Rue Garibaldi

Rue Garibaldi

Situation

  • La rue Garibaldi est l'une des plus grandes rues de Lyon, peut être la seconde après l'avenue Jean Jaurès. Elle débute boulevard des Belges, au croisement de la rue Prévost.

  • Elle traverse tout le sixième, le troisième et une partie du septième jusqu'à l'avenue Berthelot où elle se poursuit par la rue du Vivier en direction de la route de Vienne.

  • La circulation se fait vers le sud sur trois voies au moins et jusqu'à cinq voies avec des trémies pour croiser les rues importantes, cela la rend presque infranchissable sur une bonne partie du troisième arrondissement au point qu'on y a aménagé un passage souterrain entre les rues d'Arménie et du Pensionnat.

  • Il y a en plus des contre-allées, et par endroit une piste cyclable.

  • Il y a aussi un arrêt de métro et deux lignes de bus.

Architecture

  • Elle est extrêmement large sur une majorité du tracé, bordée par des immeubles plus hauts que dans le reste de la ville, jusqu'à vingt étages.

  • Ce sont les constructions de la seconde partie du 20e siècle qui dominent, avec des lignes verticales et de nombreuses colonnes surplombantes.

  • Autour de la rue Duquesne, ce sont de grands immeubles à encorbellement, sauf la petite maison à tourelle sur garages qui veille sur une cour triangle. Ils ont de belles portes dorées et des arrondis, l'un est daté de 1941. Le 7 est remarquable par ses colombes, ses arches et son ampleur.

  • Autour du cours Vitton, une partie plus étroite est bordée d'immeubles plus anciens en pierre, à l'allure plus traditionnelle d'une rue des Brotteaux avec cinq ou six étages. Le 59 a une belle porte à heurtoir, le 70 un lion en imposte, l'allée mène à une jolie cour avec une pompe en fonte et des bancs démontés.

  • Ensuite, on trouve encore quelques maisons anciennes dont la mairie du sixième coté ouest.

  • Coté est, ce ne sont plus que des constructions récentes avec des formes géométriques et des hauteurs plus importantes. Le 125 fait exception et se distingue par l'élégance de ses décors.

  • La rue Garibaldi prend toute sa largeur après la rue Cuvier. Au croisement du cours Lafayette, une tour d'une vingtaine d'étages aux vitres dorées, puis la colonne de parking semble un cylindre tranché. On distingue la grosse coquille de béton de l'auditorium avec la tour du crédit Lyonnais en second plan.

  • Après la rue Servient, trois énormes cubes vitrés, ce sont les bureaux des impôts, d'une banque et du Grand Lyon.

  • Après l'avenue Faure, un mur et un parc laissent voir un long bâtiment qui se termine par un petit château.

  • Au croisement du cours Gambetta, la station de métro est carrelée de bleu, ces carreaux répondent aux carreaux blancs de l'une des plus grosses résidences, dix sept étages autour du 304 et aux carreaux bruns du 332 un peu plus loin.

  • Le 289 a une curieuse façade vitrée en dévers, le 307, en construction avec d'élégantes colonnes vitrées, le 315 est horizontal avec huit rangées de balcons fumés, le 327 semble à un couvent avec un joli pavillon d'entrée et sa grande demeure de trois étages.

  • Après la rue Tourville, la rue semble hésiter sur sa direction, les immeubles sont isolés, construits de travers, il reste de vieux ateliers dont certains sont en voie de démolition. La résidence étudiante ressemble à une casquette.

  • La rue se termine par un atelier, des résidences neuves et des terrains vagues qui vont sûrement en accueillir de nouvelles.

  • Elle est bordée d'arbres, soit sur deux trottoirs, soit sur quatre rangées, soit sur une bande centrale avec des buissons et des fleurs.

Dédicace

  • Guiseppe Garibaldi est né à Nice le 4 juillet 1807, il est mort à Caprera le 2 juin 1882.

  • Il a passé sa vie à faire des guerres en faveur de la république et de l'indépendance, en Amérique du Sud, en Italie et en France.

  • Guiseppe Garibaldi est devenu héros, mythe et symbole de l'indépendance et de l'unité italienne.

  • En 1870, il a été nommé citoyen d'honneur de la ville de Lyon pour avoir combattu aux coté des Lyonnais contre les Prussiens à la bataille de Nuits.

  • Sur la plaque des martyrs de la résistance, une plaque conserve la mémoire de ses deux petits-fils, Bruno (tué le 26 décembre 1914) et Constantin Garibaldi (tué le 5 janvier 1915), morts pour la France et pour la liberté des peuples.

  • Elle a d'abord été rue Sainte Elisabeth.

Histoire

  • Elle a été construite en partant du cours Vitton tout au long du 19e siècle, dans la première moitié vers le nord, plus tardivement vers le sud, l'ouverture sur l'avenue Berthelot ayant été réalisée en 1931. Une énorme transformation a été entamée vers 1975, elle se poursuit encore aujourd'hui.

  • La circulation automobile a été également encouragée par des aménagements semi-autoroutiers, devant les bouchons qui perduraient, le balancier tend à limiter cette circulation, par exemple avec le feu tricolore remis en place vers 2000 au croisement des rues Bouchut et Mazenod.

  • C'est au 45 à l'angle de la rue Tronchet que la loge maçonnique du parfait silence a exercé de 1847 à 1972. A cette date, les maçons ont dû quitter leur temple pour laisser le temps à d'autres maçons de leur construire une loge plus moderne d'une grande discrétion. Parmi les maçons célèbres, plusieurs se sont fait initier à Lyon, Casanova en 1750, Mozart en 1766. Après la défaite de 1940, les sociétés secrètes ont été interdites et les loges se sont dissoutes le 10 août, le temple a été dévasté. Joseph Brenier, grand maître du Grand Orient de France est mort à Lyon le 30 décembre 1943, renversé ou assassiné par un cycliste.

  • La rue Garibaldi a servi d'axe de mesure pour la triangulation menée par Fouque de 1861 à 1869 pour permettre l'établissement du premier plan de Lyon au 1/500e.

  • Merci à Christian qui nous signale le fabriquant de véhicules électriques Averly au 143 et nous raconte la locomotion électrique à Lyon. Mais l’aventure de la fée Electricité ne s’arrête pas à l’éclairage, La première ACCUMOBILE (voiture électrique) circulait sur nos routes en 1885. Mieux, l’année 1898 l’Automobile-Club de France avait organisé un concours de ‘’fiacres’’ mus par l’électricité. Sept ans après, 1500 véhicules de ce type sillonnaient les rues sous la licence du constructeur KRIEGER. Le 26 aout 1894, circula à Lyon le premier tramway électrique sur la ligne N°10. D’autres lignes suivirent et en 1902 les chevaux de l’O-T-L avaient disparu de nos rues. Et les conducteurs s’appelaient ‘’COCHERS ELECTRICIENS’’, le mot ‘’WATTMEN’’ n’existait pas encore et ne viendra que bien plus tard. Pendant la période 1899-1901 la marque AVERLY fabriquait des voitures électriques dans ses ateliers au 143, rue Garibaldi à Lyon. Les lyonnais doivent à Edouard Herriot les électrobus municipaux, gris et bleu clair, qui roulaient en 1923 sans à-coup, ni odeur. En 1936, 50 électrobus DE DION-BOUTON desservaient 4 stations, les Etats-Unis, Baraban, le Tonkin, Villeurbanne, Saint-Paul et Vaise. Quant à la S.L.E.V.E (Société Lyonnaise d’Exploitation des Véhicules Electriques) elle louait pas moins de 150 véhicules. La SOVEL possédait aussi un parc important de poids lourds et de camionnettes d’une tonne de charge utile. Tous ces engins pouvaient parcourir entre 60 et 70 Km par jour sans aucune recharge, à une vitesse de 20 à 30 Km/h. En France cela bouillonnait dans la tête de nos industriels qui se lançaient tout azimut dans la construction de voitures électriques sans cesse améliorées et les marques se multipliaient. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Quand au sortir de la guerre, les américains à la Libération refirent bouillonner le pétrole et réussirent à nous l’imposer au travers de leurs ‘’Pipes-lines’’. Ainsi nos jolies voitures électriques prirent le chemin de la casse ou du musée, sort réservé au matériel périmé.
  • Au 38, une plaque conserve le souvenir de Roger Violi, assassiné par la Gestapo le 24 novembre 1943. Au 232, une autre plaque rappelle que Jean Bianchero est mort pour la France le 17 mars 1945, déporté pour ses activités dans les groupes francs. Albert Chambonnet, chef régional des FFI a vécu au 259 jusqu'à son arrestation en 1944.

  • Simone Garnier qui est devenue célèbre avec Guy Lux dans le jeu de télévision Intervilles a passé sa jeunesse rue Garibaldi.

  • Le 13 février 1970, six perceptions lyonnaises ont été plastiquées.

  • La tour du 148 a été construite en 1972, elle a été vidée en 1994 à cause de l'amiante qu'elle contenait. En 2013, sa remplaçante commence à monter à l'angle du cours Lafayette. Elle doit mesurer deux cent mètres et devenir la plus haute de Lyon. D'autres travaux aussi impressionnants ont commencé, visant à la transformer en une avenue bordée d'arbres à la circulation automobile limitée. Les trémies ont été reconverties en réservoirs d'arrosage, les arbres ont été plantés pour créer une continuité verte sur un second axe nord sud parallèle au Rhône. En 2020 j'y ai vu la maison du projet Part Dieu au 192, lieu et site qui expliquent ce chantier et plus généralement celui de la transformation du quartier.

  • Au 58, à l'angle de la rue Tronchet, une plaque garde la mémoire du commissaire Patrick Casassus, tué en service le 16 juillet 1991.

Art et associations

  • En plus des francs-maçons, les associations de la rue sont forum réfugiés, FNACA, FNAME, Adapei du Rhône pour les handicapés et, vivre chez soi, association de maintien à domicile.

  • La galerie des trois pinceaux présente de l'art.

Commerces et services

  • De nombreuses administrations dont plusieurs directions régionales et départementales sont arrivées près de la Part Dieu vers 1975, la DRJS, jeunesse et sports, la DDAF, agriculture et foret, la DIREN, environnement, le conseil régional des ponts et chaussées, la cité administrative avec les Impôts, l'INSEE, une trésorerie, différents services de l'équipement et autres, le Grand Lyon y a une façade.

  • Le CROUS offre différents services aux étudiants depuis 1955 avec une résidence, un espace multiservice, un resto U dont le nom a peut-être inspiré les vélo V qui ont deux stations.

  • L'éducation est aussi présente par le lycée Saint Joseph IRAF.

  • On peut pratiquer le sport à la piscine, le magasin de maillots de bains installé juste en face en est cruellement séparé par l'autoroute que la rue Garibaldi forme à cet endroit. Deux organisations sportives y ont leur adresse, la ligue du Lyonnais de handball et Lyon parapente.

  • Au sud, un important pôle consacré à l'automobile avec trois stations services et une quinzaine de sociétés.

  • Une vingtaine de médecins, trois pharmacies, un vendeur de matériel médical, deux sociétés d'ambulances, un centre ophtalmologiste, un centre de rééducation, un infirmier, deux kiné, un opticien.

  • Dix sept restaurants, trois snacks et cinq bars.

  • Six alimentations, une entrée des halles de Lyon qui donne accès à de nombreuses autres, deux boulangeries, une boucherie, un marchand de vin, un d'aquariums, un d'informatique.

  • Cinq agences immobilières, une régie, deux hôtels, un déménageur.

  • Quatre magasins de meubles, trois de lits, trois d'électroménager, deux de téléphones, un de ski, un de tapis, un de sacs, un de décoration, deux de journaux, une mercerie, un tailleur.

  • Plusieurs artisans, chauffagiste, vitrier, deux serruriers, deux cordonniers.

  • Quatre magasins de vêtements, cinq coiffeurs, deux pressings, une voyante.

  • Cinq banques, six assurances, trois avocats.

  • Air France et la Royal air Maroc, une agence de voyages linguistiques.

  • Quatre agences d'intérim, un fabriquant de cartons, vingt sociétés, plus deux immeubles de bureaux avec huit entreprises au 140 comme au 144.

  • Les assurances l'Auxiliaire, désormais au 20 ont fêté 160 ans depuis leur fondation à Lyon le 11 mai 1863.

Septembre 2006 et juillet 2013

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Avis

Note 
13/08/2020

Avenue Garibaldi

Il e semble que ses dimensions et son importance en tant qu'axe nord-sud au coeur de la rive gauche pourraient lui donner le droit de s'appeler Avenue et non plus rue.

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La rue Garibaldi est l'une des plus grandes rues de Lyon, peut être la seconde après l'avenue Jean Jaurès. Elle débute boulevard des Belges, au croisement de la rue Prévost.

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