Rue Sala
Situation
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La rue Sala part du quai Tilsitt, face à la passerelle Saint Georges Couturier, elle traverse la presqu'île jusqu'au quai Gailleton sur le Rhône.
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En arrivant sur la Saône, en levant la tête, on a un beau panorama sur le quartier Saint Georges, la colline de Fourvière et surtout les trois tours de l'Antiquaille, ancienne maison de Pierre Sala.
Architecture
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C'est l'une des plus belles rues de la presqu'île, surtout pour celui qui aime l'architecture religieuse, elle a été construite en plusieurs périodes, l'alignement s'en ressent, mais toujours avec des moyens, d'où de belles constructions.
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Avant la rue du Plat, ce sont des immeubles d'habitation, au sud, trois maisons jumelées, trois étages sur entresol, chaque étage bien différencié, ils ouvrent sur trois cours semblables. Au nord, des immeubles de cinq étages, bien décorés avec des balcons et de larges portes richement encadrées. Au 5, les fauves qui gardent l'entrée sont des panthères et non des lions comme ailleurs, les 1 à 9 ont été construites en 1865.
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Entre la rue du Plat et la rue Tollet, ce sont encore des immeubles d'habitation, plus simples, hormis le 14 avec sa porte ornée d'une croix.
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Il faut remarquer la belle porte du 17 avec son superbe heurtoir en forme de lampe à huile.
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Avant la rue Boissac, au sud, ce sont les Jésuites, avec leur église, sa belle porte, sa croix et sa niche où Jésus manque, puis les petites ouvertures aux vitres plombées et colorées. Le couvent de la Visitation lui fait face de l'autre coté de la rue Saint François de Sales, avec ses deux étages et ses neuf arches harmonieuses. En face, ce sont trois grandes demeures à trois portails majestueux, trois étages sur entresols, mais sans commerce avec des volets au premier niveau. Les balcons du 23 sont soutenus par des figures grotesques.
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Avant la rue Hugo, coté nord, un immeuble du 20e siècle, surplombant, numéroté 27. Coté sud, arrivent les premiers commerces, cinq étages plus sobres, le 26 ouvre sur une cour assez vaste avec un puits désaffecté.
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Avant la rue de la Charité, coté nord, on longe la place Widor, avec le flanc de Saint François de Sales, et son beau dôme, puis les deux pavillons à deux étages de l'école Michelet, séparés par une cour et rattachés par un mur. Coté sud, c'est un alignement parfait de façades anciennes et sobres avec une belle enfilade d'arches épousant les entresols. Une énorme tête de tonneau appelle à descendre manger à la Cuvée. Aux 42 et 44, les deux allées traversent par une cour vers la rue Sainte Hélène avec un local à un étage qui occupe la cour.
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Avant le quai, coté sud, c'est de nouveau un bel alignement de maisons anciennes ouvertes par de belles portes arrondies, deux portails mènent à une longue cour charmante, avec un puits à l'ombre des platanes et une construction basse sur trois faces. Il faut remarquer les grandes dalles de pierres à fossiles sur les murs des allées. Les deux dernières allées sont ouvertes par deux belles portes carrées.
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Coté nord, bien en retrait, ce qui permet une plus grande largeur, c'est le gros bloc de béton aux innombrables fenêtres toutes semblables de la Trésorerie Générale, puis derrière sa galerie commerciale, la large tour à neuf étages du Sofitel qui s'éclaire de bleu chaque nuit.
Dédicace
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Cette rue a été ouverte en 1504 par la famille de Pierre Sala.
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Les archives municipales retiennent la vente par lot du terrain vers 1560 par Claudine Laurencin, épouse de François Sala pour tracer les rues du quartier.
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Pierre Sala est né vers 1457, il a vécu dans une maison qu'il a fait bâtir vers 1500 et qui est à l'origine de l'hôpital de l'Antiquaille. C'est de lui que vient ce nom puisqu'il collectionnait des vestiges antiques.
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La société des bibliophiles lyonnais attribue à Pierre Sala la description de l'entrée de François 1er dans Lyon dans un manuscrit découvert en Allemagne, il aurait aussi reçu le roi en 1522. On peut voir son blason suspendu rue Juiverie. Philippe Fabia lui a consacré un livre qui contient une histoire de l'Antiquaille.
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En 1515, Jean Sala fut l'un des organisateurs de la visite du roi à Lyon. En 1516, Jean Sala a été nommé capitaine de la ville de Lyon, son fils François Sala a repris le titre en 1542, en 1564, il était échevin, il est mort le 5 avril 1575. Le capitaine était celui qui organisait la défense de la ville sur ordre du roi.
- La rue Sala a un temps porté le nom de Sainte Marie, le long du couvent de la Visitation.
Histoire
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Le musée Gallo Romain conserve un superbe bol d'argent gaulois du premier siècle trouvé dans la rue.
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E Vingtrinier place le jeu de paume fatidique au Dauphin 21 rue Sala, c'était la maison forte que s'était réservée Claudine Laurencin quand elle a fait lotir le quartier. Le 1 septembre 1583, le roi Henri III y a été reçu en bal.
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En 1654, on a fondé deux maisons jumelées, une ici et l'autre rue François Dauphin. La maison des filles repenties recevait les filles de bonne famille, la maison des filles pénitentes les femmes de mauvaise vie.
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A la fin du 17e siècle, la rue était presque entièrement entourée de constructions religieuses avec les soeurs de Sainte Elisabeth de part et d'autre à l'est de la rue de la Charité et les grands couvents de l'ordre de la Visitation.
- En 1835, les religieuses du Bon Secours se sont regroupées au 14, elles avaient été chassées de l'Hôtel Dieu.
- L'arsenal a été construit en 1782, il a explosé à la révolution, a servi de douane, puis a été remplacé par un grenier à sel, lui même démoli pour ouvrir la rue Sala sur le quai vers 1866.
- De 1821 à 1914, l'hôtel de Varissan a logé le gouverneur militaire, dont le maréchal de Castellane, les généraux Bourbaki et Gallieni, le site du musée militaire le relate. Détruit en 1930 il a été remplacé par le 27 entre les rues Boissac et Hugo.
- Henri de Regnauld de Bellescize est né le 26 décembre 1884 au 23. Il est devenu marin puis ingénieur de la télégraphie sans fil ce qui lui a permis d'inventer la boucle à verrouillage de phase, toujours utilisé pour les semi conducteurs. Il est mort à Satolas en 1966.
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Le Français le plus célèbre à passé son enfance rue Sala. Les parents de Henri Grouès, plus connu sous le nom de l'abbé Pierre habitaient dans cette rue. L'abbé Pierre a fondé la communauté des chiffonniers d'Emmaüs. Ce mouvement et son action pour le logement ont permis à des milliers de défavorisés de connaître une vie meilleure.
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Denisard Hypolite Léon Rivail, plus connu sous le nom de Allan Kardec, qui fut surnommé pape du spiritisme est né au 76, sur une partie démolie près du Rhône. Ce mouvement a connu une grande ampleur à sa création avec des adeptes tels que Victor Hugo. Plus de cent ans après, des millions de personnes font toujours tourner des tables et entrent en contact avec des entités désincarnées (ou certaines zones de leur subconscient) en suivant les conseils du livre des médiums et du livre des esprits. Bien que lyonnais, Hippolyte Rivail est enterré au père Lachaise à Paris où sa tombe connaît des visites ferventes. En 2004, sa doctrine est rentrée comme matière à option au même titre que le catholicisme ou le vaudou dans l'éducation nationale des religions au Brésil où elle compte cinq millions d'adeptes. Deux mouvements spirites ont leur siège à Lyon, place des Terreaux. La bibliothèque municipale lui a consacré une exposition pour le bicentenaire de sa naissance le 3 octobre 1804. Un petit monument en forme de menhir avec son médaillon a été installé sur la bande médiane du quai Gailleton au débouché de la rue Sala. La ville nettoie ce monument avec régularité, mais régulièrement, on retrouve la pierre teintée de vert ou de rose. Un centre spirite Allan Kardec est toujours actif, il se trouve à Bron.
- Jacques Meaudre de Sugny est né au 23 en 1910. Il a participé à la résistance et est devenu préfet de l'Ardèche à la libération. Il a ensuite été journaliste à l'Humanité, puis a écrit des livres et animé des émissions de radio et de télévision sur les animaux sous le nom de Jacques Trémolin, il est mort à Bobigny en 1986, un monument conserve sa mémoire au col de l'Escrinet.
- Lucien Bégule a vécu au 3 jusqu'à sa mort en 1935. Il a été le plus grand créateur de vitraux de son temps à Lyon.
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La partie donnant sur le Rhône a connu une dernière transformation après 1960 avec la construction de la trésorerie générale puis de l'hôtel Sofitel à la place de l'hôpital militaire.
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A l'angle de la rue Victor Hugo, une plaque indique l'emplacement du siège du mouvement de résistance France d'Abord, de Georges Cotton et du colonel Schwarzfeld, où sont venus Jean Moulin et le général Delestraint.
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Au milieu du 20e siècle, l'immeuble du 25 avait une concierge terrible, la mère pigeon qui nourrissait tous les volatiles du quartier et décourageait les visiteurs en indiquant systématiquement que les locataires étaient partis.
Art et associations
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La rue est divisée en deux, la partie ouest fait partie du domaine de la religion, la partie est de celui du commerce, la frontière de la rue Victor Hugo étant poreuse.
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Les associations sont nombreuses, plusieurs sont religieuses.
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Le carrefour du volontariat, Afocal, Fepem, Rotary International, Companio, le cercle Charles Péguy, le foyer oriental Saint Basile, l'église des Jésuites, la légion de Marie, la communauté Jésuite, Apec, la fraternité Saint Pierre, la maison Sainte Blandine, les oeuvres hospitalières de l'ordre de Malte.
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Les oeuvres pontificales missionnaires ont leur bibliothèque au 12, elle est ouverte au public. En 2023, la plaque indique Maison Jules Monchanin, étudiant puis prêtre à Lyon, il est ensuite parti missionnaire en Inde.
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Les commerces et métiers d'arts sont bien présents, un relieur, Lyon musique vend des pianos, Béatrice Chappas restaure des tableaux, la galerie café Smoze en expose de même que Art pluriel.
Commerces et services
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Le petit train bleu est spécialisé dans les reproductions miniatures, l'Académie vend des jeux de société.
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Deux écoles, l'élémentaire Michelet et le lycée Chevreul qui enseigne depuis 1915.
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Trois restaurants dont la Tassée et un bar.
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Quatre magasins de meubles, un de tissus, deux de décoration, deux agences immobilières, un architecte, un mécanicien, un électricien.
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Quatre coiffeurs trois magasins de vêtements, un de chaussures, un d'esthétique.
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Quatre kiné, un médecin, un psychologue.
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Une agence d'intérim, un pressing, trois sociétés dont la Foncière de l'octroi.
Octobre 2006 et juillet 2013
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck