Rue du Bourbonnais
Situation
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La rue du Bourbonnais commence place du Marché, en prolongement de la rue du Chapeau Rouge. Elle se termine rue Marietton.
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C’est une longue rue tortueuse qui part du centre de Vaise pour arriver à la limite de Tassin et d’Ecully. En face, on peut nettement voir l’ancien tracé devenu avenue de Verdun qui continue en montant entre deux grosses maisons de pierres de la rue Marietton.
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Le mur de pierres qui fait l’angle avec la rue de Montribloud a été conservé, de même que la plaque de fer du chemin intercommunal 27 qui indique qu’on est à 1,1 km de Vaise et à 1,5 km du pont d’Ecully.
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Le 120 traboule vers la rue des Plâtriers.
Architecture
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Quelques maisons anciennes disparates appartiennent à la rue dont la chaussée forme une courbe autour de la mairie du neuvième. En 2017, elles ont été rasées et remplacées par un immeuble en cours d'achèvement.
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Elle commence à prendre l’allure d’une rue après la rue Berthet, elle passe entre des alignements de grosses maisons simples de trois ou quatre étages et d’immeubles qui ont respecté le même volume. Coté sud, les premiers sont en retrait d’une terrasse de bar et de jardinets.
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Une maison à un étage, un atelier et une maison plus grande occupent le coté nord avant la rue Jouffroy d’Abbans, en face, le collège de Verrazane montre une barre basse à deux pointes puis le gymnase Ferber présente une courbe et une pointe boisée devant un gros hangar de tôle ondulée à quatre pointes.
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Après la rue d’Abbans, le coté nord est partagé avec une maison à un étage et deux à trois ainsi qu’un atelier ancien et un immeuble à balcons. Coté sud, ce sont deux grosses résidences des années 1980, la première du 21 au 25 a une architecture un peu extravagante avec une tourelle et différents angles et hauteurs.
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La rue fait un coude au niveau de la rue de l’Oiselière, laissant la rue du Souvenir en face, elle contourne le square Montel avec une grosse maison coté est et longe les flancs aux toits triangles de l’usine Emile Maurin faite de plusieurs matériaux.
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Elle fait un nouveau coude face à la rue Horand et longe toujours l’usine Maurin au nord, un mur surmonté d’un étage puis d’une entrée de cour au 64 avec des maisons en longueur autour. Coté sud, il y a deux maisons individuelles dans leurs jardins.
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Après la rue Littré, le coté sud est occupé par une barre HLM de quatre étages avec plusieurs décrochements. Ils sont signés Robert et Chollat et datés, 1911, 1925. Au nord, ce sont des ateliers industriels autour de cours qui s’enfoncent assez loin. En regardant au dessus du portail du 66, on peut voir une curieuse scène avec des angelots en second plan.
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La rue passe sous la voie de chemin de fer par une voûte de pierre qui ressort entre deux ateliers commerciaux couverts de tôle. Coté sud, ils dessinent un arrondi autour d’une double chaussée de l’espace Bourbonnais qui s’enfonce vers le sud avec une sortie sur l’avenue Sidoine Apollinaire. Après ces ateliers qui sont assez importants, il y a une barre perpendiculaire de six étages et 162 logements au 82, elle est datée de 1929.
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Coté sud, il y a un ensemble de trois maisons anciennes, une première importante au 75, trois étages, bâtie autour de sa cour accessible par un porche. Les deux suivantes sont moins hautes, elles partent légèrement en diagonale, trahissant un changement de direction de la rue.
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Un flanc d’entrepôt fait face à la clinique Saint Louis, une barre de deux étages cachée derrière sa haie. En 2017, cette partie a aussi été renouvelée avec un immeuble neuf qui fait l'angle de la rue Sidoine Apollinaire et un second en construction.
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Après la rue Sidoine Apollinaire, la maison coté nord a un beau balcon en arrondi puis la rue monte entre un alignement de petites maisons anciennes qui la suivent. Le 110 est remarquable, c’est une façade de pierre largement ouverte par un portail surmonté d’une énorme poutre. La montée est plus raide après la rue des Plâtriers, les premières maisons jusqu’au 118 sont en contrebas, les autres suivent la pente.
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Le coté sud est moins uni avec un gros bâtiment de béton puis une maison pointue à l’angle de la rue du Béal et une résidence de plusieurs immeubles en construction.
Dédicace
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Cette rue était le début de la route de Paris par le Bourbonnais. Ce nom vient du nom de famille Bourbon qui en avaient fait leur fief et qui fournirent plusieurs rois à la France et davantage à l'Espagne. Au 15e siècle, le duché du Bourbonnais arrivait jusqu’à Trévoux. La ville principale s’appelle Bourbon l’Archambault.
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Charles de Bourbon a été cardinal archevêque de Lyon de 1466 à 1488.
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Deux princes de la maison de Bourbon sont venus mourir à Lyon en 1362 de leurs blessures reçues à la bataille de Brignais contre les Tard Venus.
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Cette famille a eu un temps l’hommage d’une rue qui leur a été reprise pour honorer l’écrivain Victor Hugo ainsi que d’un cours, le premier de la rive gauche qui depuis est devenu celui de la Liberté. Ces deux voies ont été débaptisées pour cause de République, auparavant, la rue d'Enghien avait commencé par être rue de Bourbon avant que l'on estime que la rue voisine, désormais Victor Hugo était plus digne d'une famille royale.
- Bourbon est un nom de famille toujours porté à Lyon, on peut voir leur tombe au cimetière de la Croix Rousse.
Histoire
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La rue du Bourbonnais suit une ancienne voie romaine, en fouillant au 103, on a trouvé des restes antiques du second et troisième siècle.
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La clinique Saint Louis a été construite en 1958 en démolissant une maison isolée du 16e siècle, elle a fermé en 2012.
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En 1671, Mme de Grignan, au contraire des habitudes qui faisaient arriver par la Saône a choisi cette route pour entrer dans Lyon. On connaît cet épisode par les fameuses lettres de sa mère la marquise de Sévigné.
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En 1863, l'ancienne route a été transformée en rue.
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La rue a été élargie en 1873 au dessus du ruisseau Belle Fontaine.
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Au 82, une plaque rappelle le lieu où a vécu Henri Mazuir, fusillé à la Doua le 21 décembre 1943, héros de la résistance. Il était responsable de l'impression du journal Franc Tireur. On peut voir son portrait sur le site du CHRD qui conserve ses dernières lettres.
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Elle présente encore de nombreuses traces de son passé de route avec des reconstructions qui s’échelonnent à toutes les périodes avec une accélération depuis le milieu du 20e siècle.
- En 2023, j'ai entendu que Emile Maurin allait être remplacé et une affiche annonçait un nouvel aménagement de l'espace public autour du parc Montel.
Art et associations
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La compagnie de danse de Michel Hallet Eghayan y a son siège et sa salle Aux échappées belles. Elle a participé à plusieurs biennales de Lyon à a participé à la création de la maison de la danse. En 2023, le panneau du parc d'activité signalait aussi Hold Up, les Percutions claviers de Lyon et l'hameçon, association Adipac.
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On peut pratiquer le sport au gymnase Ferber et le tennis de table au sein de l’ALVS. La direction des sports de la ville a un local.
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En 2017, Bulle de son avait des studios de répétition au 72.
Commerces et services
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Du 65 à 73, une longue impasse à double chaussée dessert le parc d’activité du Bourbonnais. Si on a perdu ses lunettes, on peut venir vider des bacs et tâtonner au milieu des centaines de montures. Il y a aussi plusieurs sociétés au 68 et cinq autres ailleurs. Emile Maurin occupe tout un terrain.
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On peut se faire soigner à la clinique Saint Louis, étudier au collège Verrazane et faire réparer sa voiture dans cinq garages.
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Les autres commerces ne sont pas très nombreux, trois restaurants, un bar, une boulangerie, un marchand de vin, un architecte, un tapissier et deux stations vélo V.
Novembre 2008, juin 2017 et juin 2023
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck