Rue Molière
Situation
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La rue Molière va de la place Lyautey en direction du sud jusqu'à la rue de Bonnel face aux grilles de la préfecture.
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Une plaque nous indique l'altitude de 186m799.
Architecture
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Elle est parfaitement rectiligne entre des immeubles d'une grande homogénéité la plupart du 19e siècle, le 56 est daté de 1865, l'angle de la rue Vauban, 1885.
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Ils sont très hauts à l'ouverture sur la place, sept étages, ensuite quatre ou cinq étages. Il n'y a pas beaucoup de décoration, mais la majorité des fenêtres sont soulignées par des chapiteaux ou des abat-jour travaillés avec des visages ou des arabesques.
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Les portes sont assez belles avec de nombreux heurtoirs dont l'étrange lion sirène du 37.
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Il y a quelques vierges comme celle du 11 et celle du 46.
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Au croisement de la rue Cuvier, coté sud, un immeuble récent avec un bel arrondi de balcons fait face à un autre, géométrique de 1940 avec des vitraux aux portes.
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Certains immeubles semblent plus anciens comme le 27, plus simple, quatre étages plus bas ou trois étages au 33.
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Certains balcons ont de belles ferronneries comme au 32.
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Au 36, la fédération des banques occupe un petit hôtel particulier au beau portail de bois.
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Le 60 a la plus belle porte de la rue au-dessous de quatre portraits en relief bien réussis.
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Le 71, inscrit le Salut Public, avec des lions, 1848 et 1892 a été reconverti en logements.
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Vers la rue Rabelais, quelques immeubles plus récents et moins élégants, mais ils s'inscrivent dans l'alignement et le volume général.
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Le 78 en revanche est effrayant avec ses sept bandes de béton et ses aérations horizontales, le rez de chaussée est ouvert de portes de garages.
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La sortie sur la rue de Bonnel coté est, au 97 est une annexe de la préfecture bâtie dans une cour derrière un mur, on aperçoit trois étages austères. Lors de ma visite de 2013, ce dernier avait été remplacé par un nouveau bâtiment couvert de bois sombre.
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Il faut aller à l'angle en face pour voir le diable qui défend l'entrée.
Dédicace
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Jean Baptiste Poquelin est né vers le 14 janvier 1622 à Paris.
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Molière est venu jouer à Lyon à partir de 1652, il s'y est installé plusieurs fois avec sa troupe.
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En 1654, c'est à Lyon qu'il a présenté sa première pièce l'Etourdi.
- Les archives municipales conservent deux autographes de Jean Baptiste Poquelin, l'un à Sainte Croix en 1655, témoin de mariage l'autre à la Platière en 1657, parrain de Jean Baptiste Masson.
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Il est mort sur scène le 17 février 1673 en jouant le malade imaginaire.
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Molière est aussi honoré par sa salle dans le palais de Bondy et par son collège.
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Molière est le plus grand auteur de théâtre français avec de nombreuses oeuvres toujours lues et jouées. Tartuffe, le misanthrope, l'école des femmes, les fourberies de Scapin ...
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Sa compagnie lui a survécu et a été à l'origine de la comédie française.
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La rue avait été ouverte sous le nom de rue Monsieur.
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Un Lyonnais, Daniel Mollière, 1848-1909 a son buste à Loyasse, il était chirurgien major de l'Hôtel Dieu.
- Il y a encore des Molière à Lyon, en 2023, Catherine tient les Garçons Bouchers aux Halles de Lyon.
Histoire
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La rue Molière était prévue sur le plan Morand. En allant vers le nord, la perspective sur la statue du centre de la place témoigne du respect du tracé.
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Elle a été dans les premières habitées du nord vers le sud dans la première moitié du 19e siècle.
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A cette époque elle allait jusqu'à la rue Villeroy, c'est la construction de la préfecture à la fin du 19e siècle qui l'a fait revenir aux dimensions prévues par Morand.
- Julien Barbero a vécu au 11 bis jusqu'à sa mort en 1936. Il avait été adjoint au maire et député du Rhône, on peut le voir en buste rue Waldeck Rousseau.
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Le quotidien Le Salut Public, fondé en 1848, était au 71, l'immeuble est toujours là, le journal existait encore en 1939 associé à Lyon Soir. Il a eu une signature prestigieuse avec Albert Londres qui a vécu un temps à Lyon. Pendant la guerre, Lyon Soir a aidé la résistance en imprimant des tracts.
- L'hôtel de police a été construit en 1891 au 97 à l'angle de la rue de Bonnel pour assurer la sécurité du préfet. Un tunnel reliait les deux bâtiments. Il est resté actif jusqu'en 2008, a été démoli en 2011 et remplacé par la direction de l'immigration, reconnaissable par les files d'attente qu'il génère. Le site SLHP d'histoire de la police raconte son histoire. C'est ici que Caserio a été amené après avoir tué Sadi Carnot.
- Les résistants Francis Chirat et Gilbert Dru ont été arrêtés chez Delille le 17 juillet 1944.
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La partie sud est devenue la rue de Sévigné.
Art et associations
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Le 36 est occupé par des associations de banquiers, centre de formation, institut technique, comité des banques du Rhône.
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Le consulat d'Algérie est probablement le plus important consulat étranger à Lyon.
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ADIL fait de l'information sur le logement.
- Les micro lyonnais répertorient les concerts et les musiciens lyonnais.
Commerces et services
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Au nord du cours Lafayette, c'est la rue des grossistes en vêtements, tout comme la rue Corneille, ils sont une quarantaine.
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Un ébéniste, un plombier, une serrurerie fondée en 1940, un marchand de jouets, un de sacs, un de téléphones, une agence de voyages.
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Un coiffeur, deux bijouteries, trois magasins d'esthétique.
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Quatre restaurants et trois bars. En 2023, le Carpe Diem au 56 avec spécialité de tête de veau est tenu par Gérard Sénélar 92 ans, doyen des chefs lyonnais.
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Une banque, une assurance, un garage auto, une régie, un bureau de poste, des locaux de la préfecture, une dizaine de sociétés.
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Un médecin, une pharmacie, un kiné, une école de psychologues.
Août 2006 et mai 2013
Les micros lyonnais, si vous voulez aller écouter de la musique ce soir
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck