Rue Victor Hugo
Situation
-
La rue Victor Hugo va de la place Bellecour à la place Carnot.
-
C'est une rue piétonne, elle est continuellement parcourue par les promeneurs, les acheteurs et les mendiants.
Architecture
-
Elle est bordée de deux alignements de façades du 19e siècle, trois à six étages, hormis quelques reconstructions du milieu du 20e siècle comme le 3 ou le 16. Deux maisons plus basses et plus simples semblent plus anciennes aux angles des rues Sainte Hélène et Jarente.
-
La plupart des portes sont élégantes, celle du 6 est un beau portail de bois clair.
-
Au 10 il y a un heurtoir et un balcon au premier orné de figures de fer, plus loin, d'autres figures ont été volées.
-
Celle du 14 est grandiose avec des têtes de lions, la façade est ponctuée de nombreux balcons.
-
La façade du 16 est différente, plus haute, avec des ferronneries plates.
-
Les 21 et 23 ont des portes en beau bois.
-
Un magasin à l'angle de la rue Sainte Hélène est décorée de beau marbre.
-
Deux belles portes se font face au 41 et 44, celle du 42 a un seul battant et une belle marqueterie.
-
Celle du 53 est richement décorée d'arabesques.
-
Le 57 a de beaux lambrequins, ils ne sont qu'ornementaux car les volets sont à l'intérieur.
-
Le 56 a une main en heurtoir.
-
Celle du 59 est surmontée d'une rambarde ornée d'une corne d'abondance.
-
Au 63 c'est l'imposte qui est élégante, au 65, un serpent se mord la queue.
-
Une fontaine avait été installée, elle est à l'abandon.
Dédicace
-
Victor Hugo est né le 26 février 1802 à Besançon, il est mort le 22 mai 1885 à Paris.
-
Il fut le plus grand écrivain de son temps, publiant, entre de nombreux ouvrages, 93, la légende des siècles ou les misérables. Il est l'écrivain phare des livres de citations.
-
Il a eu aussi une carrière politique, député en 1848, exilé sous l'empire, puis sénateur sous la troisième république.
-
Il n'a pas laissé d'autres souvenirs à Lyon mais il a écrit un poème au glacier du Rhône.
-
Sa rue s'appelait rue Bourbon à l'origine, comme d'autres dont le cours de la Liberté.
Histoire
-
Le premier projet remonte à l'empire et prévoyait de construire un château au confluent à la gloire de l'empereur qui devait pouvoir voir le cheval de la place Bellecour depuis les marches du palais.
-
Les travaux ont commencé en 1817, au nord de la rue Sala la rue Bourbon a été ouverte en 1838, le percement de la rue sur la place a été terminé en 1842. Elle a aussitôt abrité l'aristocratie lyonnaise.
- Charles Cabaud est né le 8 juillet 1858 au 26 rue Bourbon. Son père Charles Lupicin s'était associé à André Descours. C'est lui qui a développé la firme à l'international et a été dirigeant de la chambre et de l'école de commerce, ce qui lui a permis de participer à l'organisation de la première foire de Lyon. Il est mort à Rosières en 1939. En 2024, Descours et Cabaud est toujours l'une des entreprises les plus importantes de Lyon, rue Général Plessier à quelques centaines de mètres de son lieu de naissance.
-
Une plaque à l'angle de la rue Sala rappelle l'emplacement du mouvement de résistance la France d'abord, fondé en 1941 par Georges Cotton.
-
En 1974, la rue a été éventrée pour y faire passer le métro. On y a trouvé un puits romain à l'angle de la rue Sainte Hélène avec une pompe que l'on peut voir au musée Lugdunum. Après deux ans de travaux, on l'a transformée en rue piétonne, ce qui fut réalisé pour le 8 décembre 1976 pour la première fois en France, malgré l'opposition des commerçants et le manque d'enthousiasme du maire.
-
Le 27 mars 1984, le général de gendarmerie Guy Delfosse a été tué lors d'une attaque de banque par le groupe action directe.
-
Le 19 octobre 2010, des casseurs ont profité de manifestations contre le recul de l'âge des retraites pour semer la panique dans la rue, casser des vitrines et piller des magasins.
- Le 24 mai 2019, un cycliste masqué a déposé une valise remplie de clous et d'explosifs faisant treize blessés.
Art et associations
-
En 1848, Augustin Zeiger a été fabricant d'orgues 56 rue de Bourbon, il a notamment réalisé celui de Saint Polycarpe. Il est mort à Lyon en 1868.
-
Trois librairies proposent des éditions bon marché, Maxi Livres, le créateur du genre dont je crois que ce magasin est l'un des plus anciens, Kili et Bookan, et deux disquaires sur le même modèle.
Commerces et services
-
Elle est réputée pour être l'une des meilleures artères commerciales de Lyon.
-
En 1976, il y avait déjà 54 marchands de vêtements et quinze de chaussures. J'en ai compté 39 pour les vêtements, toujours quinze pour les chaussures, il a fallu faire de la place pour les sept vendeurs de téléphones.
-
Les quatre hôtels sont remarquablement placés, tout près de la gare de Perrache, du centre ville, et sur une rue piétonne très animée.
-
Dix snacks peuvent caler les faims, trois bars les soifs, dont deux ont des terrasses au débouché de la place Carnot.
-
Une alimentation, un marchand de vin, trois pâtisseries.
-
Quatre vendeurs de sacs, un de stylos, un de montres, trois de décoration, un de journaux, un de photo, une salle de jeux informatiques, deux papeteries, une cordonnerie.
-
Neuf bijouteries, quatre parfumeries, un institut de beauté, un tabac.
-
Six banques, deux avocats, trois huissiers.
-
Quatre agences de voyages.
-
Dix médecins, quatre pharmacies, quatre opticiens, deux ostéopathes, un centre médico psychologique.
-
Au 8, Engen réunit différentes écoles, sept sociétés y ont un établissement.
-
L'hiver, une locomotive vend des marrons chauds.
-
Des plans détaillent le quartier des rues piétonnes.
Janvier 2007 et septembre 2013
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck