Pont Bonaparte

Pont Bonaparte

Situation

  • Le pont Bonaparte passe du vieux Lyon à la Presqu’île, de l’avenue Adolphe Max à la rue colonel Chambonnet.

  • Il fait l'angle des quai Romain Rolland et Fulchiron en rive droite, des Célestins et Tilsitt en rive gauche.

  • La circulation se fait dans les deux sens, deux voies vers la rive droite, une vers la rive gauche. En rive droite, les voitures circulent vers l’amont, en rive gauche vers l’aval. Elle a été réorganisée en 2023.

  • Les larges trottoirs sont bien fréquentés par les piétons.

  • Les piétons peuvent passer sous l’arche en rive gauche par une petite passerelle de bois à raz de Saône et malaisément en rive droite, par une autre passerelle trop basse.

Architecture

  • Le pont Bonaparte est en béton. C’est l’un des plus beaux ponts de Lyon, de jour comme de nuit avec sa belle couverture en pierres blanches de Hauteville.

  • Ce n’est pas d’hier qu’il est beau puisqu’en 1819, John Hughes, un anglais en voyage à Lyon le présentait comme le plus beau pont de la Saône.

  • Il se compose de deux piles et deux petites arches proches des rives ainsi que d’une grande arche centrale.

  • Au nord, le point de vue est idéal sur la Croix Rousse.

  • A l’est, on peut détailler les façades de la ville bourgeoise.

  • Au sud, la passerelle Saint Georges laisse sortir la Saône du centre ville.

  • Le clou est à l’ouest avec au premier plan le palais de l’archevêque avec sa tourelle, lieu qui vit passer et loger rois et papes pendant un millénaire. Au second plan, la colline de Fourvière, le dos de la cathédrale, celui de la basilique avec son archange vert en équilibre comme un danseur funambule.

Dédicace

  • Napoléon Bonaparte en plus de ses exploits qui ont marqué la France au lendemain de la révolution a bien mérité de se voir attribuer un pont de Lyon. Nonobstant les guerres qui font rêver les belliqueux, certaines organisations administratives et judiciaires qu’il a mis en place nous régissent toujours deux cent ans après.

  • Napoléon est probablement passé à Lyon enfant pour rejoindre son collège à Autun.
  • Il a fait un premier séjour en 1786, jeune lieutenant du régiment de la Fère.
  • Dès 1791, il participa à un concours de l’Académie des sciences, belles lettres et arts de Lyon en écrivant ses idées sur le bonheur des hommes.

  • Le 29 juin 1800, désormais au pouvoir, il mit fin à une décennie de bannissement de la ville de Lyon en posant la première pierre de la maison qui fait l’angle entre le Quai Tilsit et la rue Colonel Chambonnet juste en face du pont Bonaparte ainsi parfaitement nommé. Une plaque en perpétue la mémoire.

  • Il est revenu du 11 au 27 janvier 1802 présider la consulta et se faire élire à la tête de la république italienne.
  • Il est revenu empereur du 10 au 16 avril 1805, à cette occasion on a nommé place Napoléon la place Bellecour et cours Napoléon ce qui est devenu le quai Gailleton. Le 29 revue rive gauche détaille ce séjour et les autres.
  • Le 10 mars 1815, Napoléon fit encore une entrée dans Lyon qui le reçut si triomphalement qu’aucun des généraux du roi n’osa venir le combattre. Le 13 mars, Napoléon fit une déclaration dans laquelle il lança, Lyonnais, je vous aime !

  • Napoléon a eu sa statue à Lyon, place Carnot, alors place Napoléon, inaugurée en 1852 par Napoléon III, elle a été renversée en 1870 à la chute de ce dernier.

  • Son petit neveu, Roland Bonaparte a été le principal contributeur de l'herbier de l'université Lyon I.

  • Son oncle, Joseph Fesch a été cardinal, archevêque de Lyon de 1802 à 1839.

Histoire

  • Avant le pont, la rive gauche était occupée par le port de Rontalon, ensuite nommé port du roi en souvenir du passage de Henri III vers la rive gauche.

  • En 1630, on a construit un pont en bois pour permettre à Louis XIII de se rendre à Saint Jean depuis l’hôtel de Rontalon où il logeait.

  • Le premier pont a été construit ici à partir de 1634, il menait à l’archevêché et portait ce nom, il était fait en bois.

  • De 1709 à 1711, trois hivers épouvantables se sont succédé, en 1711, la Saône a gelé pendant trois mois sur plus d’un mètre et le pont a été renversé par les glaces de la débâcle.

  • En 1788, on a commencé à établir des fondations en pierres. Ce second pont fut construit en 1810 sous le nom de pont Tilsitt, mais comme il était en pierres et trop imposant, il faisait barrage lors des grandes crues. En 1858, après la crue catastrophique de 1856, il fut décidé de le détruire pour le remplacer par un pont plus léger érigé en 1863.

  • Ce nouveau pont fut la victime de l’armée allemande en 1944.

  • Aussi, on construisit en 1950 le pont de béton que l’on connaît aujourd’hui.

  • Si vous aimez les plaques, vous êtes servis, en plus de celle de Napoléon, il y un a deux en rive droite. L’une, en amont, posée sur le quai de Saône rappelle cet historique, l’autre en aval remercie les architectes et constructeurs du pont Tilsitt. En rive gauche amont se trouve la plaque de l’inauguration le 18 décembre 1950 par Edouard Herriot. En 2024 j'ai vu une quatrième en en aval route nationale 6 avec les noms des constructeurs.

  • Le 17 juin 1820, Pierre Claude Chevallier a été arrêté près du pont après avoir enlevé un enfant à Saint Rambert. L'enquête finit par déterminer qu'il voulait remplacer un autre enfant qu'il avait empoisonné ainsi que sa maîtresse et ses trois épouses successives. Cette histoire est racontée en détails dans le journal Autrefois.

Décembre 2004, décembre 2011 et février 2024

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  • Le pont Bonaparte passe du vieux Lyon à la Presqu’île, de l’avenue Adolphe Max à la rue colonel Chambonnet.

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