Rue des Anges
Situation
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La rue des Anges commence face au 80 rue de Trion par une portion orientée au sud, elle fait un angle en direction de l’est en rejoignant la rue Benoist Mary et se termine au coin du 22 bis rue des Chevaucheurs.
Architecture
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Les deux parties sont bien dissemblables, c’est une véritable rue avant la rue Benoist Mary, elle ressemble plus à une place ensuite.
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Le premier tronçon passe entre des flancs d’immeubles, anciens coté ouest, avec celui d’une maison et le mur de son jardin, récent à l’est.
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Après la montée de Choulans, l’alignement est continu coté ouest, sur plusieurs plans car l’immeuble du 8 est saillant, sa base protégée par une pierre d’angle, l’atelier du 10 qui semble être le dos d’une autre maison et la petite maison du 12 sont en retrait. Les immeubles sont simples, deux à quatre étages. Le dernier à l’angle de la rue Benoist Mary a de jolies ouvertures arrondies.
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Coté est, on longe le mur de l’école, puis trois maisons anciennes à un étage après la rue des basses Verchères. L'angle est protégé par une petite vierge dans sa cage. La seconde a une porte d’une incroyable étroitesse, un petit immeuble au 9 est déjà ancien, mais moins que le plan d’alignement, car il est en retrait et au 13 une dernière maison à la base plus large. Les bas de leurs murs sont aussi protégés par des pierres.
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Le commissariat est construit à angle droit dans un long bâtiment de béton blanc, il est construit en retrait, ce qui dessine une place avec un arbre et de nombreuses places de parking. Ensuite, il y a un atelier reconverti en garage puis le flanc d’une maison de la rue des Chevaucheurs.
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Coté sud, le 30 semble appartenir à la rue Benoist Mary dont il continue l’alignement, on en voit deux cubes de deux étages.
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Au 32, c’est la longue maison à un étage du cercle Saint Irénée avec sa vierge. Contrairement à l’habitude lyonnaise, ce ne sont pas des vierges de pierre mais des vierges peintes.
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Enfin, deux maisons anciennes encadrent le mur d’un jardin avec une gloriette puis un petit parking occupe l’angle avec la rue des Chevaucheurs.
Dédicace
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Elle a obtenu le nom des Anges de haute lutte, puisque la rue Nicolas de Lange lui a un temps disputé ce nom et surtout la rue perpendiculaire de Trion s’est appelée ainsi quelques siècles. Nicolas de Lange a été propriétaire de terrains dans le quartier, notamment d’un tribunal et d’une prison qui se trouvaient place Saint Irénée à l'angle de la rue des Chevaucheurs. Une auberge a eu aussi un Ange en enseigne, mais la maison des Anges de 1342 remonte plus loin dans le temps.
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Benoist Mary avait une autre explication, comme elle était la plus basse du quartier, la bassouille s'y concentrait la rue était dite rue des Fanges. Le jour où la boue a disparu dans les égouts, il a suffit d'ôter le F pour se retrouver rue des Anges.
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Lors d'un passage en 2013, j'ai vu un Ange dans une niche, il ne reste plus qu'à lui amener des amis.
Histoire
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Le quartier a été en limite de la ville romaine, on y a retrouvé des mosaïques.
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C’est l’une des premières rues du bourg de Saint Just dont la voirie a été mise en place aux 11e et 12e siècles.
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On trouve déjà mention d’une maison des Anges au n°32 en 1342.
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A cette époque, l'hôpital de Saint Just a été connu par son médecin Guy de Chauliac. L'arche qui se trouve dans le magasin du plombier Delery en serait un vestige.
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Au n°3 l’école maternelle date de 1886.
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Au 19e siècle au 30 et au 32, des lots en profondeur ont accueilli des écoles chrétiennes jusqu'aux lois contre les congrégations. Au 20e siècle, le terrain a accueilli des associations comme les scouts, un club de judo et des fêtes de quartier avant d'être rasés pour construire des logements en 2005 alors que l’association bouliste perdure.
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La rue des Anges a été construite à toutes les périodes, il y a encore des maisons de l’ancien régime, des petits immeubles du 19e siècle, le commissariat du 20e et donc les dernières maisons du 21e.
Art et associations
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Au 32, le cercle bouliste de Saint Irénée a fêté son centenaire en 1973, on y pratique aussi la belotte et le billard.
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Les témoins de Jéhovah sont arrivés plus récemment.
Commerces et services
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Le commissariat a d'abord été un lavoir puis une maison des jeunes. A l’époque où les médias n’avaient pas encore confondu les termes de jeunes et de délinquants, les excités qui occupaient souvent les lieux l’ont plusieurs fois dégradé, entraînant la venue des forces de l’ordre, jusqu’à ce que la présence de ces derniers ne devienne permanente.
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Au n°3, une école privée instruit sous le patronage des saints du quartier Just et Irénée.
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Un banc permet de savourer la quiétude des lieux et d’attendre les visites des anges.
Août 2008 et janvier 2017
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck