Rue Royale
Situation
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La rue Royale débute entre la place Servet et la rue de Provence, d’ici on entend le ronflement des voitures qui sortent du tunnel de la Croix Rousse.
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Elle tire droit vers le sud et se termine en rejoignant la grande rue des Feuillants.
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La circulation se fait des extrémités vers la rue Brazier, malgré ce plan, elle est relativement importante.
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La plupart des allées traboulent avec le quai Lassagne ou la rue d’Alsace Lorraine, mais nombreuses d’entre elles sont fermées.
Architecture
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La rue Royale est bordée de part et d’autre par un alignement parfait de façades qui se vérifie aussi en hauteur, cinq étages bien réguliers. Les maisons sont faites de solides empierrements en pierres de taille grise signées.
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Il y a de nombreuses portes massives, la plupart sont peintes, deux d'entre elles, le 4 et le 5 se distinguent par la finesse de leur bois.
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Deux belles séries d’arcades entourent la rue Violi.
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Au 5, on voit les fameuses têtes tristes qu’on retrouve sur les autres façades, à l’étage au-dessus ce sont des profils aux têtes d’empereurs romains.
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Le dernier immeuble, coté ouest, fait exception, il subit l’angle aigu avec la rue des Feuillants et n’est haut que d’un étage avec un toit terrasse. Il est gravé en deux endroits : glacière et bureau de la glace.
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Le 31 rue Royale est subventionné comme monument historique.
Dédicace
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C’était la plus belle rue du quartier, donc c’est devenu la rue Royale.
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Cinquante ans plus tard, la révolution n’a plus voulu de roi, ni de rue Royale, on a donc fait graver la mention rue de la Convention. La restauration a fait revenir la rue Royale, mais la gravure subsiste encore plus de deux siècles après la fin de la convention.
Histoire
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En fonction du courant et des saisons, le Rhône venait prendre son virage au pied de la colline ou un peu plus loin, laissant lone et îles se former et se réduire.
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En 1754, Soufflot réunit des investisseurs afin de remblayer et de construire.
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La rue Royale est la rue principale du quartier qui est né de ce remblaiement.
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La première école de la Martinière des filles a ouvert ici sous le nom d’école de commerce des jeunes filles. En 1884, l’héritage de Madame de Cuzieu a permis son déménagement rue de la Martinière.
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Le premier immeuble porte le n°5, à l’origine, la rue était un peu plus longue, mais le nord a été rasé au milieu du 20e siècle pour permettre la sortie du tunnel de la Croix Rousse.
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Le pianiste Jean Baptiste Piazzano a eu son studio d'enregistrement JPB au 29. Y ont enregistré le Quatuor de Lyon, Los Chacos et Starshooter parmi 650 disques sortis de 1958 à 1984. Il était connu comme pianiste de Fernand Reynaud, mais aussi comme consul de la république Centre Africaine et fondateur de la télévision pirate canal 22 qui a probablement inspiré la mairie pour lancer Cap Canal.
Art et associations
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Au 27, le théâtre de l’Anagramme héberge la compagnie Kapibara et en accueille d’autres, sa distribution de tracts est théâtrale, sur échasses, en poudre et en costume.
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La librairie État d’esprit vend en particulier des ouvrages à destination des homosexuels.
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Une école enseigne la musique méthode Suzuki.
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En 2015, Richez et Efix ont publié une bande dessinée inspirée de la mère Brazier, 12 rue Royale.
Commerces et services
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La rue Royale est la rue de la mère Brazier, probablement le restaurant le plus fameux de Lyon, Bocuse étant quelques kilomètres au nord sur la Saône. Il sortait des effluves de quenelles de la cuisine, étrange, la mère Brazier est connue pour sa poularde demi-deuil, dont le portrait orne les grilles. La mère est entourée de huit autres restaurants et un bar. En 2008, le chef Mathieu Vianney a repris la mère Brazier, ce qui a été récompensé par deux étoiles au guide Michelin. Il n'en manque plus qu'une pour égaler la mère. Paule Castaing y a eu son restaurant Alaize avant de devenir célèbre au Beau Rivage à Condrieu. Elle est morte à Lyon en 2014.
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Une boite de nuit est annoncée par une carte ancienne et une rose des vents, un club privé s’appelle Kaminstübchen.
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De nombreux pas de portes commerciaux ont été aménagés en bureaux et un en atelier de bijouterie.
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Il y a un marchand de tissus, trois entreprises de dessin textile, l’atelier de couture de l’opéra, on peut voir une vieille plaque, Grataloux et Raimbaux, dessinateurs.
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Deux médecins, deux spécialistes, deux kinésithérapeutes, un avocat, un coiffeur, un brocanteur, une papeterie et six sociétés sont installés rue Royale.
Septembre 2005 et avril 2012
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck