Rue du Bât d'Argent

Rue du Bât d'Argent

Situation

  • La rue du Bât d'Argent débute rue Edouard Herriot, en prolongement de la rue du Plâtre et se termine quai Jean Moulin.

  • La circulation se fait dans le même sens, sur deux voies avant la rue de la République.

Architecture

  • La rue du Bât d'Argent commence par une section très large entre des façades et des flancs de maisons du milieu du 19e siècle, le n°3 est daté de 1863, la banque de 1865, elles ne sont pas très hautes, quatre étages, le n°6 a une belle porte.

  • Le n°2 possède de belles arches et une vierge couronnée à l'angle.

  • Une courte façade de béton témoigne de l'énorme chantier de rénovation de la Lyonnaise de banque en voie d'achèvement.

  • La façade du n°17 est très décorée, de même que l'allée et la porte à deux battants ornée de têtes.

  • Au croisement de la rue de la Bourse, il reste encore une maison du 18e siècle, puis on longe l'austère flanc du lycée Ampère déjà là un siècle avant.

  • Coté nord, un immeuble témoigne de la tentative avortée de finir l'alignement, il en résulte une partie de flanc aveugle mis à profit par le restaurant Caro pour y dessiner des fenêtres en trompe l'oeil et y planter ses drapeaux.

  • La rue se termine en passage étroit le long de trois flancs de styles différents mais antérieurs à l'alignement impérial.

Dédicace

  • Le nom de Bât d'Argent paraît remonter au moyen âge, mais il est beaucoup plus récent, il viendrait d'une enseigne et a succédé au nom de Pet Estroit nettement moins prestigieux qui prévalait à la renaissance, puis au Pas Etroit du 17e siècle, il est attesté en 1680 d'après les archives et Maurice Vanario.

  • Merci à Christian qui cite le dictionnaire de Lyonnaiseries de Louis Maynard. La rue du Bât d'Agent partait vers l'ouest depuis la rue du Garet, en 1551, la rue du Pet Estroit a été ouverte vers l'est en direction du Rhône.
  • Le nom vient du métier de bâtier, ou bourrelier dont l'un avait pris une enseigne d'argent au n°11 ou au 17.

Histoire

  • La rue du bât d'Argent remonte au moyen âge.

  • Jean Pierre Christin est né en 1683 rue du Pas Etroit d'un père marchand tisseur d'or. Il y est mort en 1755 alors rue du Bât d'Argent. Il a été capitaine du quartier, bibliothécaire de la société royale, secrétaire de l'académie de Lyon. Il a été astronome et est surtout l'inventeur du thermomètre de Lyon, au mercure et à division centigrade en 1743.
  • Le fondateur de la Franc Maçonnerie lyonnaise, Jean Baptiste Willermoz aurait eu son commerce de soierie dans un passage vers la rue de l'Arbre Sec. Le 21 novembre 1753, il a fondé la parfaite amitié, sur les lieux de l'actuel temple de la rue Garibaldi. En 1778, au convent des gaules tenu à Lyon, il a imposé le rite écossais rectifié, toujours pratiqué depuis.

  • En 1793, le club central des Jacobins se réunissait coté nord à l'angle du quai, dans une salle du collège. Le 18 février, une bande de jeunes a envahi le local et brûlé les registres.

  • Pierre François Lacenaire est né au 62 rue du Pas Etroit en 1803. Il a été écrivain, poète, mais aussi escroc et assassin, ce qui lui a valu de mourir guillotiné à Paris en 1836 en ayant le temps d'écrire ses mémoires. Il a inspiré les plus grands écrivains de son époque jusqu'à Dostoievski pour son Raskolnikov puis le cinéma au siècle suivant, dont Marcel Carné pour Les enfants du paradis.
  • C'est ici qu'un apprenti pâtissier a inventé la papillote. Il avait sa fiancée dans une boutique de soierie de l'autre coté de la rue. Pour la séduire, il lui envoyait des chocolats dans un double emballage dont l'un contenait un mot d'amour. De nos jours les mots d'amours ont été remplacés par des blagues ou des citations.

  • Pierre Cogell, natif de Stockholm a vécu au 13 rue du Pas Etroit jusqu'à sa mort en 1812. Il a été le dernier peintre ordinaire de la ville réalisant les portraits des échevins. On peut voir ses tableaux au musée des Beaux Arts.
  • Le 8 juin 1817, trois hommes y ont été arrêtés, ils parlaient d'assassiner le maire de Lyon.

  • Stendhal y a logé en 1837, il déplorait l'étroitesse des rues et la forme des pavés tête de chat qui le faisaient boiter.

  • Il a été exaucé une vingtaine d'années après, hormis le débouché sur le quai, dont on a seulement ôté la voûte, toute la rue est large et goudronnée.

  • Alphonse Daudet a vécu au n°29.

  • Au début du 20e siècle, Gabriel Roux a dirigé le bureau d'hygiène. En 1897, il fut un précurseur aux antibiotiques en publiant un article dans lequel il étudiait la concurrence entre les moisissures et les microbes.

Art et associations

  • A Capella, une société d'édition et le comité de la prévention routière.

Commerces et services

  • La rue est divisée en trois zones.

  • Autour de la rue de la Bourse, un bar et quatre restaurants dont un Syrien et le Caro de Lyon.

  • Autour de la rue de la République, trois banques, dont le siège de la Lyonnaise de banque.

  • Près de la rue Edouard Herriot, cinq magasins de vêtements.

  • Restent deux coiffeurs, une bijouterie, trois notaires, un vendeur hi fi et six sociétés.

  • A l'angle de la rue de la République, les vendeurs de France Loisir attendent le client sur leur petit stand afin de les faire adhérer à leur société de vente de livres.

Novembre 2005 et juillet 2012

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