Rue Franklin

Rue Franklin

Situation

  • La rue Franklin traverse toute la presqu'île du quai Joffre au quai Gailleton, au nord de la rue de Condé et au sud des rues Bourgelat et des Remparts d'Ainay.

  • La circulation se fait vers l'ouest, le stationnement des deux cotés, le bus 91 y passe.

Architecture

  • Elle est assez large, d'une parfaite rectitude, elle bénéficie d'une grande unité de style et d'un bel alignement, hormis entre la rue d'Enghien et la rue Henri IV.

  • Les deux premiers pâtés de maisons, de part et d'autre de la rue Vaubecour, se font entre des maisons du 19e siècle, imposantes au nord, sans locaux commerciaux, avec des chapiteaux qui encadrent leurs larges fenêtres et leur dernier étage aux fenestrons entourés d'ardoise, plus simples au sud, trois étages sur entresol.

  • Avant la rue d'Enghien jusqu'à la rue Henri IV, l'unité se rompt, la section est plus large avec des immeubles disparates, immeuble moderne au 8, magnifique porte au 10 avec de belles têtes de pierre et de beaux bas reliefs de bois, flanc d'un hôtel particulier derrière ses grilles aux pointes dorées de la mairie du second, grande maison de 1773 aux volets fermés de l'institut Saint Vincent de Paul derrière des bâtiments bas, puis haut immeuble blanc de style art déco de huit étages au 19, ancien central téléphonique Ampère, à nouveau un immeuble moderne au 18 avec une devanture commerciale agressive, puis une jolie façade aux ouvertures toutes en rondeurs de l'infirmerie Saint Martin, haute de trois petits étages.

  • La rue prend sa véritable unité après la rue Henri IV, ce sont des maisons construites au 19e siècle de trois à cinq étages, alignées, certaines simples, d'autres plus décorées avec quelques balcons saillants.

  • On peut remarquer le bois de la porte du 26, bien clair avec un panneau de marqueterie, quelques mains en heurtoir au 32 et 35, un étonnant lion couché au-dessus de la porte du 33, noire et métallique.

  • Quelques beaux portails simples comme au 45 ou au 56 avec ses têtes noircies au second étage.

  • Quelques portes originales comme la double porte du 48, dont l'une a été transformée en devanture, surmontées de trois colonnes, celle du 49, coupée aux deux tiers avec ses neuf ouvertures octogonales.

  • Le blason du lion de l'institut Vatel, sur une curieuse petite maison de deux étages.

  • A l'est, les sections sont plus profondes, des maisons sont bâties autour de cours, comme celle du 45 avec son beau mur de pierres.

  • La maison la plus remarquable est au 57, ici, la cour ouvre sur la rue, elle est en contrebas du niveau général avec des garages au premier niveau, une ceinture de colonnes au second avec des rambardes tout autour, les étages sont plus simples, l'ensemble est ouvert par un grand portail avec de belles grilles.

  • Enfin, une vierge à l'enfant protège l'angle sud du quai Gailleton.

Dédicace

  • Benjamin Franklin est né le 17 janvier 1706 à Boston, il est mort le 17 avril 1790 à Philadelphie.

  • Il fut un scientifique de premier plan et un homme politique et diplomate aux débuts des Etats Unis d'Amérique.

  • C'est lui qui a inventé le paratonnerre. Lyon a eu les premiers paratonnerres de France, on peut en voir une belle brochette rue Morellet sur le musée Guimet ou tout près rue Henri IV.

  • Il a été l'un des pères de l'indépendance des Etats Unis d'Amérique, participant à l'écriture et posant sa signature sur la déclaration d'indépendance, le traité de Paris et la constitution.

  • Franklin est venu à Lyon en 1785 comme membre associé à l'Académie où on peut voir son buste.

  • Henri Gorce est né à Lyon le 7 décembre 1906, il s'est engagé dans la résistance jusqu'à devenir le chef du réseau Gallia sous le nom de Franklin, ce qui l'a fait passer par Lyon. Il est à nouveau revenu, député du Rhône de 1962 à 1967, il est mort à Paris en 2000.
  • Auparavant, on était rue de la Reine.

Histoire

  • En 1548, le confluent se trouvait par ici à l'extrémité du brotteau d'Ainay.

  • La partie ouest qui se trouvait sur la terre ferme a été construite à la fin du 18e siècle, puis la partie est après le remblaiement réalisé, ainsi que le débouché sur la Saône au début du 19e.

  • Il y a eu quelques aménagements au 20e siècle avec quelques immeubles de logements et l'implantation du central téléphonique Ampère, reconverti en logements et bureaux au début du 21e siècle.

  • Clair Tisseur, Nizier du Puitspelu a vécu au n°10 de 1858 à 1877 comme l'indique une plaque.

  • Joseph Etienne Malaval, architecte aussi, né à Lyon en 1842 a vécu au 10 jusqu'à sa mort en 1898. Il a construit le siège du Nouvelliste à proximité, 14 rue de la Charité.
  • En 1928, au n°44, Joannès Gaillard tenait un cabinet de guérisseur si prospère qu'il avait besoin de vingt cinq employées pour répondre à toutes les lettres. Après quelques années de cette concurrence, l'ordre des médecins l'obligea à aller poursuivre sa carrière en Amérique du sud.

  • Charles Maurras a vécu au n°28 bis pendant la guerre de 1940. Il était la principale signature du journal l'Action Française qu'il avait installé rue de la République. Après la guerre, il a été jugé et condamné à perpétuité au palais de justice de Lyon.

  • Camille Germain de Montauzan a vécu au 57 jusqu'à sa mort en 1942. Il était archéologue, auteur d'une étude sur les aqueducs de Lyon c'est lui qui a mené les fouilles pour dégager les théâtres romains.
  • Jules Paulet, né à Lyon en 1866 a vécu au 26 jusqu'à sa mort en 1953. Il était architecte, on lui doit l'église du Sacré Coeur.
  • En 2020, j'ai vu une plaque sur le bar de la mairie où Francine et Albert Camus sont venus fêter leur mariage, célébré en face à la mairie le 3 décembre 1940.
  • Le 2 décembre 1969, une tuerie a eu lieu à l'angle de la rue d'Enghien, au bar de la mairie, le fameux Nonoeuil, Pierre Rémond fut tué en compagnie d'un complice en réussissant à tuer un policier, depuis un an il était recherché par la police pour octante braquages et la mise sous racket de nombre de bars.

Art et associations

  • L'ensemble de flûtes à bec de Lyon siffle depuis 1969.

  • La chambre syndicale des experts en art possède un conservatoire de picturologie et une école d'art.

  • On peut voir une étonnante collection de poignards dans la vitrine du 56.

  • L'association hospitalière Saint Luc a sa maison Saint Martin d'Ainay.

  • On peut acheter des oeuvres d'art dans les galeries Franklin et Palanka, des livres dans trois librairies, apprendre à danser à l'école Kay.

  • Le piéton pratique est au 51.

  • La grande loge de France y a ses loges maçonniques.

  • Au 11 les éditions BB ont publié un disque de Benjamin Biolay.

Commerces et services

  • On y trouve :

  • Neuf restaurants et un bar.

  • Deux boulangeries, deux alimentations, un vendeur de vin, une boucherie et une charcuterie, Montaland, à qui Lyon saveurs consacre un article, en 2020, Crauser et Bello ont pris sa suite au 42 avec une seconde place au championnat du monde de pâté croûte en 2024.

  • Deux tapissiers, un antiquaire, un artisan, deux magasins de décoration.

  • Un droguiste, un fleuriste, un marchand de savon, un de jeux de société, un de verre, un hôtel, une imprimerie, un pressing.

  • Sept magasins de vêtements, deux ateliers de couture, un tailleur, une parfumerie, deux bijouteries.

  • Quatre médecins, trois pharmacies, un psychologue, un vendeur de fournitures hospitalières, un pédicure, un vétérinaire.

  • Trois agences de voyage, un vendeur informatique, un loueur de vidéo, quatre sociétés.

Novembre 2006 et août 2013

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La rue Franklin traverse toute la presqu'île du quai Joffre au quai Gailleton, au nord de la rue de Condé et au sud des rues Bourgelat et des Remparts d'Ainay.

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