Rue François Dauphin
Situation
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La rue François Dauphin débute rue Victor Hugo, part vers l'est, traverse la rue Auguste Comte et se termine rue de la Charité au-delà de laquelle elle est prolongée jusqu'au Rhône par la rue Biennier.
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La partie ouest est semi-piétonne, à l'est, la circulation se fait de la rue Auguste Comte à la rue de la Charité. Il y a peu de voitures, mais elles sont désagréables à cause de l'étroitesse des trottoirs, et parce qu'elles interrompent le silence et la tranquillité de ce recoin de centre ville.
Architecture
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Coté nord, ce sont des maisons anciennes, séparées en deux groupes. Il y a de beaux encadrements de commerces dans la seconde partie, des portes à heurtoir aux n°5 et n°11.
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Une grande cour au n°7 dessert quelques maisons anciennes dont une avec un beau perron, elle sert de parking entre quelques arbres.
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Coté sud, c'est d'abord une maison ancienne avec trois grandes arches au n°6.
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Après la rue Auguste Comte, le n°10 est une grande maison ancienne qui englobe le clocher d'une chapelle, carré avec une horloge. La porte de la chapelle est imposante, entre ses colonnes, sous son ange et sa devise, avec encore deux personnages sculptés au-dessus, elle est fermée sur le transept de Saint François.
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Elle est collée à un immeuble de béton du 20e siècle aux immenses ouvertures derrière lesquelles on aperçoit des archives.
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La rue se termine par l'immeuble très décoré du Nouvelliste, datant du début du 20e siècle, le portail est encore gravé imprimerie. L'angle est très travaillé avec des avancées en rondeurs et en arrête avec des coquilles.
Dédicace
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François de France, fils aîné du roi François Premier est né en 1517 au château d'Amboise.
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Le Dauphin a toujours eu des soucis dans Lyon, il a été emprisonné au couvent Sainte Claire en 1530.
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Il est mort l'été 1536, pris d'un malaise le 2 août après avoir joué à la paume dans le quartier au pré d'Ainay.
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Son hôte lyonnais, Sébastien Montecucculi qui lui avait donné un verre d'eau, trop froide d'après Rabelais a été torturé puis exécuté rue Grenette.
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La mort de François Dauphin a fait partir de Lyon son père François 1er qui en avait presque fait sa capitale sur la route des guerres d'Italie. Le livre de Claude Le Marguet, Myrelingues la brumeuse raconte ce basculement.
- Son page était le poète Ronsard, il l'a accompagné de Lyon à sa mort au château de Tournon, six jours devant sa fin, je vins à son service, mon malheur me permit, qu'au lict, mort je le veisse, non comme un homme mort, mais comme un endormy.
Histoire
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En 1654, on a fondé deux maisons jumelées, une ici et l'autre rue Sala. La maison des filles repenties recevait les filles de bonne famille, la maison des filles pénitentes les femmes de mauvaise vie. Celles qui prenaient une maladie vénérienne n'avaient que peu de chemin à parcourir pour rejoindre l'hôpital de la Charité d'où elles ressortaient parfois par chance, guéries, mais tondues pour leur faire regretter leur lubricité. Le n°10 serait la maison des recluses, elle a servi de prison aux condamnés du siège de Lyon.
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C'est à cette époque que la rue a été tracée sous le nom de rue de la Sphère, elle était plus longue puisqu'elle débouchait sur la rue Boissac.
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A la fin du 18e siècle, puis au début du suivant, elle a d'abord été bouchée à l'ouest par les nouvelles constructions, et à l'est par l'agrandissement de l'hôpital de la Charité, puis limitée par l'ouverture de la rue Victor Hugo sur la place Bellecour, ce qui lui a donné l'essentiel de son allure actuelle.
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Le débouché sur la rue de la Charité a été modifié au début du 20e siècle.
- En 1910, Paul Bourget était le principal collaborateur du journal les nouvelles littéraires 18 rue François Dauphin avec François Copée, René Bazin ou Courteline.
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Une plaque au n°6 enseigne que Madame Berne Churchill a hébergé le réseau Alliance en janvier 1943, qualifié de l'un des plus importants réseaux de renseignements par le général De Gaulle.
Art et associations
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Au n°18, le Goethe Institut culturel Allemand organise des cours, des expositions et des animations, en 2018, Istituto Italiano di cultura l'a rejoint au troisième étage, guten tag, buongiorgno.
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Une association de gymnastique volontaire.
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Les maisons Saint Joseph et Saint François de Salles.
Commerces et services
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Plusieurs écoles, les cours Vidor, les cours François Dauphin, l'association d'éducation populaire Saint François de Salles, l'école des arts appliqués Bellecour.
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Le couturier Max Chaoul expose des belles robes et incite à rester les regarder en diffusant de la musique douce. Il avait été président du village des créateurs, le Progrès a annoncé sa mort le premier décembre 2020. Il avait habillé Beyoncé, Vanessa Paradis et Isabelle Adjani.
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Un centre médical avec cinq médecins.
Juillet 2006 et mars 2013
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck