Rue d'Algérie

Rue d’Algérie

Situation

• La rue d’Algérie débute presque en face du pont la Feuillée, à la jonction des quais Saint Vincent et de la Pêcherie. Elle part vers l’est et se termine rue Sainte Marie devant la place des terreaux.

• La circulation se fait en direction du quai avec de nombreux bus, les voitures ont leur entrée au parking des Terreaux.

• Le n°2 traboule avec le quai, la rue d’Oran et la rue Constantine.

Architecture

• La rue est assez crasseuse, et les fils des trolleys empêchent d’en apprécier l’architecture mais les statues les portes et les têtes qui ornent les façades sont nombreux et parfois assez beaux. Certaines portent une dédicace difficilement déchiffrable sans échelle.

• Elle est faite de trois tronçons de largeurs et alignements différents, bordés d’immeubles hauts et solides, majoritairement du 19^e siècle. Le n°17 est rescapé de l’époque antérieure avec trois arches harmonieuses.

• Parmi les éléments à remarquer :

• De belles portes en bois au n°1, n°11 et n°19.

• Le n°11, très décoré de nombreuses têtes, dont les portraits de quatorze artistes lyonnais, Delorme, Boissieu, Lemot, Blanchet, Coustou, Coysevox …, il y a aussi d’autres têtes aux n°2, n°20 et n°21.

• La façade du n°21, récemment ravalée est la plus grandiose, elle éblouit de blancheur, un diable en surveille l’entrée et un puissant blason marque le sommet, elle traboule par une belle cour vers la rue Sainte Catherine.

Dédicace

• La rue d’Algérie date de l’époque du colonialisme triomphant et célèbre la conquête de ce pays.

• Les temps ont changé, l’Algérie est un pays de 2 300 000 km² et trente millions d’habitants qui vivent au bord de la méditerranée avec un sud désertique.

• Lyon a eu aussi une rue d'Alger, en 1849, elle débouchait sur le cours de Verdun, près de la Saône.

• Robert Deloche est né à Lyon en 1909, il est devenu militant communiste responsable du parti en Algérie, puis résistant en région parisienne, commandant des FFI, ministre en Algérie après l'indépendance et maire de Joinville le Pont après la guerre.
• En 2022, Jean Paul Vesco, né à Lyon en 1962 est devenu archevêque d'Alger, un autre Lyonnais, Henri Teissier l'avait été avant lui.
• Avant la construction de la rue d'Algérie, la rue de la Boucherie allait de la Feuillée à la rue Lanterne, et la place des Carmes continuait jusqu'à la place des Terreaux.

Histoire

• En 1462, le consulat et l’archevêché se disputaient le droit de pêche aux fossés de la Lanterne.

• A partir de 1540 c’est à l’emplacement du pâté de maison de cette rue et de la rue de Constantine que se trouvait la boucherie de Lyon, desservie par une rue de la Boucherie. Les bestiaux arrivaient à pied depuis la rue de la Lanterne, étaient abattus, découpés et vendus sur place.

• On a trouvé une plaque gravée à la mémoire d’un maréchal ferrant datant de 1500.

• On peut voir une pierre gravée à la hauteur de la crue de 1840 à l'angle du quai Saint Vincent.

• La rue d'Algérie a pris naissance vers 1850 par élargissement de petites ruelles. Au n°11, la maison Richard dite maison dorée était célèbre pour ses ornements. Elle reste l'une des plus décorées de Lyon par la variété des motifs avec en particulier les quatre têtes de trois quart et les quatre femmes en toge portant des plaques gravées de noms artistiques ou religieux.

• Au début du 20^e siècle, le parti radical de Edouard Herriot et Louis Pradel y avait son siège.

• Victor Carlhian y a eu une activité de soierie. Il a fondé le Sillon et a animé la paroisse Saint Alban et plusieurs associations catholiques jusqu'à sa mort à Lyon en 1959.

Art et associations

• Plusieurs activités sont en rapport avec la musique, les chœurs et solistes de Lyon, deux luthiers, le magasin percussion plus, les guitares chez musique center et la clef de sol, école de musique.

• Une religion a sa vitrine : la révélation d’Arès.

• Dans son livre Secrets des rues de Lyon, publié en 2021 Alain Dreyfus entre rue d'Algérie...

Commerces et services

• Il y a quatre librairies, dont celle des Terreaux qui propose de nombreux livres sur la région. Jean Honoré y est libraire et éditeur, il a notamment édité du tram au métro, histoire des transports en commun à Lyon.

• Le lycée et la chambre syndicale des coiffeurs et trois coiffeurs spécialisés dans les cheveux crépus.

• On peut manger chez chouette un tonneau, au couscous Tunis qui sert un mouton bien parfumé, dans deux alimentations et une pâtisserie, boire au bar avec terrasse à l’angle du quai, chez le marchand de vin ou chez l’Asiatique qui propose des bières exotiques.

• Quatre marchands de chaussures, trois de vêtements, trois de tissus, un d’esthétique, une bijouterie, un tabac presse, trois vendeurs de tissus, deux de décoration, un de meuble, un de rollers, un d’articles de fêtes, six avocats, un assureur, deux médecins, un dentiste, une agence de voyage, deux locations vidéo, un photographe et trois sociétés complètent l’offre de la rue d’Algérie.

Août 2005 et mars 2012