Rue Auguste Comte

Rue Auguste Comte

Situation

  • La rue Auguste Comte part en direction du sud à partir de la place Bellecour pour se terminer sur la place Carnot.

  • La circulation se fait du sud vers le nord.

Architecture

  • Une maison orientée sur la place Bellecour et un hôtel particulier à la porte magnifique font que le débouché sur la place est très étroit.

  • Ensuite, l’alignement est presque parfait à l’ouest et juste interrompu par l’église Saint François à l’est.

  • Il s’agit de façades, majoritairement du 19e siècle allant du très sobre au bien décoré, généralement assez basses, de deux à cinq étages.

  • Ce sont surtout les devantures des commerces qui sont bien travaillées, avec quelques magnifiques encadrements de bois.

  • Au n°13, l’église Saint François de Salles a été construite à partir de 1807 et livrée après trente ans de travaux, sa façade, datée de 1837 évoque un peu Saint Polycarpe par ses pilastres et ses chapiteaux. Son dôme vert est original pour Lyon.

  • Le n°35 a une cour centrée autour de son puits et traboule vers la rue des Remparts d’Ainay.

  • Plusieurs immeubles possèdent des cours, dont le n°29 avec une belle entrée dans l’allée.

  • Parmi les éléments à remarquer, le commerce du n°25 qui se distingue par un beau parquet, les balcons de pierre du n°8 soutenus par des visages sculptés, ainsi que de nombreuses belles portes dont certaines monumentales.

Dédicace

  • Cette rue a d’abord été la rue Saint Joseph, du nom d’une église de mission qui s’y trouvait au 17e siècle et qui la bouchait encore au sud en 1735 rue Sainte Hélène sous le nom de Saint Joseph des Jésuites. Les pères Ménestrier Colonia et le mystique Jean Croiset ont été les membres les plus éminents de la maison Saint Joseph. Au sud elle a été rue Saron.

  • Auguste Comte est né à Montpellier en 1798 et mort à Paris en 1857.

  • Il a été un philosophe, précurseur de la sociologie établissant une philosophie générale, le positivisme qu’il tenta de transformer ensuite en religion avec son propre calendrier.

  • On peut visiter sa maison à Paris avec un musée et une association qui fait vivre sa philosophie.

  • Plus local, Etienne Comte, né à Lyon en 1802, fabriquant de navettes rue d'Austerlitz a été militant républicain et a participé aux mouvements révolutionnaires de 1848 où il a été élu maire de la Croix Rousse et membre du comité de salut public qui a pris la mairie de Lyon en 1870, le Maitron détaille son action.

  • Pierre Charles Comte, né à Lyon en 1823, mort à Paris en 1895 s'est illustré dans la peinture d'histoire.

  • En 1992, Franck Emmanuel Comte a fondé le Concert de l'Hostel Dieu qui attaque sa 21e saison en 2013.

  • L'entreprise Comte, basée à Champdieu intervient souvent sur nos monuments, en 2021, tout près d'ici, au musée des arts décoratifs.
  • En 2023, le Progrès a annoncé la mort de Madeleine Comte, professeure au lycée de Saint Just et historienne, auteure d'une recherche sur le sauvetage des juifs par des religieuses de notre dame de Sion. Le site baptisés raconte son action de théologienne au sein du centre Femmes et christianisme puis femmes et recherche religieuse.

Histoire

  • La partie nord a été tracée au milieu du 16e siècle, à partir du lotissement de Villeneuve le Plat.

  • Au 17e siècle elle passait encore au milieu de propriétés avec jardins.

  • La partie sud à été ouverte et l’ensemble urbanisé à la fin du 18e siècle.

  • Au n°7, les lettres J P indiquent la maison de Joseph Pérouse, descendant de Jean Pérouse, échevin à Lyon qui accompagnait Charles IX au château de Roussillon le 9 août 1564 quand il signa le fameux édit : dorénavant l'année commence le premier janvier.

  • Joseph Jean Baptiste Arban est né au 17 rue Saron en 1825. Il a été le plus brillant joueur de cornet de son temps, laissant une méthode de cornet à pistons toujours utilisée par les trompetistes. Il a aussi cherché à améliorer ses instruments, travaillant avec Sax et Selmer, Courtois et Bouvet, faisant breveter un cornet Arban.

  • Natalis Rondot, mort en 1900 a passé ses dernières années 20 rue Saint Joseph. Il a publié les principaux livres de son époque sur l’art et la soie à Lyon.

  • De 1920 à 1936, il y a eu une révolution dans les transports lyonnais. Un article du salut public indique qu’au début de la période, six cent cochers transportaient leurs clients, après l’arrivée de nombreux taxis automobiles, seul Fernand Terenzini exerçait encore en 1936 ayant son logis et son écurie au n°17.

  • Durant la guerre de 1940, Henri Frenay avait son domicile clandestin au n°25. Merci à leur petit fils Bernard Gonnetan qui nous apprend que Henri Frenay était hébergé chez Marthe et Lucien Gonnetan, eux mêmes membres de la résistance. Marthe était infirmière à la prison Saint Paul, elle y a soigné les résistants incarcérés et transmettait leurs lettres, permettant des évasions aidée par son mari typographe au Progrès. Ils ont été arrêtés sur dénonciation, le premier juillet 1943 puis leur déportation début 1944.

  • Les fouilles de 2015 au 27 ont permis de trouver une domus de l'an 15 servant aussi au commerce puis des vestiges d'activités artisanales jusqu'au quatrième siècle.

  • En 2024, les bâtiments sont probablement tous centenaires, hormis le 4 qui semble des années 1960 avec certains plus anciens comme le n°2, hôtel de Varey construit en 1758 et détaillé dans lyonhistorique qui est classé monument historique.

Art et associations

  • Dans la rue Auguste Comte, l’art est omniprésent, il est à vendre dans les boutiques d’art et d’antiquités qui constituent la raison d’être de la rue. La richesse de ce qui est présenté fait que certains peuvent la considérer comme la plus belle rue de Lyon.

  • La galerie de Bellecour prépare une exposition sur Zao Wou Ki et Chu Teh Chun.

  • Alice et Sylvie Kay enseignent la danse.

  • L’association la Cordée annonce des randonnées, sûrement vertigineuses si on en croit le nom qu’ils ont choisi.

  • L’association des peintres de St Pers Burg me paraît avoir un nom étrange.

Commerces et services

  • La frontière est souvent floue entre les différentes boutiques, marchands d’art, antiquaires, encadreurs, je les ai comtés arbitrairement, mais la rue est presque exclusivement consacrée au commerce des objets d’art.

S’y trouvent :

  • Cinquante antiquaires, dont certains spécialisés dans les poupées, les jouets anciens, les armes, les timbres, les bijoux.

  • Seize galeries, essentiellement destinées à présenter des peintures et deux encadreurs ainsi qu'un restaurateur de tableaux.

  • Quatre magasins de meubles, six de décoration, un architecte, un magasin de bricolage un restaurateur de meubles.

  • Le tissu est bien représenté avec notamment la maison Germain dont Emmanuel fut le fondateur sous Louis XIV et Auguste est le 9e du nom, quatre autres magasins de soierie, un tailleur, un marchand de couleurs, un atelier d’impression sur tissus qui expose des pièces impressionnantes et trois marchands de tapis.

  • Cinq librairies, dont Clagahe, Michel Descours et l’Ancre Aldine, la plupart présentent des livres anciens, une des ouvrages ésotériques. J’y ai même vu Le Lyon de nos Pères de Aimé Vingtrinier qui est l’un des livres mythiques traitant de l’histoire de Lyon.

  • Un graveur sur verre, un fabriquant de billard avec magasin et atelier.

Les autres commerces sont plus traditionnels :

  • On peut manger dans cinq restaurants, une alimentation générale, une boulangerie, trois boucheries, boire dans deux bars.

  • Il y a un fleuriste, une agence immobilière.

  • Sept marchands de vêtements, un de chaussures, deux coiffeurs, trois bijouteries.

  • Un point presse, un expert Comtable, un commissaire aux Comtes.

  • Sept médecins, trois pharmaciens et un opticien qui a bien compris où il se trouvait, puisqu’il expose ses montures dans un magnifique cadre à l’antique dorure.

  • Un magasin de photos.

  • Enfin, les enfants étudient à l’IM Pro, externat Saint Vincent de Paul.

  • La maison Courtieu est arrivée en 2017, la famille vendait déjà des bas de soie à Bellecour, sous Louis XIV, la maison a été fondée en 1854 et comprend toujours un atelier de literie rue Tronchet.

Mars 2005, juillet 2011 et juillet 2024

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