Rue Henri Gorjus

Situation

• La rue Henri Gorjus débute en fourche avec la rue Denfert Rochereau, près du boulevard de la Croix Rousse. Elle traverse tout le plateau vers le nord et se termine avec Lyon, rue Henri Chevalier qui fait la limite avec Caluire.

• Les piétons peuvent continuer et descendre à travers bois vers la Saône par le chemin du Bois de la Caille.

• Le bus 18, depuis C18 a son terminus tout au nord de la rue.

Architecture

• La première partie est alignée, mais elle monte doucement jusqu’à un léger col à l’intersection de la rue Dulaar au-delà de laquelle son tracé courbe trahit son origine de chemin. Merci à Eric, nous sommes au point culminant de la Croix Rousse, 254 mètres.

• Avant la rue Bournes, on est dans une section urbaine, les maisons sont construites le long de la rue, elles sont de toutes les époques, trois à cinq étages parmi lesquelles quelques maisons plus anciennes à un étage. La porte du 8 et quelques autres ont de beaux encadrements en pierre à fossile dont le 6 avec sa petite vierge. La façade du 11 est presque toute en fenêtres. La porte du 15 bis arbore une énorme clé de voûte.

• Une haie et une grille donnent accès au parc Popy d’où on peut ressortir rue Philippe de Lassalle. En 2025, le 29 montre une façade aveugle noire sur des entrées rouillées, les fenêtres regardent le nord et le parc.

• Avant la rue Hénon, le coté ouest est bordé de maisons anciennes, plutôt basses, deux étages, il faut ouvrir l’œil pour apercevoir la petite vierge blanche dans son bac à fleurs chez les petites sœurs des pauvres, et se déhancher pour distinguer un Saint Joseph noir. En 2025, il montre un superbe ensemble rénové avec deux étages de galeries et des ailes qui reviennent autour d'une cour. Le coté est est bâti de résidences, jusqu’à huit étages, certaines en retrait, comme le 26 avec ses 3 immenses marquises et l’ensemble du 30 qui ressort au 61 rue Hénon et où il reste des anciens ateliers d’usine.

• Après la rue Hénon, il reste une petite portion étroite entre d’anciennes maisons à un étage. En 2025, le 45 occupe toujours l'angle, il y a une maison au 55 en retrait dans un grand jardin avant l'enfilade d'immeubles construits devant le jardin des Chartreux, 1084 Diagonale alors qu'auparavant les terrains de sport dégageaient la vue. Les très grandes barres de la résidence Clos Savaron finissent le coté ouest.

• Un long mur de béton ferme la cour du collège Marot, un long cube minimaliste.

• Le 56 est étonnant par ses parquets collés sous les balcons. Autour, toute la fin a été reconstruite avec des galeries aériennes aux rambardes oranges au 52 et les derniers aux balcons bleus en avancée au 64.

Dédicace

• Henri Gorjus est né à Caluire le 31 janvier 1853, il est mort ici, alors 13 rue de l'Enfance, le 2 juillet 1925. Il est honoré comme adjoint au maire de Lyon et pour l'arrondissement dont il a été élu de 1904 à sa mort.

• Il était ouvrier en soie, puis représentant et théoricien du tissage comme le raconte le dictionnaire historique de Lyon cité par le guichet du savoir.

• Ses amis lui ont fait installer un buste boulevard de la Croix Rousse, dans le square Frangin près de la mairie du quatrième.

• Avant lui on était rue de l'Enfance.

• Il ne faut pas le confondre avec Antonin Gourju qui a sa place quai des Célestins.

• Comme souvent avec le prénom Henry, les plaques et les textes hésitent entre les i latins ou grecs.

Histoire

• La rue Gorjus a d’abord été un chemin campagnard menant à la Saône par le bois de la Caille.

• Un premier lotissement a été construit au 18^e siècle autour du chemin de l’enfance.

• A partir de 1746, au nord de la rue, la maison de l’Enfance était un pensionnat pour jeunes filles et pour femmes en démence. Après la révolution, elle a reçu des jeunes gens, puis, à partir de 1840, elle est devenue un couvent. Merci à Elisabeth, les Petites Soeurs des Pauvres l'ont repris en 1862 pour en faire un asile de vieillards. En 2025, il avait été rénové sous le nom les jardins de Clémence, résidence étudiante et intergénérationnelle ouverte au 81 rue Hénon.

• L’urbanisation s’est faite au sud au 19^e siècle, puis au nord dans la seconde moitié du 20^e.

• En 1910, Joseph Pointet, né à Lyon en 1851, mort à Sembadel en 1943 vivait au 36 rue de l'Enfance. Il a publié un historique des propriétés et maisons, de la Croix Rousse, puis de Lyon qui ont été les premières sources, prémices à ce site.

• Robert Luc y a vécu de 1943, au 31 bis à 2008 au 34, et probablement jusqu'à sa mort en 2017. Il a été une figure de la Croix Rousse, photographe créateur de la galerie Vrais Rêves, écrivain, historien, le Progrès publie son portrait. Il écrivait le site canutdelacroixrousse, histoire du quartier et des tisseurs.

• Le 55, une maison dans son grand terrain a été achetée par la ville en 2019. En 2022, la municipalité a accepté son occupation en squat de migrants comme le raconte le Progrès. Il était toujours en place en 2025.

• La partie nord a été en grande partie transformée, l'angle est de la rue Chevalier était neuf en 2012. Le mouvement s'est accéléré avec la villa Pointet, le 56 la Roseraie, en place en 2022, le Tilia en livraison au 47 en 2025 et les quatre bâtiments des Chartreux récents aussi au 57. Après avoir bien été modifiée au vingtième siècle, La partie sud a été plus stable avec quelques nouveautés comme le 29, en place en 2015.

Art et associations

• Le football club de la Croix Rousse y a un stade, en passant on entend les entraîneurs hurler les conseils : tu vas bien Sébastien ! ! !

• Le Dojo Karasu Yama propose arts martiaux et autres activités dont une mystérieuse attitude stratégique urbaine.

• Musique en vacances propose des séjours dans la vallée du Tourlourenc.

• L’atelier de peinture Kovan.

Commerces et services

• Ils sont peu nombreux, deux architectes, un médecin, EFAP école de communication depuis 1970, la crèche Popy et un vendeur de chaises pour hôtels.

• En 2025, la maison Paul Couturier abrite l'internat des Chartreux.

Janvier 2006, août 2012 et juin 2025