Rue Marc Bloch

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Note

Situation

La rue Marc Bloch commence avenue Jean Jaurès, dans le prolongement de la rue de l’Université, elle va vers l’est et se termine en jonction avec la rue Chevreul, absorbée par la rue de la Madeleine, face au début de la route de Vienne.
C’est une large rue avec quatre voies de circulation vers l’ouest, plus deux de stationnement.

Elle commence entre de solides immeubles de la fin du 19^e siècle, le 3 est bien décoré avec trois têtes et des balcons à ferronnerie, il est adossé à une grosse maison de un étage.
Après la rue Rochette, le 8 est une maison de deux étages dont les médaillons attendent encore leur sculpteur, elle est adossée à des immeubles de sept étages de la seconde moitié du 20^e siècle.
Après la rue du Colombier, elle passe entre un bâtiment à vitres brunes et un immeuble à balcons isolé.
Après le croisement de la rue Domer et de la rue Saint Lazare, le coté sud est bordé par l’école Jean Macé, d’abord une grande barre de pierres grises de deux étages avec sa gueule de lion dans le style des années 1900. Elle a une horloge placée sur la face qui devait être la rue Voituret. Quatre pavillons gris couverts de zinc reliés par des galeries basses plaquées de bois lui ont été rajoutés au début du 21^e siècle. Elle fait face aux ateliers Emile Maurin et à un alignement d’immeubles dont le dernier en construction forme une cour devant les dos obliques de la rue de la Madeleine, celui de l'angle avec la rue Voituret est daté de 1934. En 2017, cette partie avait été reconstruite en grande partie coté nord, avec un entre autre spectaculaire immeuble doré à l'angle de la rue Domer.
Coté sud, la rue se termine par un square fleuri dont les trois parties forment une pointe qui se prolonge jusqu’à la rue Garibaldi.

Marc Bloch est né 66 rue de la Charité à Lyon le 6 juillet 1886. Il a été fusillé le 16 juin 1944 à Saint Didier de Formans. Il était membre du mouvement franc tireur, puis chef régional des mouvements unis de résistance sous le nom de Narbonne.
Il a été le plus grand historien de l'entre deux guerres, spécialiste du moyen âge ainsi que professeur à la Sorbonne.
Un livre lui a été consacré, l’histoire, la guerre la résistance, Marc Bloch. Lui en a consacré à "la société féodale", "les caractères originaux de l'histoire rurale française et l'étrange défaite sur la guerre à laquelle il a participé.
Le centre de la résistance lui a consacré une exposition en 1998, c'est son bureau qui accueille le visiteur au centre.
Durant la guerre, un autre Bloch, Marcel a été enfermé au cabanon des Juifs de la prison Montluc, il a ensuite été connu par la compagnie d'aviation qui lui survit sous le nom de Marcel Dassault.
En 2021, le Progrès a annoncé que Claude Bloch était le dernier rescapé de la Shoah à Lyon, le président de la république lui a rendu hommage à sa mort le 31 décembre 2023.
Au départ, on était rue Bouchardy.
Il y a aussi une rue Abraham Bloch.

Au croisement de la rue Garibaldi on avait placé le premier cimetière de la Guillotière. C’est ici qu’on a enterré les canuts exécutés pour leur révolte. Les années suivantes, des émeutes se sont déclarées en souvenir des révoltés. Ces morts étant décidément trop turbulents, on aurait rasé le cimetière pour le placer quelques rues plus loin.
La rue a été ouverte à la fin du 19^e siècle, la partie est qui était dans l’enceinte des fortifications de Lyon a tardé davantage avant d’être construite.
En 2015, les fouilles entreprises au 23 ont trouvé des traces de bâtiments de terre du septième et huitième siècle, puis des activités agricoles jusqu'au dix neuvième, avant l'installation de la quincaillerie Maurin en 1950.

On y trouve un restaurant, une résidence étudiante, une laverie, un supermarché, un serrurier, une agence d’intérim, un cabinet médical, le groupe scolaire Jean Macé et deux sociétés.

Décembre 2008 et juillet 2017