Rue Sainte Catherine
Situation
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La rue Sainte Catherine débute rue Terme, en prolongement de la rue de la Martinière, elle se termine rue Romarin.
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C'est la dernière rue de la presqu'île, juste avant la colline, c'est la première rue au nord de la place des Terreaux.
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La circulation se fait depuis le parking des Terreaux vers l'ouest.
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Elle est semi-piétonne après la rue Sainte Marie.
Architecture
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Elle est composée de deux sections de part et d'autre de la rue Sainte Marie.
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Courte et large à l'ouest, le massif immeuble blanc du 2 a été construit plus tard, au milieu du 19e siècle de façon à laisser de la largeur, on peut trabouler vers la rue d'Algérie par une belle cour. Coté nord, ce sont deux grandes maisons de quatre et cinq étages, le 3 semble plus ancien avec un bel encadrement de porte.
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Une vierge à l'enfant dans sa niche marque l'entrée de la partie principale, plus étroite et courbe, mal alignée. John Grand Carteret parle d'une Sainte Catherine de 1678.
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Les maisons sont toutes anciennes, de hauteurs variables, de trois à cinq étages. Les façades sont simples, mais il y a de belles entrées, portes et arcades. Particulièrement au 7, ainsi que la porte du 6, et celle à deux battants de l'hôtel au 9.
Dédicace
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A la renaissance, peut être depuis le douzième siècle et jusqu'en 1629, les orphelines de Lyon étaient recueillies dans un hospice dédié à Sainte Catherine qui se trouvait dans le quartier le long des fossés de la Lanterne. Seules vingt infirmières sur octante avaient survécu à la grande peste. Lyon Capitale indique qu'il a été démoli en 1859 et remplacé par l'immeuble d'angle de la rue Sainte Catherine qui porte la statue.
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Au 18e siècle, il y avait encore une chapelle dédiée à Sainte Catherine à l'angle de l'actuelle rue Terme.
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Sainte Catherine d'Alexandrie aurait été martyrisée le 25 novembre 307, et fêtée ce jour là, c'est la patronne des filles à marier et des chapeliers. Elle a inspiré la sagesse populaire, à la Sainte Catherine, tout prend racine.
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Sainte Catherine de Sienne était une mystique qui a vécu de 1347 à 1380.
Histoire
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La rue Sainte Catherine est très ancienne.
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Au 16e siècle, Bonaventure Thomassin y avait une grande propriété.
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Elle a commencé à prendre sa forme actuelle au 17e siècle, après le comblement des Terreaux et la construction de l'hôtel de ville.
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La crue de 1711 est la plus forte qui ait été relatée, les eaux envahirent toute la presqu'île jusqu'ici.
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Imbert Colomès y a vécu au 18e siècle. En 1793 et jusqu'au 30 mars 1794 où elle a été dissoute, la commission de surveillance républicaine a été logée dans la maison Imbert. Cette commission était nommée par Collot d'Herbois et Fouché pour appliquer les principes de la terreur sur Commune Affranchie.
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En 1830, Lafaugère tenait une salle d'escrime au 15.
- En 1847 Tony Desjardins vivait au 18. Né à Lyon en 1814, il a été l'architecte de la ville et du diocèse de Lyon, jusqu'à sa mort en 1882. On retrouve son nom sur la majorité des rénovations des bâtiments lyonnais de son époque et de nombreuses constructions. Son fils Paul Desjardins, né ici en 1847, mort place Bellecour en 1925 a été à son tour l'architecte de la ville.
- Joseph François Vachon, né à Lyon en 1772 a vécu au 3 jusqu'à sa mort en 1857. Il a participé à la défense de Lyon en 1793, puis est devenu député et adjoint au maire de Lyon. Il portait le nom de Vachon Imbert pour rendre hommage à Jacques Imbert Colomès, son voisin et oncle de son épouse Catherine.
- Edouard Vacheron, né en 1808 a Beaugency a vécu au 11 jusqu'à sa mort en 1885, il a été adjoint au maire et a publié les Ephémérides des loges maçonniques lyonnaises.
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Le 9 février 1943, l'occupant allemand a arrêté octante six personnes au siège de l'Union Générale des Israélites de France au 12(une plaque collée à l'immeuble ne reconnaît que octante arrestations). Une nouvelle plaque précise que les deux chiffres sont exacts, celui des arrestations et celui des déportations, trois survécurent. Les fédérations juives françaises s'y étaient réunies après l'occupation de la zone nord. Parmi eux, Simon Badinter, père du futur ministre de la justice Robert Badinter qui parvint à s'échapper ce jour là.
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Vers la fin du 20e siècle, une association de riverains s'était montée, visant à faire diminuer le bruit et les débordements festifs, ça me paraît aussi fondé que si un habitant d'une péniche venait se plaindre de l'humidité, vu qu'ils ont toujours la possibilité d'aller habiter dans l'une des quelque 2000 autres rues de Lyon qui sont toutes plus calmes.
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Les bars attirent les affiches et les tags, seuls les trois pubs ont fait réaliser de belles devantures de bois.
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Le 6 mars 2008, le Progrès a annoncé la pose d'une plaque 13 rue Sainte Catherine. Elle honore Marie Louise Rochebillard qui a vécu de 1860 à 1936, fondatrice de trois syndicats chrétiens dont celui des ouvrières de la soie en 1899, premier syndicat féminin de France, partie prenante à la création de la CFTC.
Art et associations
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Sauf à considérer que se saouler est un art.
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Le Barrel house organise parfois des concerts.
Commerces et services
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C'est la rue de la soif et des bars de nuit, ils sont huit, plus six snacks et deux restaurants. C'est l'Albion, pub britannique qui avait donné le ton en 1982 rejoint par de nombreux autres qui se sont succédé. L'abbaye de la bière, depuis fermé nous faisait découvrir la bière belge, le barrel house a un temps brassé sa propre bière, un beau tonneau pend en enseigne. L'Albion et le Shamrock utilisent l'happy hour pour attirer la clientèle dès l'ouverture à 18 heures.
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Les bars sont concentrés dans la partie est, mais il y a aussi un hôtel, une alimentation, une boulangerie, une régie, une société de téléphone et une de reproduction de plans, une laverie et un sauna mixte.
Octobre 2005 et juin 2012
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck