Rue Barodet
Situation
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La rue Barodet débute rue Denfert Rochereau, en prolongement de l'impasse Dubois, elle se termine face au 33, rue Henri Gorjus.
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La circulation se fait dans les deux sens.
Architecture
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C'est une rue assez large aux constructions disparates dont nombre sont très récentes, les parcelles sont profondes avec des bâtiments en travers ou sur plusieurs plans.
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Coté nord, elle s'ouvre sur une façade avec une série de balcons proéminents et arrondis, coté sud, un clos bouliste.
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Il y a plusieurs petites maisons autour de la cour du 6, puis une grosse maison cubique au 8 et un long bâtiment au 3.
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Avant le 14, un flanc d'immeuble se cache entre les arbres, le 14 à 18, adossé à un immeuble ancien est le flanc d'une résidence ouverte par un grand porche. En face, au 7, c'est également une belle maison ancienne à un étage construite en profondeur, avec des ouvertures bordées de briques.
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A partir du 11, ce sont de grands immeubles du début du 21e siècle, assez hauts, six étages avec une ouverture qui en laisse voir d'autres en retrait.
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Coté nord, on longe des portails de jardins, puis l'immeuble des assurances MAIF, un beau cube dallé de pierres aux grandes horizontales vitrées et enfin un dernier immeuble à balcons.
Dédicace
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Claude Désiré Barodet né le 27 juillet 1823 à Sermesse, mort le 18 avril 1906 à Vincelles a été maire de Lyon du 23 avril 1872 au 4 avril 1873. La plaque l'honore d'un plus modeste adjoint au maire. Il était médecin et franc-maçon.
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Selon le dictionnaire des parlementaires français de Robert et Cougny, publié en 1889, il n'était pas médecin car il est venu à Lyon comme précepteur, puis agent d'assurances à Vernaison avant de devenir adjoint au maire et de dérouler une carrière politique.
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Le 4 septembre 1870, Barodet parut au fronton de l'hôtel de ville pour proclamer la république.
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La ville de Lyon ayant été trop agitée, la république a supprimé la mairie centrale, et donc le poste de Barodet le 4 avril 1873. La même année, il est devenu député et sénateur par la suite.
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En 1882, il a fait adopter une règle imposant à chaque député de déposer sa profession de foi afin de pouvoir vérifier si les promesses ont été tenues. Ce recueil, dit le Barodet est toujours en usage sous la cinquième république. Le site de l'assemblée nationale reproduit la lettre où il proposait ce recueil.
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En 1900, il a déposé une proposition de loi visant à supprimer la peine de mort.
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Désiré Barodet est enterré au cimetière de la Croix Rousse. Les vieux groléens lui ont fait édifier un buste.
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Auparavant, on était Petite Rue d'Enfer.
Histoire
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En 1779, Claude Antoine Chevassus avait acheté deux hectares à l'angle de la rue Denfert Rochereau pour y implanter son école.
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L'urbanisation s'est faite à partir du milieu du siècle suivant.
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Marius Berliet y est né, il y a construit sa première voiture.
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Les derniers immeubles sont luxueux, signe de la transformation d'un quartier ouvrier en quartier résidentiel au début du 21e siècle.
Art et associations
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Au n°3 l'ASCUL pratique le tir à l'arc dans l'enceinte du collège de la Salle qui a son entrée principale rue Denfert Rochereau.
Commerces et services
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En plus du collège, il y a un immeuble d'assurances MAIF, un plâtrier.
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Au n°7 la manufacture d'étoffes pour ameublement Prelle a une histoire qui remonte à sa fondation en 1752. Les ateliers de la rue Barodet sont toujours actifs, ils ont été construits en 1880, leurs archives, dont les échantillons sont visibles sur leur site, leur expérience et les différents métiers à tisser que la société a conservé en font le fournisseur attitré lors de restaurations de monuments historiques. Son dessinateur le plus connu, Pierre Toussaint Dechazelle est né à Lyon cette même année et a exercé comme dessinateur de fleurs sur soie. Il a participé à la création du musée et de l'école des beaux arts au palais Saint Pierre, dont la classe de fleurs a fait la renommée.
Novembre 2007 et juin 2015
Dernière mise à jour :
Auteur : Franck