries, cinq instituts de beauté, un tabac, une bijouterie, deux pressings, une agence de voyage, une de séjours linguistiques.

  • Six banques, un bureau de poste, deux assurances, deux marchands de journaux, neuf garages auto.

  • Une vingtaine de professions médicales dont trois pharmacies qui nous donnent l’heure et la température.

  • Une mission locale.

  • Une dizaine de sociétés plus deux immeubles de bureaux.

Novembre 2008 et juin 2017

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Avis

Note 
12/01/2022

Dédicace à Paul Berthelot

Personnellement, j'ai toujours cru que c'était en lien avec Paul Berthelot, le fils naturel de Paul Bert, esperantiste et anarchiste.

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L'avenue Berthelot commence dans le prolongement du pont Gallieni et du cours de Verdun, à la limite du quai Claude Bernard et de l'avenue Leclerc. Elle va jusqu'à la place du Bachut où elle se prolonge par l'avenue Mermoz.

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