Rue Boileau
Situation
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La rue Boileau débute boulevard des Belges et traverse tout le sixième du nord au sud jusqu'au cours Lafayette.
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Elle est interrompue par les places Kléber et de l'Europe, elle devient piétonne au sud de la rue Vauban.
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Elle continuait dans le troisième, la partie rue a été attribuée à André Philip et le passage qui longe les halles vers la rue de Bonnel à Félix Benoit.
Architecture
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La rue Boileau s'ouvre entre deux symboles forts de la ville de Lyon, la rotonde caractéristique du musée Guimet et l'entrée entre deux colonnes du siège des pâtes Panzani construit en 1913.
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Ensuite, c'est un alignement assez disparate d'immeubles reconstruits bien après l'ouverture de la rue. Il n'en reste que quelques-uns du 19e siècle, plusieurs entre 1950 et 1960 sont datés, d'autres sont encore plus récents, les derniers terminés en 2006.
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On trouve plusieurs alignements de balcons comme au 18 ou au 15 qui est construit en travers, laissant un espace ouvert jusqu'à la rue Guimet aménagé avec un bel arbre sur sa pelouse.
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Une grande barre en retrait du 31 au 41, douze étages construits en 1959.
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Le 52 détonne avec des ferronneries du siècle précédent.
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Une barre encore plus haute derrière son jardin et un muret de béton travaillé, décor que l'on retrouve à chacun des étages qui frôlent la vingtaine.
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La façade du 67 est étonnante, trois fenêtres viennent en avancée avec des chapiteaux, deux statues de femmes en métal viennent au sommet qui est couronné par une sorte de râteau métallique.
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Le 71, de 1955 se distingue par ses balcons en arrondi et ses terrasses aux derniers étages.
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A l'angle de la rue Kléber, il reste une maison du 18e siècle, l'une des plus anciennes, si ce n'est la doyenne des Brotteaux, deux étages de belles pierres aux arrêtes et à l'enduit rose. Je ne sais pas si on mange du pigeon chez Orsi mais plusieurs sortent des pigeonniers du petit toit.
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Après la place Kléber, on entre dans une portion moins renouvelée, le café a une belle enseigne, tout comme la ferronnerie au balcon des 83 et 87 ainsi que la porte du 84.
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Le flanc de la mairie a de grandes ouvertures à colonnes et des anges à leurs têtes.
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Deux belles portes modernes ouvrent les 94 et 96.
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La résidence autour d'une cour aux 97 et 99 est signée par des encorbellements verticaux.
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Après la rue Vauban, on passe sous un groupe d'immeubles pour entrer sur la place de l'Europe, ils laissent de la place à quelques arbres.
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La rue arrive sur le cours Lafayette entre le flanc de pierres de l'école, décoré de mosaïques et un immeuble de verre.
Dédicace
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Nicolas Boileau est né le premier novembre 1636 à Paris, il y est mort le 13 mars 1711.
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Boileau a échangé une correspondance avec Claude Brossette, fondateur de l'Académie de Lyon, il y dit notamment, j'admire combien vous êtes d'hommes merveilleux dans Lyon. Il a été en quelque sorte le parrain de notre Académie, dont la première séance eut lieu le 30 mai 1700, le lendemain, Boileau envoyait une lettre se déclarant ravi de cette création.
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Il fut un grand écrivain de son temps. Une de ses phrases est restée dans toutes les mémoires, ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément.
Histoire
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Morand aurait fait construire sa maison au croisement de la rue Boileau et du cours Franklin Roosevelt, alors première rue des Brotteaux.
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En 1830, il n'y avait que le croisement de la place Kléber qui était construit, un chemin menant à la Part Dieu était l'ancêtre de la rue Boileau. Au nord, il y avait un établissement de loisirs, les montagnes françaises.
- Germaine Vieux relate la crue de 1840 dans la revue Rive Gauche et cite le docteur Grandvoinet sauveteur de cinquante personnes avec son bateau.
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La rue a été tracée dans les années qui ont suivi jusqu'à la rue de Bonnel.
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Elle a été construite en partant du centre vers les extrémités jusqu'à la fin du 19e siècle.
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A cette époque, elle avait été prolongée jusqu'au cours Gambetta.
- Le 20 mars 1962, le gardien de nuit du garage au 94 a été tué d'un coup de marteau, Lucien Durin raconte l'enquête dans sur les lieux du crime.
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Dans les années 1970, elle a été coupée après le cours Lafayette par la construction des halles et des immeubles d'habitations, c'est à ce moment que la partie sud a été attribuée à André Philip.
Art et associations
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A de Lans est peintre en animaux et fleurs.
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On trouve aussi un club de sports.
Commerces et services
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La société des pâtes Panzani a son siège au numéro 4, nul doute qu'il s'en vende dans les deux alimentations de la rue. Si on considère que les halles sont au bord de la rue Boileau, on a accès à un grand nombre des commerces alimentaires les plus fins et les plus délicieux de la ville.
On y trouve
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Des locaux annexes du muséum.
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Le cabinet Germain, conseil en propriété industrielle.
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La manufacture Lyonnaise de draps.
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Du matériel de cuisine, de la sono.
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La société d'enseignement professionnel du Rhône, la maternelle Jean Jaurès, une halte garderie.
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Cinq restaurants, trois bars, deux boulangeries.
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Un électricien, un tapissier, une zinguerie, un cordonnier.
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Sept agences immobilières et une régie.
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Deux coiffeurs, un institut d'esthétique.
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Deux banques, trois assurances.
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Un vétérinaire et un tondeur de chiens.
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Un important pôle médical avec quatorze médecins, cinq dentistes, un infirmier, un kiné, un radiologue, un podologue, des fournitures médicales.
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Un atelier de couture, une auto école, un point location vidéo.
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Une station vélo V.
Août 2006 et avril 2013
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck