Rue Sainte Hélène

Rue Sainte Hélène

 

Situation

  • La rue Sainte Hélène débute place Gailleton, traverse la presqu'île et se termine place Antoine Vollon, on peut rejoindre la Saône par la rue Bizolon.

  • La circulation se fait d'est en ouest, elle est relativement importante, venant du quai et du pont de l'Université.

Architecture

  • La partie ouest est surtout bordée de grands bâtiments longs, ouverts par de larges portes à deux battants. Les anciens couvents, repris par le lycée Saint Marc, sont plutôt bas, un à trois grands étages. Ils sont sobres, certains ont été complétés pour gagner du volume.

  • Le 9 a une belle série d'arches, il dépend du département du Rhône, il est construit autour d'un large cloître, le portail nord ressort rue Sala.

  • Après les couvents, de la rue d'Auvergne jusqu'au bout, ce sont des immeubles d'habitation, le 37 est daté de 1861, ils sont plus décorés, avec de lourds balcons de pierre, comme au 11 et au 13, toujours des portes à deux battants, parfois imposantes comme au 24 et au 28. Celle du 21 est petite, mais très décorée avec des entrelacs qui finissent en bec d'oiseau et une plaque posée dessus avec des cornes d'abondance, ancienne imposte reconvertie en décoration ?

  • Une vierge est cachée derrière sa vitre à l'angle de la rue de la Charité.
  • Au 29 et 31, deux belles allées jumelles mènent à une grande cour utilisée par des garages, on peut ressortir rue Sala.

  • En face, le 30 a un grand portail qui ouvre sur l'hôtel particulier de Cuzieu des Yéméniz autour de sa cour.

  • Au 32, une parcelle démolie a été reconstruite récemment en retrait pour la maison de l'environnement, on ne voit qu'une façade vitrée.

  • La rue est assez large, bien alignée coté nord, pas du tout coté sud, en partie pavée.

  • Au 34, l'intérieur de la boutique est entièrement en pierres apparentes.

Dédicace

  • Sainte Hélène est née vers 250 à Déprane, par la suite Hélènopolis, elle est morte à Nicomédie vers 330 sur la rive asiatique du Bosphore, face à la ville qui a un temps pris le nom de son fils, Constantinople.

  • Sainte Hélène est connue pour avoir favorisé la progression du catholicisme en influençant son fils l'empereur romain Constantin qui le premier adopta cette religion et donna la liberté de culte aux chrétiens.

  • Elle est aussi connue pour son pèlerinage à Jérusalem au cours duquel elle découvrit la croix du martyr du christ.

  • Ayant vécu à Trèves et à Rome, il est probable qu'elle soit passée par Lyon.

  • Le nom de la rue vient de la recluserie à Sainte Hélène qui a précédé le couvent de la visitation et y aurait été fondée par Saint Eucher, évêque de Lyon jusqu'en 450.

  • Sainte Hélène est fêtée le 18 août, à la Sainte Hélène, la noix est pleine.

Histoire

  • La rue est tracée à l'emplacement probable de l'une des voies de l'île des Canabae où se trouvaient les entrepôts de Lugdunum, cela en ferait le plus ancien tracé de la presqu'île, mais ce sont les 17e et 19e siècles qui lui ont donné son allure.

  • A l'angle de la rue Victor Hugo, au fond des vestiges d'un puits romain on a découvert une pompe rarissime datant de l'époque romaine.

  • Durant le moyen âge, elle était bordée au sud par le mur d'enceinte de l'abbaye d'Ainay.

  • Au 16e siècle, c'était la seule rue qui traversait la presqu'île au sud de Bellecour, elle n'était encore bordée que de quelques maisons.

  • En 1614, le premier monastère de la visitation s'installa ici au n°9 dans un domaine qui allait jusqu'à la rue Sala. Saint François de Salles le fondateur de l'ordre y est mort comme l'indique une plaque posée sur le bâtiment. Une caserne de gendarmerie a remplacé le couvent, puis le département du Rhône.

  • Au 17e siècle, hormis la part entre les rues Comte et de la Charité, tout le nord était bordé par des établissements religieux.

  • Un personnage étonnant, Joséphin Péladan est né au n°11 en 1859. Les archives municipales retiennent le 29 mars 1858 rue de Sury. Il a fait partie d'ordres ésotériques comme les Martinistes et les Rose croix. Il est devenu célèbre auprès du tout Paris sous le nom de Sâr Péladan. Il a laissé de ouvrages sur l'art symbolique et l'ésotérisme, le site hérésie les répertorie. Le musée des beaux-arts conserve un portrait de lui par Alexandre Séon. Pour les anglophones, un site porte son nom et continue de faire vivre son oeuvre.

  • Hippolyte Rivail serait né ici au 76, ou rue Sala si on en croit le menhir installé sur le quai à sa mémoire. Il est devenu pape du spiritisme sous le nom de Allan Kardec.

  • De 1830, jusqu'à sa mort en 1860, Adélaïde Yeméniz a tenu salon au 30 et correspondance avec les artistes de son temps comme Lamartine, Mérimée, Lamennais, la plaque mentionne aussi que Nicolas Yeméniz, bibliophile y a vécu, sa bibliothèque était célèbre. Il a été consul de Turquie, son fils Eugène, consul de Grèce. Sa petite fille Thérèse Yemeniz, née à Lyon en 1868, morte à Lyon en 1934 a été une peintre réputée. Une autre plaque indique la maison où vécurent les peintres Charles Young et Antoine Pochet. Une grosse pierre gravée avec une devise, sur une série de trois rend hommage à l'architecte Georges Trévoux.

  • En 1870, peu après les comités de salut public mis en place, ils arrêtèrent les Jésuites au moment où ceux-ci cherchaient à s'enfuir en creusant un trou dans un mur.

  • Jean Vital de Valous né en 1825 est mort le 17 décembre 1883 au n°27. Il fut historien de Lyon, spécialisé dans la noblesse.

  • Ambroise Monnot est né en 1831 à la Croix Rousse, il a été prêtre jésuite, il a fondé l'université Saint Joseph de Beyrouth. Il est revenu, supérieur provincial des jésuites et a vécu au 10 jusqu'à sa mort en 1898.
  • Joseph Bethenod est né au 24 en 1883, étudiant à l'école centrale, il a été ensuite l'un des ingénieurs les plus inventifs dans le domaine de la radioélectricité et de la radiotélégraphie. L'article paru pour sa mort en 1944 détaille son activité.
  • Pendant la guerre de 1940, Paul Touvier était chef de la milice lyonnaise, la milice avait établi une prison dans la rue, à l'angle de la rue Cathelin. Le 13 juin 1944, Marguerite Flavien qui y était interrogée pour faits de résistance s'est tuée en sautant par la fenêtre pour échapper à la torture. Une plaque lui rend hommage sur le centre Saint Marc où elle enseignait. Une seconde, plus détaillée a été rajoutée en juillet 2011 à son nom de Buffard Flavien.

  • Micheline Flory épouse Colin est née en 1925 à Denicé, elle est morte à Lyon en 2017. Elle est venue étudier aux beaux arts de Lyon et a fait partie des Sanzistes et du salon du sud est. En 1974 elle a ouvert un cabinet de conseil conjugal puis de psychothérapie rue Sainte Hélène et a été présidente de l'AFCCC. Le 8 mars 2024, la mairie du second lui a rendu un hommage en présence de sa famille.

Art et associations

  • Deux librairies, celle de l'Emmanuel vend des livres religieux, celle de Pillard est une librairie ancienne, on peut y voir le guide diamant de Lyon en vitrine.

  • Au 16, la galerie Sainte Hélène présente des tableaux, c'est la plus ancienne galerie de Lyon.

  • Au n°32, la maison rhodanienne de l'environnement réunit plusieurs associations dont la Frapna, les ornithologues du CORA, le Graine et les Robin des villes. Elle organise des conférences, des sorties et des activités. La MRE édite une lettre mensuelle sur messagerie électronique. La DARLY groupe une trentaine associations relatives aux transports à Lyon.

  • L'institut des sciences de la famille fait partie de la faculté catholique.

Commerces et services

  • Au n°10, le lycée Saint Marc a pris le relais du collège Jésuite Saint Joseph, il possède plusieurs locaux dont un gymnase. Une plaque a été posée depuis, en hommage à l'abbé Pierre, qui y a fait ses études, puis est revenu s'y faire ordonner prêtre en 1938. De nombreuses autres personnalités y ont étudié, dont les deux derniers maires d'arrondissement, on en retrouve plusieurs autres sur les plaques de nos rues.

  • Le département du Rhône a son service de la voirie et des infrastructures.

  • Plusieurs artisans d'art dont un horloger avec une étonnante montre sur la vitrine, un tapissier, Besson bois doré, Pomier meubles anciens, un antiquaire et trois magasins de décoration.

  • Il y a une halte garderie.

  • Deux restaurants et deux bars.

  • Une alimentation et une boulangerie.

  • Une régie, deux magasins de vêtements, un coiffeur, deux pressings, une assurance, un photographe, une agence de voyage, une société, plusieurs autres vitrines ouvrent sur les rues principales, Charité, Comte et Hugo.

  • Un vendeur de jeux éducatifs, les billards Rivet au 26.

  • Antika vend des monnaies et des billets de collection.

Septembre 2006 et mai 2013

Publié le
Dernière mise à jour :
Auteur :
Publié par : ruesdelyon.nethttp://www.ruesdelyon.net/img/rue-de-lyon-logo-1476775263.jpg

Avis

Note 
11/10/2023

Rue saints helene

Le nom de la rue vient de la recluserie sainte Hélène qui a été accolée a une chapelle sainte Hélène commémorant le passage des reliques de cette sainte

Note 
08/04/2021

rue Sainte Hélène

Il y a lieu de mettre à jour la rue car beaucoup de changements depuis 2016

Note 
14/03/2021

omission gendarmerie

Dans l'historique, il n'est fait mention de l'ancienne gendarmerie (située en face du lycée St Marc), et dont on voit encore l'inscription au fronton.

Note 
20/09/2019

Jung

Ça doit être Charles Jung, et non Young.

Donnez votre avis !

Donnez votre avis

Rue Sainte Hélène

Rue Sainte Hélène

La rue Sainte Hélène débute place Gailleton, traverse la presqu'île et se termine place Antoine Vollon, on peut rejoindre la Saône par la rue Bizolon.

30 autres entrées dans la même catégorie :